C'est avec beaucoup de plaisir et d'émotion que je publie la fiche biographique de Golda Méïr (zikhrona livrakha) qui reste une personne que j'admire beaucoup et de qui beucoup de personalités politiques en Israël devraient prendre exemple, et notamment au parti travailliste Avoda, qui a complètement trahit l'esprit Méïr qui faisait son excellence ! Golda Méïr est une femme à qui nous devons tous beaucoup qui gardera une place privilégiée dans mon coeur aux côtés de Théodore Herzl et David Ben Gourion. Personne n'a leur trampe aujourd'hui, même si j'ai mes préférences parmi ceux qui sont là aujourd'hui.
(Aestilli Ellie @ L'Argument, 27 mars 2010)
Golda Mabovitz naquît le 3 mai 1898 à Kiev, au cœur de l'Empire russe.
L'antisémitisme sévissant et la situation économique décidèrent son père, charpentier miséreux, à émigrer aux Etats-Unis. Il s’en alla en 1903 et fut rejoint par son épouse et sa fille en 1906. Tous trois s’installèrent dans le Wisconsin. La mère de Golda Mabovitz y ouvrit une épicerie et son père y devint cheminot.
Golda Mabovitz organisa sa première campagne, visant à procurer des livres de classe aux enfants pauvres. En 1912, âgée de 14 ans, ses parents voulurent la marier avec un homme qu'elle n'aimait pas. Elle fugua et se réfugia chez sa soeur Sheyna, à Denver (Colorado), où elle poursuivit ses études. Chez Sheyna se réunissaient régulièrement des activistes sionistes. Ils firent sur Golda Mabovitz une forte impression au point qu'elle décida bien vite de prendre part à leurs réunions où elle défendit l'idée d'un sionisme socialiste.
Agée de 18 ans elle partagea ses journées en deux, étant désormais une enseignante et une ardente militante défendant le sionisme socialiste. Elle rencontra un musicien répondant au nom de Morris Myerson et en tomba amoureuse. Un an plus tard, en 1917, alors âgée de 19 ans, elle l'épousa. Quatre ans plus tard Golda Mabovitz Myerson et son époux décidèrent de s'installer en Palestine, une région encore aride, partagée entre le désert et les marécages, une terre où la malaria frappait encore. Ils s'installèrent au kibboutz de Merhavia.
Rapidement, Golda Mabovitz Myerson fut élue représentante du kibboutz auprès de la Histadrout (centrale syndicale des travailleurs israéliens)
L'état de santé préoccupant de son mari, Morris Myerson, poussa Golda Mabovitz Myerson à quitter le kibboutz en 1924, alors âgée de 24 ans. Le couple Myerson s’installa à Tel-Aviv, puis à Jérusalem où il eut ses deux enfants : Sarah et Ménahem.
En 1928, âgée de 30 ans, Golda Mabovitz Myerson accepta le poste de secrétaire du Conseil ouvrier féminin. Elle devint alors l’un des membres fondateurs du Mapaï et lança sa carrière politique. Cinq ans plus tard, en 1933, elle fut désignée émissaire aux Etats-Unis pour organiser de Mouvement des femmes pionnières socialistes.
En 1934, elle fut élue au Comité central de la Histadrout et prit part entre autres à la défense des droits des Juifs à s’établir en Palestine.
Afin de pouvoir se consacrer entièrement à son combat, elle quitta, en 1945, définitivement son mari et retourna à Tel-Aviv.
En 1946, quand les autorités britanniques emprisonnèrent la majeure partie des dirigeants sionistes, elle remplaça Moshé Sharett et devint chef du service politique de l’Agence Juive. Elle négocia la libération des familles Juives internées à Chypre.
Elle devint ensuite directrice de l’Agence Juive et fut chargée d’organiser l’émigration de Juifs en Palestine. Elle devint rapidement l’un des porte parole les plus efficaces de l’Etat d’Israël. Ben Gourion déclara à son sujet : «Si notre Histoire est écrite un jour, il y sera stipulé que ce fut une femme Juive qui fournit l’argent qui permit a cet Etat d’exister»
Elle soutint et oeuvra en faveur des propositions de David Ben Gourion au Congrès sioniste de 1946.
Après le vote du partage de la Palestine, elle participa activement à la défense de Jérusalem et risqua plusieurs fois sa vie.
A la veille de la guerre d’Indépendance, David Ben Gourion la chargea d’une mission risquée et audacieuse : se déguiser en femme arabe et se rendre chez le roi Abdallah 1er de Jordanie afin de s'entretenir avec lui et tenter de le convaincre de laisser son pays en dehors de la guerre. Elle remplit sa mission avec succès sauf sur ce dernier point. Elle ne parvint pas, en effet, à convaincre le monarque. Celui-ci avait déjà décidé que son armée envahirait l’Etat Juif dès le départ de l’administration britannique.
Le 14 mai 1948, elle fut une des personnalités qui signèrent la déclaration de l’Indépendance de l’Etat d’Israël et David Ben Gourion la nomma membre du gouvernement provisoire. Elle reçut le premier passeport israélien édité pour se rendre aux États-Unis et y collecter des fonds afin de parer aux besoins du tout jeune Etat à la veille de la guerre d’Indépendance.
En juin 1948, elle fut nommée ambassadrice d’Israël en Union soviétique. Elle quitta ce poste en 1949 pour entrer à la Knesset.
