lundi 28 mai 2018

Livni aux Arabes : Vous n’avez pas à choisir entre Israël et le Hamas...


Tzipi Livni, députée de l’Union sioniste, a mis en garde samedi la minorité arabe d’Israël contre l’alignement sur le groupe terroriste du Hamas, dans un climat de protestation contre l’arrestation, la semaine dernière, d’une douzaine de militants arabes manifestant contre la gestion par Tsahal de la violence le long de la frontière de Gaza.
« La minorité arabe n’a pas à choisir entre le Hamas et Israël », a déclaré Mme Livni lors d’une manifestation culturelle organisée dans la ville mixte arabo-juive d’Acre. « Le Hamas est contre l’existence même de l’État dont vous êtes citoyen, contre la paix et contre la création d’un état palestinien indépendant. »
« Je vous soutiens dans la lutte pour l’égalité dans l’État juif, mais il y a deux facettes à cette équation : l’égalité et l’existence de l’État juif », a-t-elle déclaré.Tout en soulignant son engagement à défendre les droits civils en Israël, Mme Livni a déclaré que les députés arabes israéliens ont la responsabilité de ne pas encourager les attaques terroristes palestiniennes contre les Israéliens.
Livni a accusé le parti au pouvoir, le Likud, le parti pro-implantations HaBayit HaYehudi, et la seule faction arabe de la Knesset de provoquer des tensions raciales et de promouvoir des idéologies incompatibles avec une solution à deux états.
« Je n’accepte pas que HaBayit HaYehudi et le Likud suppriment le principe de l’égalité, tout comme je n’accepte pas que la Liste arabe unie rejette Israël en tant qu’État juif », a-t-elle souligné. « Ces deux idéologies mènent à un État unique et à une confrontation violente ».
Des policiers en action lors d’un rassemblement pro-Gaza à Haïfa le 20 mai 2018. (Porte-parole de la police)
« Alors, luttez pour l’égalité, mais ne luttez pas contre le droit d’Israël à se défendre », a dit Mme Livni.
« La responsabilité de la coexistence incombe aux deux parties. La majorité juive doit s’engager en faveur de l’égalité et du respect des minorités, et les dirigeants de la minorité arabe ne doivent pas encourager le terrorisme contre leur propre pays ».
Les propos de Mme Livni ont été tenus samedi dans un contexte de tensions accrues dans la ville voisine de Haïfa, où des résidents arabes ont accusé la police d’avoir violemment réprimé un rassemblement de solidarité avec Gaza le week-end dernier et d’avoir arrêté illégalement des participants.
Vingt-et-une personnes ont été arrêtées tard lors d’un rassemblement contre la mort de dizaines de Palestiniens lors des affrontements avec les soldats à la frontière de Gaza au cours des dernières semaines. Un militant – Jafar Farah, président de l’ONG de défense des droits Mossawa – a eu le genou cassé et a dû être hospitalisé. Il a affirmé qu’un policier lui a donné un coup de pied à la jambe, lui brisant le genou, alors qu’il était en détention pour la nuit.
Depuis le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens ont pris part aux manifestations hebdomadaires de la « Marche du retour », qui sont orchestrées par le groupe terroriste Hamas au pouvoir à Gaza et servent de couverture pour les tentatives d’attentats et de violation de la barrière frontalière.
La mort de plus de 100 Palestiniens lors des récents affrontements s’est heurtée à l’indignation internationale et aux appels en faveur d’une enquête indépendante sur les événements. Le Hamas et d’autres groupes terroristes de Gaza ont par la suite revendiqué 50 victimes comme étant leurs propres membres.
Un manifestant palestinien jette des pierres lors d’affrontements avec les forces israéliennes le long de la frontière avec la bande de Gaza, à l’est de la ville de Gaza, le 11 mai 2018. (AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
La police affirme que les arrestations lors de la manifestation de la semaine dernière ont été « effectuées légalement et conformément aux procédures », mais n’a pas fourni d’explication pour les blessures de Farah. Elle indique que les manifestations ont inclus des jets de pierres sur les officiers, des dommages matériels, des tentatives de blocage de routes et la perturbation de l’ordre public.
Dimanche, les 19 manifestants ont tous été libérés sur ordre d’un juge, et le département des enquêtes internes de la police du ministère de la Justice a annoncé qu’une enquête sur l’incident avait été ouverte.
Pendant ce temps, Ayman Odeh, le chef de la Liste arabe unie, a accusé la police de traiter « brutalement » les manifestants, estimant que leurs « affirmations selon lesquelles le fait de lever le drapeau palestinien constitue une incitation est faux et également illégal ».
Ses commentaires ont suscité l’ire du ministre de la Défense Avigdor Liberman qui a qualifié Odeh et ses collègues de « terroristes » qui devraient être incarcérés pour avoir soutenu les manifestations dirigées par le Hamas.
Lundi, le député de la Liste arabe unie, Youssef Jabareen, a rencontré l’ambassadeur de l’UE en Israël, Emanuele Giaufret, pour attirer son attention sur la question.
Ayman Odeh, chef de la faction de la Liste arabe unie, prend la parole lors de la Conférence sur le social israélien 2018 à Tel Aviv le 1er mai 2018. (Tomer Neuberg/Flash90)
Le lendemain, un porte-parole de l’UE a déclaré dans un communiqué qu’il était « important, avec le soutien du gouvernement israélien, de mener une enquête rapide sur les circonstances entourant les événements de la semaine dernière à Haïfa ».
Le ministre de l’Energie Yuval Steinitz a fustigé l’UE en répondant que le bloc des 28 nations pouvait « aller en enfer » pour avoir réclamé une enquête sur Israël. Il a déclaré que demander à Israël d’enquêter sur l’incident même après que le ministère de la Justice a examiné la question était « le comble de l’insolence et de l’hypocrisie ».

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