jeudi 22 décembre 2016

Ban Ki-moon fait «téchouva» – où la dernière hypocrisie du Secrétaire général de l’ONU....


Le 17 décembre dernier, le Monde juif titrait « Le Secrétaire général de l’ONU fait téchouva : Le conflit israélo-palestinien n’est pas la cause des guerres au Moyen-Orient ».

Certains de mes amis sur Facebook se sont réjouis un peu trop vite à mon goût. Alors que je demeurais sceptique, j’ai trouvé ce texte en anglais…
J’ai traduit pour les lecteurs de Dreuz ce texte d’opinion de Ruthie Blum* publié le 21 décembre dans le Bulletin en ligne d’Israël Hayom.

Le baroud d’honneur hypocrite de Ban Ki-moon

Le Secrétaire général sortant des Nations Unies s’est surpassé cette semaine.
Lors de sa dernière séance d’information au Conseil de sécurité de l’ONU, Ban Ki-moon a déclaré :
« Au cours de la dernière décennie, j’ai soutenu que nous ne devrions pas avoir de parti pris contre Israël.
Durant cette décennie des manœuvres politiques ont créé un nombre disproportionné de résolutions, rapports et comités contre Israël.
Dans de nombreux cas, au lieu d’aider à résoudre le problème palestinien, cette situation a empêché l’ONU de remplir efficacement son rôle. »
En écoutant le chef de cette organisation internationale qui a cessé depuis longtemps de jouer un rôle autre que celui de fournir une plateforme aux dictateurs, on aurait pu se méprendre et croire entendre la voix d’un simple spectateur qui aurait été noyée par la cacophonie contre l’État juif.
En fait, Ban a figuré comme un membre éminent de la chorale anti-israélienne qu’il a menée ces 10 dernières années, saisissant toutes les occasions de mettre sur un pied d’égalité la seule démocratie du Moyen-Orient et les forces vouées à sa destruction et à la domination de l’Occident.
En fait, il a même renouvelé cet exploit lors de son discours d’adieu, dans lequel il a exhorté dans le même souffle, à la fois Israël et l’organisation terroriste qui gouverne la Bande de Gaza.
Israël, a-t-il prévenu, « devrait comprendre la réalité : un État démocratique, géré selon les règles d’un état de droit, qui continue à occuper militairement le peuple palestinien, continuera à susciter des critiques et des appels à reconnaître sa responsabilité ».
Le Hamas, avec sa « charte antisémite, qui cherche à détruire Israël », a-t-il dit, devrait « condamner la violence une fois pour toutes et reconnaître le droit à l’existence d’Israël ».
Il oublie volontiers de mentionner qu’Israël s’est complètement retiré de Gaza en 2005 et que le Hamas — qui a pris le contrôle de l’enclave deux ans plus tard — n’a aucune raison de « condamner » la violence contre les Juifs qu’il perpétue et promeut.
Mais peu importe.
Ban, comme le reste de ses acolytes à l’ONU ne permet jamais aux faits de venir se mettre en travers des voies de son idéologie.
Ses propres contradictions ne le dérangent aucunement. Au point qu’il peut affirmer sans rougir que, bien que le conflit palestinien ne soit pas à l’origine des autres conflits au Moyen-Orient, sa résolution pourrait donner un élan à la région.
S’il avait une idée de la manière exacte dont les meurtres de masse de Syriens aux mains des régimes russe et iranien, du président Bashar Assad et des forces rebelles seraient affectés par un accord entre Jérusalem et Ramallah, il l’a gardée pour lui.
En revanche, il n’est jamais resté silencieux au sujet de sa théorie selon laquelle les Israéliens seraient responsables du terrorisme palestinien, et de la souffrance qu’il a ressentie quand il a été critiqué pour avoir défendu ce point de vue.
Prenez janvier dernier, quand Ban a dit que c’était dans la « nature humaine » des personnes opprimées comme les Palestiniens d’exprimer leur frustration par la violence.
Cela a provoqué l’ire des défenseurs d’Israël, d’autant plus que le chef de l’ONU n’a jamais fait une déclaration similaire sur al-Qaida, l’État islamique ou Boko Haram – le groupe qui, à la fin du même mois, a brûlé vif 86 villageois nigériens, dont beaucoup d’enfants.
Offensé à la simple suggestion qu’il eût justifié le terrorisme palestinien, Ban a écrit une lettre d’opinion — publiée par le New York Times et intitulée « ne tirez pas sur le messager, Israël » — afin de prétendre que ses paroles avaient été injustement « déformées ».
Pour prouver qu’il avait été mal cité, il a précisé :
« Les coups de couteau, l’usage de véhicules-béliers et les autres attaques des Palestiniens ciblant des civils israéliens sont répréhensibles. Ainsi que la violence et la glorification des meurtriers… Rien n’excuse le terrorisme, je le condamne catégoriquement ».
Puis, sans perdre une seconde, il s’est mis à blâmer Israël.
« Il est inconcevable… que seules les mesures de sécurité puissent arrêter la violence », a t-il écrit. « Comme je l’ai prédit au Conseil de sécurité la semaine dernière, la frustration et les griefs des Palestiniens se développent sous le poids d’un demi-siècle d’occupation. Les ignorer ne les fera pas disparaître.
La réalité de l’occupation provoque la colère et le désespoir qui sont les principaux moteurs de la violence et de l’extrémisme et les colonies israéliennes continuent de s’étendre… Les Palestiniens — en particulier les jeunes — perdent espoir devant ce qui semble être une occupation dure, humiliante et sans fin. »
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Étant donné sa fausse représentation de la situation — y compris l’omission du retrait d’Israël de plus de 90 % du territoire obtenu après la tentative d’encerclement par les armées arabes pour l’effacer de la carte lors de la guerre des Six Jours — il était évident que les solutions qu’il proposerait seraient absurdes.
« Nous continuons à travailler avec Israël et l’Autorité palestinienne pour reconstruire Gaza et empêcher un autre conflit dévastateur, et pour pousser les Palestiniens à une véritable réconciliation nationale », a-t-il écrit, ignorant qu’il n’a pas été possible de « reconstruire » Gaza parce que le Hamas a utilisé tous les fonds américains et européens prévus à cet effet pour reconstruire ses tunnels de la terreur afin de kidnapper et tuer des Israéliens — et s’enorgueillir de cela dans des clips vidéo.
Ce qui ne l’a pas empêché de déclarer qu’il était « troublé par les déclarations de hauts responsables du gouvernement israélien à l’effet que l’objectif [d’une solution à deux États] devrait être complètement abandonné » parce que l’impasse finirait par causer « une érosion des fondements moraux des sociétés israéliennes et palestiniennes, toujours plus habituées à la douleur de l’autre ».
Après avoir reproché à Israël de s’en prendre à « chaque critique bien intentionnée », Ban a conclu que « le statu quo est intenable. Le maintien d’un autre peuple sous occupation indéfinie mine la sécurité et l’avenir des Israéliens et des Palestiniens ».
Ça prend du culot pour quelqu’un qui a fait preuve d’un parti pris anti-Israël pendant des années, de gémir ensuite que l’organisme qu’il a dirigé a le même travers.
Mais l’hypocrisie c’est la marque de commerce de l’ONU.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
* Ruthie Blum est la rédactrice en chef de The Algemeiner.

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