vendredi 17 juillet 2015

Nucléaire iranien : de Munich à Vienne....


Le régime des mollahs reste le régime des mollahs : un régime qui réprime, qui emprisonne, qui torture et qui pend quotidiennement.

Imaginons… Imaginons qu’un pays situé à moins de 1.000 kilomètres du territoire français organise depuis plus de 36 années des journées « Mort à la France » et que ses plus hauts dirigeants réclament inlassablement que la France soit rayée de la carte du monde. 
Imaginons, en outre, que cet État, déjà équipé de missiles longue portée, soit en passe de fabriquer la bombe atomique. 
Imaginons, enfin, que pour faire face à ce péril nucléaire, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine concluent, après des années de discussions difficiles, un accord avec ce pays. 
Ce dernier s’engagerait alors à ne pas poursuivre son programme nucléaire militaire en échange de la levée des sanctions économiques imposées contre lui. Il accepte l’inspection régulière de ses centrales atomiques et autres centres de recherche nucléaire, mais il ne permet pas de visites de ses bases militaires. 
De plus, la France n’ayant pas été conviée aux négociations, elle n’est pas non plus signataire de l’accord conclu. Il n’a d’ailleurs pas été question de la France, lors des pourparlers, et l’État en question a d’ores et déjà prévenu que la signature de l’accord ne changerait rien à son hostilité à l’égard de la France. 
D’ailleurs, le vendredi précédent la signature de l’accord, des dizaines de milliers d’habitants de la capitale se sont une fois de plus rassemblés pour hurler leur haine de la France.
Dans un tel contexte, les autorités françaises se réjouiraient-elles de l’accord conclu ? La France se sentirait-elle davantage en sécurité ? Accepterait-elle de remiser ses plans de frappes préemptives pour éliminer la menace nucléaire pesant sur elle ? Les réponses à ces questions me semblent évidentes : la France dénoncerait l’accord et renforcerait ses capacités de défense face au péril mortel représenté par cet État.
Il suffit maintenant de remplacer le nom « France » par celui d’Israël pour comprendre la position israélienne vis-à-vis de l’accord qui vient d’être conclu avec l’Iran. Ce pays est plus que jamais résolu à éliminer le « cancer » que représente Israël. 
Non, non, il ne s’agit pas de délires paranoïaques israéliens, mais de propos publics tenus par les plus hauts dirigeants iraniens, mille et une fois réaffirmés. Et le soutien total de l’Iran au Hezbollah, présent sur la frontière nord d’Israël, prouve qu’il ne s’agit pas là de vains mots. Dans de telles conditions, peut-on réellement en vouloir à Israël de dénoncer l’accord de Vienne ?
Certes, l’Iran est une grande nation au passé et à la culture dignes d’admiration et de respect. Oui, le peuple iranien aspire à sortir du marasme économique, à réduire le chômage et à rompre l’isolement international. C’est absolument compréhensible. 
Mais le régime des mollahs reste le régime des mollahs : un régime qui réprime, qui emprisonne, qui torture et qui pend quotidiennement. L’Iran est d’ailleurs l’un des champions du monde de la peine de mort, avec la Chine, l’Arabie saoudite et… les États-Unis !
La comparaison avec les accords de Munich a été trop souvent faite, mais je ne peux m’empêcher d’y penser. En 1938, les dirigeants français et britanniques pensaient que quelques concessions « mineures », faite sur le dos d’un petit pays allié, permettraient d’éloigner définitivement le spectre de la guerre. 
Un an plus tard, la Seconde Guerre mondiale fut déclenchée par celui-là même avec lequel on croyait naïvement pouvoir négocier. Les engagements pris par les mollahs de Téhéran ont-ils davantage de valeur que ceux pris par le chancelier Hitler il y a 77 ans ? Un avenir proche, très proche, nous le dira !

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