Le terrain noir du charbonnier.par Somelier Richard,
Le terrain noir du charbonnier.
Situé entre l’avenue Pasteur et la rue la rue Capitaine Bourdonneau, coincé entre la rue Hamouda Pacha et la Rue Rabbi Rahmine Chmila, ce lieu était aussi appelle le TERRAIN DU FAHEM. Un commerçant de charbon avait pignon (sur le dessin, son emplacement est marqué par un 4).
Sur sa partie donnant sur la rue Hamouda Pacha, il y avait quatre familles, trois juives et une musulmane, qui y habitaient.
Leur logis donnait aussi bien sur le terrain que sur la rue.
Il y avait les Chmila( aucun rapport avec le nom du rabbin) ensuite Mahmoud, le peintre à l’occasion, éleveur de poules, de coq, pigeons et légumes, il avait érigé une clôture et s’était approprié une dizaine d’ares pour ce faire. Sa famille était nombreuse et souvent il nous confisquait le ballon de foot, toutes les fois que ce dernier tombait dans son Mahmoud-Land.
Dans sa partie Nord, marquée par le chiffre 1 vivait une famille nombreuse et indigente dont le nom m’échappe. Le papa était menuisier, le fils aîné Yacoub surnommé l’homme des BOIS vit en Israël en ce moment.
Ses sœurs à Paris.
Il était connu pour son gros pouce aussi épais qu’une base de marteau.
La légende voulait qu’il aida son papa à clouer les planches avec son gros pouce.
Dés sa naissance.
La maison était scindée en deux parties ; une partie pour l’atelier, un baraquement et l’autre en deux chambres construites en dur. Elle n’avait pas le tout à l’égout donc tout était rejeté en plein air à quelques mètres du fameux terrain de volley. Le maître du logis avait creusé une tranchée et les eaux polluées venaient sécher à tous les soleils.
Je vous laisse deviner de la puanteur qui s’en dégageait.
Le terrain en question avait une longueur d’environ 70 mètres sur 60 de large. Son sol était noir d’où son nom.
Deux générations de pieds de goulettois ont joue la dessus toutes sortes de jeux de saison.
Toupie, jeux de bille, chariot (Un planche avec quatre roulements et un guidon, le tout confectionné d’une façon artisanale.) Un ami avait pour tache de pousser par les épaules celui qui était assis et vice versa, chacun à son tour.
Le jeu des noyaux( premier prend tout) celui des tire boulettes, de la sarbacane, le temps des arcs et des flèches, celui des images qui consistait à deviner le sujet caché entre les paumes de la main de son ami, celui des billes ( gazeuses) et des bisse- voleurs.
Un stratagème pour voler la bille du copain. Mais souvent l’astuce était découverte.
Les cerceaux (squelette de roue de vieux vélos) ont aussi laissé leurs empreintes. Ceux qui n’ont avait pas, utilisaient un vieux pneu ou carrément une chambre à air, rafistolée, de voitures ou de camions qu’il poussait de par-devant. En été, elle servait de bouée de sauvetage ou tout simplement de bouée tout court. Lorsque les rues de la Goulette étaient inondées, certains ploucs, en mal d’amusement, circulaient ainsi comme naviguent les gondoles dans les ruelles de Venise.
Bref, le terrain du charbonnier était aussi connu pour être le terrain officiel de VOLLEY BALL. Tout un art pour ceux qui comme moi ai fais mes premiers pas dans le sport.
Il y avait deux poteaux qui se faisaient face, mais que les responsables retiraient après les confrontations du dimanche ou du samedi après midi. Le filet qui n’était jamais à la bonne hauteur (2,43).
Les limites (9X9) étaient marquées par un tracé à la chaux.
Le préposé au marquage à chaux se servait d’un appareil composé comme suit ; d’un guidon soudé à une flèche qui se terminait en fourche. A son extrémité une grande et assez large roue, environ 60 cm de diamètre sur 10 cm d’épaisseur, qui contenait la chaux. Une petite ouverture permettait d’y introduire la précieuse ‘denrée’.
La roue tournait sur un axe retenu pas un gros boulon.
A mesure que le préposé poussait devant lui cette circonférence, la chaux s’écoulait lentement en suivant l’ancien marquage. Mais avant, il fallait mouiller le terrain afin que la chaux puisse s’imprégner sur le sol dur. Il arrivait que le marquage se répète une seconde fois si la partie devait se prolonger au delà des quatre manches.
Anecdotes de la mauvaise foi goulettoise.
-Nous étions réputès comme étant une équipe qui ne voulait jamais perdre.
Les arbitres le savaient et comme nous n’étions pas des anges bien nès, toutes sortes de
miséres leur étaient consacrèes. Gifles, coups de pieds aux fesses, crachats,
blasphémes, poursuite jusqu’au TGM, jets de pierres, toute la panoplie de menaces
dont nous avions le secret.
Il arrivait parfois par manque de joueurs, que notre coach nous ordonnait la veille
d’un match important, d’innonder le terrain d’excréments prelevés de la fameuse tranchèe.
Et le lendemain, l’arbitre, constatant de l’inutilsation du terrain de jeu, repportait
la partie pour la semaine d’après.
Ce qui voulait dire que nous étions capables de chambouler le calendrier de toutes
les futures rencontres de la FTVB qui croulait sous les matches à reporter de notre séction.
Aucun des joueurs ne portait le même maillot. Plus encore les numéros étaient
marquès par du charbon sur les Marcel blancs faute de tenue adéquate.
On jouait le plus souvent pieds nus, les fly-foot ( basket’s aujourd’hui) ne nous
convenaient pas.
-Un jour, un arbitre mesurant le terrain après le match, s’est rendu
compte qu’il manquait un métre de notre cotè, après le second marquage.
Ce qui désavantageait la partie adverse qui voyait toutes ses balles frappèes ‘OUT’.
Nous étions à la 5 iéme et dérnière manche. Nous l’avions remportèe ainsi en retrécissant
notre aire de jeu.
-A l’appel des joueurs par l’arbitre des rentrants sur le terrain, ce dernier s’aperçut que
l’un d’entre eux n’avait pas de licence, notre coach, pour sauver la face, lui
réplique ‘..LICENCE DEPOSEE...!’.
Une invention que l’arbitre n’eut aucune peine à consigner sans celà, son sifflet
se serait retrouvè coincè dans son larinx. Surtout que 50 compagnons d’arme l’entourait.
-Le collectionneur de poules, de coqs et de pigeons SI MAHMOUD a dû se résigner
de ne plus nous emmerder suite à la disparition en une nuit de toutes ses pastèques
et melons.
Nous lui avons assuré que nous n’étions pas au courant de cette tragique et
mystérieuse dispartion et que c’étaient surement ces poules et autres plumès qui ont
commis le forfait.
Or, nous répondit t’il avec surprise, que ses volatiles, bien éduquès commes ses
filles, étaient encagès durant toute la nuit. Là, on n’a rien dit, sauf que si les
coqs etc....n’étaient pas coupables, il fallait croire que nous étions les mafieux qui
avons procédè intelligement et sans bavure à l’assassinat en bonnet régle
de ces curcubacées.
Depuis, SI MAHMOUD n’osait plus nous réquisionner le ballon.
-Juste en face du terrain, la fille ainèe Chmila, Claudine, une fille de réve, aimait étendre
son linge sous nos yeux. Et dés qu’elle se baissait pour saisir une lingette, on
s’étalait par terre comme des sioux pour admirer son beau cul.
-Un jour, YACOUB, où l”homme des BOIS, au gros pouce, était invitè à un anniversaire.
A sa maman bien surprise de voir son fils s’habiller avec gôut, il répliqua qu’il allait danser.
Sa grand-mere prit au vol sa réponse et lui lança à l’avenant ‘...Yekhir enti
saroualeq menqoub ou thab temchi tesstah BOUGUI BOUGUI....!’
( Mais enfin, ton pantalon est rapièécè et tu veux aller danser le BOWGIE BOWGIE....!!!!’
-Par la suite, le terrain de VOLLEY se transforma en terrain de HAND, et quelques
annèes plus tard, il ne servait plus à rien suite à la constructuon d’un terrain plus
adaptè dérrière ce qui s’appellait la SALLE LAMBERT. Un terrain qui jouxtait
deux terrains de tennis et qui accottait la Municipalitè.
Ironie du sort, sur ce terrain noir, trois villas furent construites et curienx hasard,
j’ai habitè la villa centrale le jour où je me suis mariè.
J’ai donc remis les pieds à l’age de 30 ans sur ce qui fut mon terrain de prédiléction
et d’apprentissage de tous les jeux et vices
ANECDOTES PERSONNELLES.
-Maman m’appelait de notre balcon lorsque je tardais trop dans la rue
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Par catger - Publié dans : RICHARD SOMELIER - Communauté : Les Tendance des news.
samedi 9 octobre 2010
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