De 1949 à 1956, elle occupa le poste de ministre du Travail et en 1956, elle reçut le portefeuille du ministère des Affaires étrangères dans le gouvernement de David Ben Gourion qui disait d’elle qu’elle était «le seul homme de son cabinet». Elle changea son nom en Méïr. C'est au cours de cette période, en 1951 , que Son mari, Morris Myerson, décéda.
En tant que ministre des Affaires étrangères, elle proposa de mettre l’expérience de l’Etat d’Israël au profit de jeunes états africains indépendants et engagea avec eux une coopération sur le plan de la planification urbaine et sur le plan agricole. Par ailleurs, elle renforça considérablement les relations d’Israël avec les Etats-Unis.
En 1966, elle quitta le gouvernement et fut nommée secrétaire générale du Mapaï. Deux ans plus tard, elle abandonna cette fonction, car elle souffrait d’une leucémie.
Au lendemain de la guerre des Six jours, elle oeuvra en faveur de la fusion des deux camps du Mapaï et de la création d’un parti qui devint plus tard le Parti travailliste avant de se retirer à nouveau le 1er août 1968.
En février 1969, à la mort soudaine de Lévy Eshkol, elle fut rappelée par le Parti travailliste pour assumer le rôle de Premier ministre. A l’âge de 71 ans, ce fut le point culminant de sa carrière. Elle renforça le développement économique du pays et s’intéressa au problème du judaïsme soviétique.
A l’époque, après avoir imposé une défaite cuisante aux Arabes lors de la guerre des Six jours, après les avoir humiliés et après avoir repris un bon nombre de territoires, l’Etat d’Israël débordait de confiance en lui-même.
L’événement central qui marqua la carrière de Premier ministre de Golda Méïr, fut la guerre de Kippour qui éclata le 6 octobre 1973.
Golda Méïr avait usage de se concerter avec son ministre des Finances Pinhas Safir et avec Israël Galili, ministre sans portefeuille. Ces concertations lui valurent de vives critiques au lendemain de la guerre de Kippour. En effet, on lui reprocha d’avoir pris des décisions vitales dans le forum restreint au lieu de les prendre dans le cadre de réunions gouvernementales.
Golda Méïr fut considérée responsable de la surprise dont l’Etat d’Israël avait été victime et on lui reprocha de ne pas avoir réveillé le pays de l’espèce de «sieste» dans laquelle il s’était laissé bercer depuis la victoire de 1967 et d’avoir surestimé la force d’Israël. Elle déclara : «Je ne serai plus jamais celle j’étais avant la guerre de Kippour». Bien qu’ayant mené le parti à une victoire, lors des élections qui suivirent, elle démissionna en 1974 et fut remplacée par Its'hak Rabin.
En avril 1974, Golda Méïr se retira complètement de la vie politique, après que la commission Agranat ait publié son rapport. Selon les conclusions de la commission, Golda Méïr, ne fut pas directement responsable de la guerre de Kippour. Mais le débat public autour de la responsabilité de Golda Méïr dans l’échec de la guerre de Kippour n’a jamais été clos.
Golda Méïr fut la «dame de fer» avant que ce qualificatif ne soit employée plus tard pour Margaret Thatcher. Elle a été la première femme à accéder au poste de premier ministre en Israël et la troisième femme dans le monde à ce niveau de responsabilité (seules Sirimavo Bandaranaike au Sri Lanka et Indira Gandhi en Inde l'ont précédée). Pragmatique et charismatique, elle consacra sa vie à Israël par un dévouement qui lui est resté légendaire. Franche, honnête, implacable, et déterminée, elle avait une apparence austère et l’expression de son visage était marquée par les difficultés de la vie. Telle fut l’idée que se fit le monde de l’esprit israélien.
La peur lui était étrangère et elle ne se décourageait ni ne capitulait jamais devant ses ennemis, quels qu’ils soient. Elle ne céda jamais aux menaces arabes. Golda Méïr n’était pas disposée à un échange de «territoires» contre une solution de paix avec les Palestiniens et les pays arabes voisins, alors que bon nombre d’activistes de la paix le réclamaient. Elle affirmait «La paix viendra lorsque les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous haïssent»
Golda Méïr s’éteignit le 8 décembre 1978, à l’âge de 80 ans à Jérusalem après avoir souffert d’une leucémie durant les douze dernières années de sa vie. Elle fut enterrée sur le Mont Herzl, à Jérusalem.
* Du 10 mars 1949 au 8 octobre 1951 : ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
* Du 8 octobre 1951 au 10 juin 1956 : ministre du Travail.
* Du 19 juin 1956 au 12 janvier 1966 : ministre des Affaires étrangères.
* Du 17 mars 1969 au 3 juin 1974 : Premier ministre .
Citations de Golda Meir :
"Laissez moi vous dire ce que nous, Israéliens, avons contre Moïse. Il nous a menés pendant 40 ans à travers le désert pour finalement nous installer dans le seul coin du Moyen Orient où il n'y a pas une goutte de pétrole."
"L'homme doit être maître du temps, pas son esclave."
"Le pessimisme est un luxe qu'un Juif ne peut jamais se permettre."
"La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils ne nous haïssent".
Vos connaissez bien moins l'histoire de l'entité sioniste que le Palestinien HENRY Cattan
RépondreSupprimerDommage !