jeudi 28 juillet 2016

ET SI ON PROFITAIT DE L’ÉTÉ POUR FAIRE LA SIESTE ?


Qu’elle soit « flash », « relax » ou « royale », la sieste permet d’être beaucoup plus en forme tout le reste de la journée. Pour ceux qui ne la pratiquent pas ordinairement, l’été est la période idéale pour découvrir tous les bienfaits de ce délicieux temps de repos.
« En Provence le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste », avait coutume de prononcer le journaliste et romancier Yvan Audouard. Venant du latin « sixta » qui signifie la sixième heure du jour, la sieste qui se fait après le déjeuner est toujours bienfaisante, mais rarement avouée. Curieusement, « les siesteurs » réguliers confessent peu souvent prendre ce court temps de pause, craignant d’être qualifiés de paresseux ou de tire-au-flanc. Et pourtant, qui oserait traiter de flemmard Léonard de Vinci, Napoléon, Edison ou Einstein ? 

Des « siesteurs » aussi célèbres que travailleurs. En fait notre organisme est physiologiquement programmé pour nous reposer entre 13 et 15 heures, le moment de la journée où nous sommes le moins performants. Lorsqu’il fait chaud, la sieste devient presque impérative. Alors pourquoi faudrait-il lutter, surtout en vacances contre cet irrépressible besoin de calme et de repos, ce bienheureux assoupissement velouté de songes ?

Une affaire très sérieuse !

En procurant une sensation de bien-être et de vitalité, la sieste, non seulement lève les tensions (en réduisant le taux de cortisol, l’hormone du stress), mais aux dires de ceux qui la pratiquent, elle assurerait aussi une meilleure efficacité, une meilleure capacité de concentration et favoriserait la mémorisation. Pour preuve, de grandes entreprises proposent à leurs employés des salles de repos afin qu’ils puissent pratiquer une mini-sieste, les Chinois la reconnaissent d’utilité publique (le droit à la sieste est inscrit dans leur constitution de 1949), et au Japon où sa pratique est courante, certaines entreprises vont même jusqu’à l’imposer à leur salariés. 

Des études neurologiques ont démontré qu’autoriser au cerveau de faire en quelque sorte « le vide », permettrait une sorte de redémarrage (rebootage pour les geeks) dans la journée. De plus, des neurobiologistes certifient qu’elle constitue un excellent facteur de protection cardiovasculaire. En témoigne une étude menée en Grèce auprès de 23 681 sujets normaux suivis durant plus de six ans. Les chercheurs ont observé que le risque de maladie coronarienne diminuait de 37 % chez les personnes qui pratiquaient quotidiennement la sieste et de 12 % chez celles qui la faisaient occasionnellement. 

Tout pour réussir une bonne sieste

Quel amateur de sieste allez-vous devenir pendant ces journées estivales ?
La micro-sieste, aussi appelée « sieste-flash », dure moins de cinq minutes.
La « relax » dure une vingtaine de minutes, le temps idéal pour recharger les batteries, sans sombrer dans un sommeil profond.
La « royale » qui varie de une à deux heures est celle du farniente, des longs après-midi très chauds, et de ceux qui ont prévu de danser toute la nuit.
Se mettre à l’ombre et au frais demeurent les conditions premières pour réussir une bonne sieste estivale, sans oublier que sur une plage, même sous un parasol, le sable réverbère environ 40 % des U.V. 

L’idéal ? Installer un hamac sous un grand arbre bien feuillu, s’allonger sur une couverture sur l’herbe (sans inviter les fourmis...) ou, plus classiquement, s’étendre sur un lit, dans une pièce fraîche, et peu lumineuse. Puis lire quelques pages, suivre un nuage, écouter les chants des oiseaux ou des cigales... Tout ce qui engendre la rêverie favorise l’endormissement. Ceux qui craignent de dormir trop longtemps peuvent imiter Salvador Dali qui s’assoupissait une cuillère à la main. Dès qu’elle tombait, le bruit le réveillait. 

Promis : vous dormirez bien cette nuit

Il faut bien différencier la sieste du sommeil nocturne. Un « petit somme » ne permet pas de passer par les mêmes stades de sommeil nocturne, qui comporte plusieurs cycles qui se répètent. Un cycle dure en moyenne 90 minutes, au cours duquel le dormeur passe une phase de sommeil lent, suivie de sommeil paradoxal durant laquelle surviennent les rêves. Vient ensuite la phase de sommeil intermédiaire, brève, avec des micro réveils débouchant soit sur un nouveau cycle, soit sur le réveil. Une sieste n’excédant pas trente minutes, garantit donc un réveil facile et rapide, et ne perturbe en aucun cas le rythme général du sommeil, puisque faisant appel uniquement au sommeil lent. 

Elle n’hypothèque donc pas le sommeil nocturne.
« Courte, elle contribue à remplir le réservoir de sommeil », affirme le professeur Pierre Philip (CHU de Bordeaux). En revanche, plus longue, (d’au moins une heure) elle autorise la survenue de sommeil paradoxal, et donc, peut induire une modification du sommeil la ou les nuits suivantes. Pratiquée régulièrement, une sieste courte permettrait même de gagner du temps, en économisant une à deux heures de sommeil par nuit. Enfin, les siestes dites « préventives » constituent un crédit de sommeil pour les travailleurs postés ou de nuit. 

Une parade à la canicule ?
Plus il fait chaud plus la sieste est recommandée. Mais curieusement, lorsqu’il fait froid aussi. Les « stress thermiques » engendrent en effet un besoin accru de sommeil… et donc de siestes.

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