Trois mois de convalescence
L'un des trois hommes l'attaque alors verbalement sur son physique. Prisca, agacée, décide de répliquer. "Je me retourne et reviens les voir en leur demandant sèchement de répéter", écrit la jeune femme. Le ton monte rapidement et l'un des hommes finit par lui asséner un coup au visage. "Je me cogne brutalement contre une rambarde en fer et m'écroule par terre, la joue bien rouge et enflée et la lèvre ouverte. Et... Le poignet complètement pété", raconte Prisca qui doit subir une opération en urgence. Trois mois de convalescence lui seront nécessaire pour se remettre.
Sur Facebook, cette dernière publie d'ailleurs une photo d'elle sur un lit d'hôpital, le bras immobilisé dans une attelle.
"La peur doit changer de camp"
Outre le récit de son agression, Prisca Boh profite de son message Facebook pour pousser un violent coup de gueule. "Deux jours que je chiale ma race. Que je chiale de cette énième agression, humiliation, parce que je suis tout simplement une FEMME. Alors voilà, j'ai bientôt 37 ans. Ça va faire maintenant presque 25 ans que je subis ces saloperies en tous genres: agressions verbales, humiliations multiples, harcèlement sexuel, moral, de rue ou au travail, violences physiques, viol. Et j'en passe...", énumère-t-elle.
Prisca Boh, qui se dit "à bout", est profondément choquée par ce qu'elle a vécu. "La colère, la rage, je l'ai, je vis avec chaque jour, mais je monte d'un cran à chaque nouvelle épreuve de ce style. Mon sang bout de plus en plus. J'en ressors une nouvelle fois traumatisée, vidée [...] Néanmoins, je reste fière d'être une femme et mon/notre combat continuera tant qu'il le faudra. La peur doit changer de camp", poursuit-elle.
Selon les informations de La Dépêche du Midi, Prisca Boh n'a pas porté plainte à la suite de son agression. La jeune femme n'a par ailleurs pas répondu à toutes les demandes d'interviews faites par le quotidien régional.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire