mardi 14 novembre 2017

L’Iran en Syrie: l’inquiétude israélienne grandit....


Les dernières déclarations du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov n’ont pas été de nature à rassurer le gouvernement israélien. Prenant le contrepied de l’accord (presque) conclu entre la Russie et les Etats-Unis, qui stipule que toutes les forces étrangères devront un jour quitter la Syrie, le chef de la diplomatie russe a tenu à préciser que « la présence iranienne en Syrie est légitime car elle correspond à une demande du président Bachar El-Assad ».
La diplomatie israélienne a entamé une course contre la montre pour « améliorer les positions » avant la signature finale de l’accord (il reste encore des divergences entre Américains et Russes) notamment pour éloigner le plus possible les forces iraniennes de la frontière israélo-syrienne. Les discussions ont pour l’instant fixé à 20 km de la frontière les premières lignes iraniennes sur le Golan syrien alors qu’Israël exigeait une zone tampon de 50 km.
Mais cela n’est que le sujet de préoccupation n°2 des responsables politiques et militaires israéliens. A Jérusalem on est très inquiet des intentions iraniennes de construire une base aérienne et une base navale à Tartous, sur la côte méditerranéenne, à mi-chemin entre Beyrouth et le port de Lattaquié. Il s’agirait-là d’une avancée stratégique significative pour l’Iran qui disposerait d’un arsenal offensif important très près d’Israël en cas de conflit futur entre les deux pays. Sans parler de l’élargissement de la zone d’influence iranienne qui s’étendrait depuis la frontière afghane jusqu’à la Méditerranée.
Par ailleurs, ces bases se trouveraient à proximité de celles construites par les Russes, ce qui rendrait des raids israéliens plus risqués.
Quoi qu’il en soit, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a tenu à rappeler mardi qu’il avait clairement fait savoir au président russe Vladimir Poutine qu’Israël se réserverait le droit d’agir en Syrie si ses intérêts nationaux ou sa sécurité étaient menacés. Lors de ses entretiens avec le président russe, Binyamin Netanyahou avait mentionné trois exigences: liberté de mouvement des avions de Tsahal dans les cieux syriens (en coordination avec l’armée de l’air russe), frapper les entrepôts d’armes du Hezbollah ou des convois acheminant de l’armement de Syrie vers le Liban, et stopper tout mouvement suspect de forces iraniennes et alliées vers la frontière israélo-syrienne.
Le gouvernement israélien compte désormais beaucoup sur les Etats-Unis pour tenter de peaufiner l’accord américano-russe. A cet effet, une délégation militaire américaine de haut rang est en Israël pour discuter avec des officiers supérieurs de Tsahal et des services de renseignements.
Mais il est clair que l’Iran avance lentement, sûrement et au grand jour ses pions dans la région.
Photo site Debka

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