jeudi 27 octobre 2016

Zara, Mango, Marks & Spencer, des réfugiés exploités par de grandes marques......


Une enquête de la BBC a révélé que des enfants et des réfugiés syriens travaillaient en Turquie pour des sous-traitants de grandes marques.


L'enquête qui dérange. Une enquête de la BBC, diffusée le 25 octobre, a révélé les conditions de travail déplorables de réfugiés syriens dans les ateliers textiles de grandes marques européennes, en Turquie. Zara, Mango, Assos, Mark & Spencers, les enseignes épinglées sont nombreuses et connues de tous.
D'après le journaliste de la BBC, de nombreux enfants travaillent pour Asos et Marks & Spencers sur des vêtements qui seront ensuite vendus en Grande-Bretagne. « On m'avait dit que le travail des enfants était endémique en Turquie. Mais je n'imaginais pas à ce point », confie Darragh MacIntyre. Il raconte avoir découvert un sous-sol d'atelier occupé par de très nombreux enfants « la plupart ne pouvaient pas avoir plus de 7 ou 8 ans ». Il compare d'ailleurs cette situation aux romans de Charles Dickens. Le journaliste révèle que ces réfugiés syriens touchent « à peine plus d'une livre sterling l'heure » ce qui reste largement en dessous du salaire minimal turc. Le journaliste a également constaté la présence de onze adultes syriens et trois enfants de moins de 16 ans dans un atelier Asos. Zara et Mango sont également épinglées pour leurs conditions de travail. Dans les ateliers de ces deux marques, les réfugiés manipulent des produits chimiques extrêmement toxiques pour décolorer les jeans. Et ils travaillent même jusqu'à 12 heures par jour.

Une usine non autorisée

Comme le rapporte le blog Big Browser du Monde, Asos et Mark & Spencers ont annoncé qu'elles allaient régulariser les travailleurs syriens et contribuer à financer la scolarité des enfants. De son côté, Asos a simplement indiqué qu'il s'agissait d'une « usine non autorisée » par le groupe. Du côté des contrôles, le journaliste cité par L'Express explique que « l'inspection des ateliers avec lesquelles les marques travaillent est régulière. Certaines de ces visites ne sont d'ailleurs pas annoncées. Mais, selon les enfants syriens, les ateliers contournent le problème. Quand les contrôleurs arrivent, les responsables cachent les enfants. Une fois qu'ils sont partis, ils repartent travailler. C'est aussi simple que ça ».
Ce n'est pas la première fois que de grandes marques sont pointées du doigt. Comme le rappelle Le Monde, l'ONG Business and Human Rights Resource Centre avait adressé un questionnaire à des grandes marques afin de les sensibiliser à la question des droits de l'homme. De nombreuses enseignes avaient alors refusé de répondre.

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