vendredi 27 mai 2016

Disparitions inquiétantes des dossiers de djihadistes fichés S présentés à la justice...


Des dossiers de djihadistes fichés S qui disparaissent, de coûteux dispositifs anti radicalisation sans effet, des victimes qui n’intéressent pas la justice sont-ils autant de symptômes d’un déclin de la sécurité et de la justice en France ?

Jeudi 18 mai 2016, Salle Eiffel à Orléans – C’est à l’invitation de l’association France Souveraineté que s’est tenue la conférence « Sécurité / Justice : le déclin français ? » en présence de monsieur Hervé Mariton, député LR de la Drôme, de monsieur le juge Philippe Bilger, magistrat honoraire et de l’Institut de la Parole, de maître Guillaume Jeanson, de l’Insitut pour la Justice et avocat au Barreau de Paris, et de maître Luc-Etienne Gousseau, avocat à Mende. Le débat était mené par monsieur Loïc Yven.
Pendant presque deux heures, les quatre intervenants ont, au-delà de leur sensibilité, posé un diagnostic impartial, sans censure, sur l’état de la justice française et plus particulièrement après le passage de madame Tobira à ce ministère.
Monsieur le juge Bilger a expliqué, pendant de longues minutes, pourquoi son ressenti était négatif. Madame Tobira et ses amis du syndicat du « mur des cons » n’ont eu de cesse de raisonner l’emprisonnement comme une punition qui serait à l’origine de toutes, ou presque, des « radicalités » islamistes. La politique mise en oeuvre a donc été de vider le plus possible les prisons, y compris en relâchant prématurément des délinquants dangereux, comme Amedy Coulibaly. 
Cette phobie de l’emprisonnement a eu des conséquences directes sur la vie de nombreuses personnes pendant ces dernières années. Pourtant, madame le ministre avait comme obligation première la protection des citoyens. Force est de constater la dichotomie complète entre son discours d’indignée victimaire sur twiter et ses actes de ministre.
Chacun a, tour à tour, acté et commenté ce qui avait été fait en dépit du bon sens. La construction de nouvelles places de prison est nécessaire pour qui veut encore croire à la justice. Monsieur Mariton, le seul candidat Les Républicains a proposer un programme crédible pour le devenir de la justice, estime que cela est indispensable.
Le juge Bilger s’est également exprimé en faveur du retour des peines planchers. Une bonne idée, la seule selon ses propos, à mettre au crédit de madame Dati. Monsieur Mariton a également repris cette initiative, qu’il souhaite élargir. Si la finalité d’un tel projet est de pouvoir assurer qu’une peine incompressible sera effectuée, le rétablissement des peines planchers devrait également permettre aux victimes de se reconstruire. 
Pour en illustrer la pertinence, Maître Jeanson est revenu sur l’histoire tragique de cette jeune femme fauchée à Tel Aviv par des français, qui avaient ensuite pris la fuite. En France, le conducteur avait alors écopé de 5 ans de prison ferme. Il en est sorti au bout de quelques mois, suscitant l’indignation de la famille. De nombreuses victimes considèrent ces décisions comme totalement incompréhensibles. Ces situations créées un malaise d’autant plus grand lorsque l’on compare le nombre de droits des uns et des autres. En effet, les condamnés disposent de très nombreux droits, alors que les victimes ne disposent elles que d’une très faible reconnaissance des leurs. 
La réforme de la justice pour les mineurs a été elle aussi fortement critiquée. Il est désormais établi que les faits de délinquance ne sont plus réservés à certains adultes marginalisés. La justice doit pouvoir prendre en compte l’age, de plus en plus jeune, de la nouvelle criminalité.
Les uns et les autres ont posé la question de la pertinence de la réponse pénale et de son efficacité sur les personnes condamnées pour terrorisme islamisme. Maître Jeanson a rappelé que le danger nous concerne tous puisque de nombreux islamistes vont sortir de prison dans les prochains mois. Ils sont autant de bombes humaines potentielles.
Les méthodes dites de « dé-radicalisation » ont laissé de marbre les intervenants. Ils sont particulièrement septiques et réservés sur leurs efficacités. De leur propre aveu, aucune solution crédible ou novatrice ne semble se dessiner dans un avenir proche et pourtant il y a urgence. Maître Jeanson propose d’optimiser le temps de la détention en temps de travail et d’apprentissage scolaire. Les prisonniers retourneraient à la vie civile avec un diplôme, tout en étant intellectuellement plus fort pour faire face aux discours sectaires. Développer à nouveau le travail en prison pourrait-être une piste à suivre.
Maître Gousseau a souhaité témoigner de la profonde empathie exprimée par les personnes vivant en province, dans les territoires ruraux, vis-à-vis des victimes de la terreur islamiste à Paris. L’avocat a révélé que les dossiers des djihadistes fichés S confiés à la justice en Lozère, son département d’affectation, avaient tous disparu des tribunaux. Il a également précisé que ce n’était pas un fait isolé en France. En effet, un de ses collègues lyonnais lui a fait savoir qu’il en était de même dans sa ville. Pour maître Gousseau, la question d’une volonté d’état de faire disparaître des éléments de preuve se poseIl est persuadé que si le contenu de ces dossiers était révélé au grand public, il serait à même de créer une guerre civile dans l’ensemble du pays.
Tous ont également pu exprimer leur totale et unanime incompréhension de l’obstination du président François Hollande à refuser de nommer l’ennemi, à l’inverse de Manuel Valls, son premier ministre.
Monsieur Mariton, monsieur le juge Bilger, maître Jeanson et maître Gousseau se sont montrés particulièrementalarmistes à propos des violences islamistes à venir. A les écouter, la justice semble, de son coté, prise de court et démunie pour inventer des solutions en amont. Pourtant, elle devra rationnellement affronter la haine de ceux qui ont fait le choix d’un autre code civil, celui de la charia, et de l’appartenance à une autre communauté, celle de l’UMA.
Sébastien COLIN pour Europe Israël News.
Crédit photo Sébastien COLIN. De gauche à droite : monsieur Yven, maître Jeanson, monsieur le juge Philippe Bilger, monsieur Mariton, maître Gousseau.

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