Cest le plus beau cadeau de Noël qu’elle pourrait faire aux Français : démissionner, s’en aller, partir, retourner en Guyane ou ailleurs. Peu importe.
Surtout, qu’elle ne siège plus dans un gouvernement où elle n’a plus sa place, tant elle est décriée par la majorité de ses collègues ministres, du « peuple » de gauche et des électeurs de droite. Voilà plus de trois ans et demi qu’elle siège place Vendôme au ministère de la Justice. Pour quel bilan ? Inconsistant, il faut bien l’avouer. Pour ne pas dire plus.
Christiane Taubira n’a eu et ne possède aucune ambition pour la justice sauf celle de vider les prisons et de généraliser le bracelet électronique. C’est l’une des (in)conséquences de la réforme pénale qu’elle avait entreprise en 2013 et qui a été définitivement adoptée en 2014 : la contrainte pénale qui crée une peine… en milieu ouvert !
Sur un plan financier, les caisses étant vides, la disposition pourrait être comprise. Un bracelet électronique coûte nettement moins cher qu’une cellule avec tous les à-côtés. Néanmoins, les Français sont prêts à payer un peu plus d’impôts pour que les malfaiteurs soient derrière les barreaux.
Le laxisme de Christiane Taubira, c’est aussi la suppression des peines plancher pour les récidivistes et les auteurs de violences aggravées. C’est vrai que ces peines plancher, mises en place par la volonté de Nicolas Sarkozy, faisaient grincer des dents à gauche. Cette dernière jugeait cette procédure responsable d’un allongement de la durée des peines et d’une hausse de la surpopulation carcérale.
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Maintenant, le garde des Sceaux souhaiterait assouplir la rétention de sûreté, c’est-à-dire le placement dans un centre socio-médico-judiciaire de sûreté, de prisonniers ayant exécuté leur peine mais présentant un risque très élevé de récidive parce qu’ils souffrent d’un trouble grave de la personnalité. Près de 80 % des Français sont pour le maintien de ce dispositif (dont 72 % des électeurs de gauche).
Aujourd’hui, 76 % des Français estiment que la justice fonctionne mal. Pour rappel, ils n’étaient que 64 % à le penser il y a trois ans. La situation semble s’être nettement dégradée.
Surtout, en trois ans, Christiane Taubira est parvenue à se mettre à dos les magistrats, les avocats, les policiers, les éducateurs spécialisés de la protection judiciaire de la jeunesse. Bref, tout ce qui relève de près ou de loin de sa sphère de compétence et d’influence.
Sans compter une grande partie de la population qui ne comprend pas sa politique de gribouille. Le dernier épisode en date, celui de la déchéance de la nationalité, montre à quel point elle s’est désolidarisée du gouvernement. Dans la mesure où elle a combattu publiquement cette mesure, elle doit démissionner.
C’est une question de cohérence, de dignité, de clarté vis-à-vis des Français, et aussi de crédibilité de la parole publique. Claude Goasguen a eu raison de souligner qu’« on ne peut pas avoir un garde des Sceaux qui dément tout ce que fait le gouvernement ».
La conclusion s’impose d’elle-même. Mais ce qui manque le plus à l’orgueilleuse Mme Taubira, « un tract ambulant pour le FN » a dit le député Gérald Darmanin, c’est le courage. Celui qui permet de passer à l’acte. Au revoir, Mme Taubira.
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