lundi 18 juillet 2016

Vague de chaleur : comment notre organisme résiste..


Selon Météo-France, 45 départements devraient être concernés par les fortes chaleurs, surtout dans le Centre et le Sud-Ouest. Mais pas de panique…


Quelques jours de fortes chaleurs sont prévus par Météo-France dans le centre et l'ouest de la France. Sept départements sont en vigilance orange (alerte canicule) et 36 départements en vigilance jaune (avertissement chaleur). Les températures élevées pourraient progressivement se décaler vers l'est au cours de la semaine. 

De quoi susciter des réflexes de précaution chez nos autorités de santé. Dès ce lundi matin, à 10 heures, la plateforme téléphonique d'information Canicule sera activée. Accessible au 0800 06 66 66 (appel gratuit à partir d'un poste fixe en France, de 9 heures à 19 heures), elle permet d'obtenir des conseils pour aider à supporter l'élévation des températures et rappelle les précautions à prendre.
Certains peuvent juger cette réaction disproportionnée, mais les autorités n'ont jamais oublié la canicule de 2003 et ses terribles conséquences. Et pourtant, « l'homme est un animal homéotherme », rappelle Jean-Louis San Marco, professeur de médecine à l'université d'Aix-Marseille, dans un livre qu'il a récemment consacré aux températures extrêmes*. 
« L'homéothermie, c'est le maintien fixe en permanence de la température centrale, quelle que soit la température extérieure. » Bref, notre organisme reste à une moyenne de 37 °C toute l'année. C'est, pour l'humain et tous les animaux qui fonctionnent de la même façon, une source de liberté, à la différence des crocodiles qui ne peuvent quitter les zones tropicales ou des hérissons qui doivent hiberner.

Nous pouvons transpirer jusqu'à 6 litres d'eau par jour

Pour maintenir cette température, il faut être capable d'évacuer le surplus de chaleur aussi bien que d'en fabriquer en fonction des besoins. La thermogénèse repose surtout sur l'activité physique, qu'il s'agisse de celle – volontaire – des muscles moteurs ou de celle – involontaire – des muscles de la respiration, ainsi que de la chaleur créée par la digestion. 
À l'opposé, la thermolyse est le plus souvent passive, mais elle dispose, si nécessaire, du puissant soutien de la transpiration. Néanmoins, ces processus, gourmands en énergie (surtout pour lutter contre le froid), peuvent être insuffisants quand les températures baissent ou augmentent très brutalement.
Le professeur San Marco rappelle que, lorsqu'on dépasse la « zone de confort », le débit cardiaque augmente et une dilatation des vaisseaux aide à éliminer la chaleur interne (d'où un rougissement du visage et des mains). Si le thermomètre monte encore, la transpiration augmente. Elle ne se limite pas au ruissellement de la sueur, elle fonctionne selon le principe d'un réfrigérateur. 
« Un capteur situé dans la bouche reçoit l'information qu'un besoin de refroidissement est devenu nécessaire, écrit le spécialiste. Il la transmet à un centre cérébral, lequel donne l'ordre aux glandes sudoripares d'accélérer leur fonctionnement. » L'évaporation de la transpiration refroidit l'ensemble de la peau, le sang qui l'irrigue et tout le corps. 
Nous pouvons transpirer jusqu'à 6 litres d'eau par jour. Pour renouveler nos réserves, il faut donc impérativement boire beaucoup.

Canicule et froid hivernal, comment se protéger ?, éditions du Rocher, 224 pages, 18,90 euros.

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