dimanche 26 juin 2016

Dieu est-il l'auteur de la Bible et du Coran ?


Ce livre écrit à l’encre tiède ne répond pas à cet extraordinaire défi de l’installation tranquille et violente de l’islam en France.

Quelle drôle d’idée !
Pourquoi Dieu se sentirait-il obligé d’écrire deux livres, inspiré pour l’un et dicté pour l’autre, pour dire la même chose ? C’est, effectivement, ce qui ressort un peu à la lecture de ce livre qui finasse beaucoup mais manque un peu de rigueur intellectuelle.
Clairement, les auteurs sont dans les bons sentiments, et non pas dans la rigueur intellectuelle. On se contente de constater la « différence » théologique sans sourciller.
Il aurait peut-être été plus pertinent de proposer un dialogue au cours duquel chacun aurait pu défendre sa vérité, au lieu de signer conjointement un opus qui ne tranche pas et n’indique pas vraiment les enjeux.
Le grand absent de ce livre est l’histoire, la terrible histoire de l’islam, sa volonté de puissance, son appel à la soumission, voire à la destruction des autres cultures et civilisations, et son culte de la domination, la manière exclusivement violente par laquelle il s’est imposé.
Non, rien de tout cela ; seulement un dialogue serein sur les différences entre un dieu trine et un dieu unique. Des discussions byzantines, en quelque sorte, au moment où des barbares se réclamant de ce même islam sont dans nos murs. L’absence d’autorité centrale dans l’islam interdit de prétendre que tel ou tel musulman qui pose des actes barbares au nom de l’islam serait moins musulman qu’un homme qui ne ferait pas de mal à une mouche, et confesserait la même religion. Qui suis-je pour juger qui est musulman et qui ne l’est pas, selon la formule célèbre de l’actuel locataire de la résidence Sainte-Marthe ?
Il est intéressant d’observer l’incroyable collusion, qui semble enfin vouloir se lézarder, entre les protestants adorateurs de la Bible et les musulmans adorateurs du Coran. Je fais allusion aux accords du Quincy.
En page 160, il nous est rappelé que « l’action de l’Esprit et de sa parole déborde les frontières visibles de l’Église ». C’est possible, mais il faut tout de même se rappeler que le Paraclet annoncé par le Christ a été donné aux apôtres et à eux seuls, en réunion dans leur premier conclave, celui de la peur, à Jérusalem.
Et juste avant, page 159, les auteurs nous expliquent benoîtement que, dans les Actes des Apôtres, Pierre, appelé par un centurion voulant se convertir et recevoir le baptême, l’exempte de « formation religieuse », arguant du fait que l’Esprit a déjà fait son œuvre. Mais c’est bien le contraire avec les musulmans qui ne désirent en rien se convertir ; il n’y a là aucune action de l’Esprit.
Le souci des auteurs de cet essai est de trouver les moyens pour une estime mutuelle. Mais pour cela, il faut établir la confiance. Or, tant que les versets violents du Coran ne seront pas abrogés – et par qui, et selon quelle autorité ? -, il n’y a aucune raison pour que cessent les ravages commis au nom de ce livre. On pourrait en dire autant de livres entiers de l’Ancien Testament, comme le Livre de Josué, par exemple, appelant clairement à l’anathème, c’est-à-dire au génocide.
Bref, ce livre écrit à l’encre tiède ne répond pas à cet extraordinaire défi de l’installation tranquille et violente de l’islam en France. C’était pourtant LE sujet de notre « vivre ensemble », derrière la question théologique.

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