dimanche 26 juin 2016

Un coach : quel est l’intérêt ?


Le phénomène intrigue le profane. Qu’est-ce donc ces coachs et autres gourous du développement personnel qui vous invitent à améliorer votre vie ? Comment faire le tri entre ceux qui offrent un service via une approche rigoureuse, et ceux dont la démarche consiste à répéter des slogans blindés d’inductions avec emphase et charisme (en option) ?

Y aurait-il, d’un côté, « des coachs s’inscrivant dans une démarche rigoureuse » et, de l’autre, « des coachs surfant sur la vague du développement personnel » ? Malheureusement c’est de cette façon que « le marché » est perçu par une partie des professionnels (coachs, thérapeutes, psychologues) actifs dans la relation d’aide. Engendrant un phénomène de résistance (et pas seulement chez les professionnels), par rapport à quelque chose qui viendrait de l’esprit « new age », c’est-à-dire une pratique dépourvue de cadre théorique solide.
En vérité, il n’y a pas spécialement de bons ou de mauvais coachs, il y a des personnalités se présentant comme coachs (parfois sans même avoir suivi de formation ni obtenu aucun diplôme) et il y a une clientèle qui est séduite par le discours, ou l’ « emballage marketing ».
Le titre de coach n’étant pas protégé, tout le monde peut se dire « coach ». Cela ne facilite pas les choses aux yeux du grand public. Le client ne doit pas hésiter à demander où le coach a suivi sa formation, sa durée, la crédibilité de l’école (est-elle reconnue par une fédération de coachs professionnels ?), ses formations complémentaires, etc.
Mais pour en revenir au titre de l’article : quel intérêt ? Nous aurions également pu dire : « quel coach pour quel intérêt ? »
Un coach, de façon générale, peut vous permettre de prendre du recul sur vous-même et vous inspirer à prendre des décisions importantes. Mais quel coach ou quel « type de coach » ?
On peut distinguer deux grandes catégories :
1) Il y a les coachs qui sont, en réalité, davantage des mentors, c’est-à-dire des personnalités « ayant connu la réussite » (c’est parfois formulé aussi vaguement) qui vont vous donner « des clés du succès », des recettes, des « trucs » qui fonctionnent – qui ont fonctionné sur eux-mêmes, qui ont fonctionné sur d’autres personnes (on ne saura jamais d’ailleurs si ça n’a pas fonctionné sur d’autres) –, dans l’ensemble beaucoup d’inductions positives inspirées de la méthode Coué.
Ce type de coach peut produire un effet « boost » et peut faire du bien à quiconque qui aurait besoin de ce type de motivation. Ce coach – de préférence – charismatique  peut vous aider à vous dépasser, un peu à la façon « coach sportif ». Il vous encourage, vous motive, vous pousse dans vos retranchements, vous met au défi, vous fait sortir de votre zone de confort. Reste à savoir si vous êtes capable de faire l’analogie « challenge sportif » et la problématique qui est la votre. Si vous arrivez à jouer le jeu, vous pourrez sans doute obtenir des résultats.
Ce type de coaching est plutôt directif (et inductif).
2) Les coachs plus centrés sur la personne. Ces derniers ont complété leur formation de coach par des formations dans le domaine de la psychologie, ou sur certains modèles en lien avec la psychologie humaine (PNL, Gestalt, Thérapie Brève, Analyse Transactionnelle, Types de personnalités – MBTI, Big 5, Ennéagramme,…). Ce sont souvent des formations « de type court » (dont on peut espérer que la durée de formation dépasse le cadre de l’initiation d’un week-end !) – qui ne permettent cependant pas au coach de sortir de son cadre de compétence. En effet, un coach n’est pas psychologue, à moins qu’il ait un diplôme universitaire l’attestant (car le titre de psychologue est un titre protégé).
Ce type de coach a une approche beaucoup plus globale de la problématique amenée par son client. Il ne donne pas de conseils – « ah bon ? il fait quoi alors ? » – mais accompagne la personne afin que celle-ci puisse se recentrer sur elle-même, sur ses valeurs, sur le sens qu’elle accorde aux événements de sa vie, prendre du recul, intégrer émotionnellement ce qui lui arrive, et – surtout – amener à des prises de conscience.
Ce type de coaching intègre la subjectivité du coaché de façon fondamentale (c’est aussi une raison pour laquelle cette démarche est à la frontière de la thérapie) et lui offre un accès à des ressources insoupçonnées. Des ressources qui peuvent, notamment, lui permettre de modifier des comportements, gagner en habileté, voire atteindre l’excellence, jusqu’à pouvoir réaliser des choses qu’il ne parvenait pas à réaliser auparavant.

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