mardi 3 avril 2018

Comme un million de juifs expulsés des pays arabes, j’aimerais faire ma « marche de retour » à ma maison...


Ci-dessous un cri d’un réfugié juif d’un pays musulman (Algérie) aujourd’hui installé en Israel après une brillante carrière universitaire au Canada. A la lumière de cette fameuse supercherie palestinienne de Gaza qui porte le nom de « La Marche du retour »; le Professeur Jean-Charles Chebat nous rappelle cette réalité dissimulée derrière les gros titres du conflit au Moyen-Orient, ou se trouve l’histoire oubliée des communautés juives de la région.
En 1945, un million de juifs vivaient au Moyen-Orient en dehors des frontières de la Palestine mandataire et en Afrique du nord. Quelques années plus tard, ils n’étaient plus que quelques milliers.
130 000 Juifs d’Algérie, pas moins algériens que les musulmans, ont été chassés de la nouvelle Algérie après son indépendance  en 1962 et toujours interdits, même d’y voyager, quand leur opinion déplaît aux autorités. Lorsque l’Algérie a accédé à l’indépendance, la citoyenneté algérienne n’était accordée qu’aux résidents dont le père ou le grand-père paternel était musulman. Sans protection juridique, la plupart des Juifs algériens sont partis et ils ont perdu tous leurs biens.
Voici  un cri très rare qui sort de ces milliers d’individus qui ont fui leur maison, qui ont connu les camps de réfugiés et qui gardent aujourd’hui, avec dignité, la mémoire d’une civilisation détruite.

Le Professeur Jean-Charles Chebat, né le 13 janvier 1945 à Alger
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Voici les clés de ma maison d’Alger, 138 avenue Maréchal Foch. Mon père les a conservées précieusement. Comme souvenir. Sans espoir de retour dans cette Algérie devenue monstrueusement sanguinaire et décadente. Les Gazaouis faisaient, ce samedi  31 mars 2018, leur « marche de retour ».
Leur marche est bien courte: quelques centaines de mètres. Le million de juifs expulsés de leurs terres ancestrales, dites arabes, auraient , quant à eux , à parcourir des milliers de kilomètres pour apercevoir leurs maisons.
QUI PLEURE SUR NOTRE SORT?
Pas grand monde! Nous, juifs séfarades, issus des populations qui ont peuplé les pays dits arabes longtemps avant que les hordes arabes envahissent ces terres, nous avons décidé de regarder devant nous. Nous avons retroussé nos manches, nous nous sommes mis au travail, avons étudié, créé des entreprises, rempli des emplois petits et grands, fondé des familles à qui nous avons enseigné la vie et non la mort. 

Peut-être aurions-nous dû détourner des avions, assassiner de façon aveugle, faire de grandes manifestations où nous aurions exigé notre droit absolu dans nos maisons. Alors, on nous aurait peut-être plaint . Mais nous avons voulu vivre et offrir la vie à nos enfants. La vie, pas le désespoir , pas la mort.

Notre cause est-elle moins juste que celle des dits « réfugiés palestiniens »?
Ceux-ci vivent à cinquante kms du lieu prétendu des maisons de leurs grands parents. Nous a des milliers de kilomètres. Ils ont reçu l’essentiel de l’aide internationale. Nous, pas un sou. Ils agitent les clés de leurs maisons qu’ils disent avoir perdues.
Voici les miennes.
Jean-Charles Chebat, Ph.D .Chevalier de l’Ordre National du Québec. Professeur titulaire/Chair Professor. Chaire de recherche ECSC Montréal HEC.
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