jeudi 1 décembre 2016

Bientôt des cours d’histoire à la carte ?


Catherine Moureaux est une « fille de », ce qui, en politique, n’est jamais un désavantage lorsque l’on souhaite se faire une place au soleil. Surtout, la jeune parlementaire de 38 ans n’est pas la fille de n’importe qui.
Son père n’est autre que Philippe Moureaux, ancien bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean qui, par sa politique ouvertement clientéliste et tournée vers les mosquées, laissa se développer l’islamisme dans l’enceinte de sa commune, avec les conséquences dramatiques rencontrées tant à Paris qu’à Bruxelles.
La socialiste, très timide sur les bancs de la majorité du Parlement bruxellois et de la Communauté française, vient pourtant de proposer que les cours d’histoire soient dispensés à la carte, selon l’origine des élèves.
À suivre le raisonnement, on en viendra finalement à ne plus enseigner, en Belgique francophone, la Shoah aux musulmans et on apprendra aux étudiants d’origine africaine l’histoire de la colonisation sous ses aspects uniquement négatifs.
Face au tollé, Catherine Moureaux a fini par revenir sur ses propos, allant jusqu’à prétendre ne pas les avoir tenus. Dans un communiqué de presse, la députée assure que sa proposition « est d’assurer à chaque lycéen un bagage historique de base commun, et que celui-ci comprenne l’histoire du Congo, en tant que fait de colonisation ». À défaut de cours à la carte, les petits francophones auront droit à davantage de repentance.
Le ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns (Centre démocrate humaniste, parti qui n’a de centriste que le nom) n’a, dans un premier temps, pas fermé la porte à la proposition de cours à la carte avant, elle aussi, de la condamner dans une réponse apportée en séance plénière à une question du tout aussi décomplexé que libéral Alain Destexhe.
L’Histoire appartient, selon l’adage, à ceux qui l’écrivent. Le roman national, ou récit national, ou chronique nationale — au point où l’histoire commune est dégradée —, risque désormais de s’écrire à plusieurs mains : aux uns, « nos ancêtres les Gaulois » ; aux autres, « le grand méchant colonisateur ».
Si l’incident semble clos en Belgique, la logique des adeptes du politiquement correct laisse craindre qu’un jour les écoles proposeront des cours d’histoire séparés.

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