A Jaffa, au sud de Tel-Aviv, avec quelques journalistes français et israéliens, le patron d’Orange Stéphane Richard est revenu sur ce qu’il appelle une « erreur de communication », dont il s’estime «responsable à 100 % »
Il s’en souvient bien, c’était un dimanche. Le 7 juin 2015, Stéphane Richard, le patron d’Orange, reçoit un appel sur son portable. C’est François Hollande.« Il m’a dit : “j’ai eu Benyamin Nétanyahou, il faut que tu ailles en Israël, ça se passera bien.” » Cinq jours plus tard, le 12 juin, Stéphane Richard subit l’épreuve de la contrition publique avec le premier ministre israélien, organisée par l’Elysée. « Ce n’est pas un secret, dit alors M. Nétanyahou devant la presse, vos remarques de la semaine dernière ont été largement perçues comme une attaque contre Israël. »
Le 3 juin de cette année-là, au Caire, le patron d’Orange avait déclaré que si sa société avait la possibilité de rompre avec l’opérateur israélien Partner Communications sans s’exposer à des pénalités, elle le ferait dès « demain » et se retirerait du pays. En vertu d’un contrat de licence, Orange permettait à cette société d’utiliser sa marque. Scandale en Israël, où ces paroles avaient été interprétées comme une volonté de boycottage de l’Etat hébreu.
Reconnaissant qu’il avait « totalement sous-estimé » la sensibilité de la question du boycottage contre Israël, objet d’une campagne dans de nombreux pays en réponse à la poursuite de l’occupation en Cisjordanie, Stéphane Richard dit avoir été « affecté » par cette « très mauvaise expérience ». D’autant qu’il juge « totalement erronnée » l’idée d’un boycott, qui « produit de l’exclusion ».
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