Pour réduire l'obésité aux Etats-Unis, qui toucherait 26,7% des habitants du pays, Popkin propose de taxer toute personne dont l'indice de masse corporelle dépasse 30, si elle ne montre pas une réelle volonté de surveiller son alimentation ou son tour de taille. Conscient de la difficile application du système, le médecin imagine une Amérique où les obèses porteraient des bracelets électroniques afin de surveiller, au quotidien, leur dépense énergétique...
Deuxième solution imaginée par le docteur Popkin, un impôt sur le gras: tous les Américains paieraient 100 dollars chaque année, mais seuls les sportifs ou ceux dont l'IMC est inférieur à 30 reverraient la couleur de leur argent... Un système de pression financière, qu'il souhaiterait étendre à d'autres continents.
Ce point de vue est injustifié, selon le Professeur Henry Aaron, directeur d'étude en sciences économiques de l'Institut Brookings:
«Nous ne taxons pas les gens sur des particularités physiques, et ce, pour de nombreuses raisons [...] La première question à se poser quand on parle d'un impôt, c'est combien son application administrative va coûter. De plus, le rapport médical entre l'IMC et l'état de santé prête réellement à débat. Instaurer des incitations financières pour améliorer les comportements peut être profitable, mais dans le cas de l'obésité, les raisons et les remèdes sont bien trop diffus.»
Conscient de la controverse potentielle, Popkin défend son idée:
«D'un point de vue sociétal, si un tiers voire une moitié des Américains n'étaient pas si gros, l'idée gouvernementale d'inciter financièrement les obèses à manger moins et à faire de l'exercice ne serait pas si controversée [...] En 1955, vous auriez tout changé si vous aviez décidé de taxer les cigarettes.»
En Allemagne, où 21% des habitants sont obèses, l'idée d'un impôt sur le gras plaît à certains députés conservateurs. Comme le député de Saxe Marco Wanderwitz, cité par AOL News, pour qui il est injuste que les contribuables financent les traitements des maladies liées à l'obésité:
«Il serait raisonnable que les personnes ayant choisi de mener une vie malsaine en soient tenus responsables.»
Walter Willett, enseignant en nutrition à Harvard, perçoit ces sanctions financières comme «inhumaines», car le mode de vie ne serait pas le seul facteur provoquant l'obésité. La génétique et l'environnement urbain joueraient également un grand rôle.
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