lundi 20 juillet 2015

Le Houmous, le goût d’Israël....


Un an s’est passé depuis l’opération Tsouk Etan. Nous n’oublierons pas les visages de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour que les cris des vacanciers résonnent de nouveau sur les plages ensoleillées d’Israël et que les rues embaument les narines des touristes de cette saveur qui régale tant les papilles, celle du Houmous.

Ce mets moyen-oriental symbolise la culture de l’israélien lambda dans toute sa simplicité, l’expression de « l’israélité » présente à tous les échelons de la vie sociale israélienne et dans toutes les innovations culinaires locales. Il existe même dans sa version Bio.

Tout un enjeu !

Déjà en 2010, le village arabo-israélien d’Abou Gosh avait battu le record Guinness du plus grand plat de Houmous au monde pour montrer aux pays avoisinants à qui appartient la paternité de celui-ci, car en 2009, si ma mémoire est bonne, l’association des industriels libanais avait alors menacé de poursuivre Israël en justice.

Hier la guerre des pois chiches, aujourd’hui, le gaz sous-marin.

Décidemment, comme j’aime les israéliens lorsqu’ils vous répondent « Ken, aval, zé chélanou ! » c’est à dire « oui, mais ça, c’est à nous ! » après que, en bon juif de la Galout, vous leur ayez « craneusement » signalé que les mêmes choses existent déjà en Europe ou aux Etats-Unis.

Pour rappel, le Houmous est fait avec des pois chiches écrasés, de la pâte de sésame, de l’huile d’olive, du jus de citron, du sel et de l’ail et que l’on peut enrichir de paprika, de coriandre, etc. Les israéliens en consomment des tonnes et le met s’invite dans les assiettes du monde entier.

Pour exemple, plus de 40% des britanniques en auraient dans leur frigo. Pas seulement excellent, il serait aussi bénéfique pour la santé à tel point qu’aux États-Unis, il a été l’argument d’une campagne antitabac[1].

Vous l’avez compris, le Houmous est devenu l’expression d’une identité locale, emblématique de l’appropriation au sens biblique de la Terre d’Israël, expression qui s’est imbriquée dans la globalisation : Israël fait désormais partie intégrante du concert des nations.

On met du Houmous dans les biberons des bébés israéliens. Le juif errant, celui qui ne possède rien, sauf les valeurs transportables qu’on lui a imposées, est bien mort.

Jacob le boiteux n’a pas volé l’orange[2] d’Esav le marchand.
Alors, chers visiteurs et vacanciers d’Israël, si vous êtes comme moi, « à la recherche du temps perdu » pour retrouver celui-ci, n’attendez pas d’être « du côté de chez Swann » pour goûter une madeleine de Proust, mordez vigoureusement dans une pita fourrée de Houmous bio ou industriel.

Mais n’oubliez pas de fermer les yeux et de penser à nos jeunes enfants qui ont donné leurs vies pour que nos papilles s’enivrent de plaisir.
Peut-être des larmes couleront sur chacune de nos joues bronzées.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.

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