jeudi 7 février 2013

Tunisie : Les masques sont tombés....



Tribune - 

Aujourd’hui les fameux mystérieux camps d’entrainement nous ont livré une démonstration de leur savoir-faire, via les lauréats de leur première promotion de tueurs diplômés.

Ils ont abattu Chokri Belaïd de 3 ou 4 balles (selon les sources) en pleine tête.

Meurtre ! Hourra ! Mission accomplie ! Aux suivants…

Pendant que nous pleurons notre frère, les assassins festoient et reçoivent les félicitations de leurs maîtres, nuisibles rampants masqués en Monsieur Propre, qui condamnent dans les médias occidentaux, ce «crime odieux».

Mais leur joie sera de courte durée. Eux qui par ce meurtre, voulaient implanter la terreur dans nos cœurs, ont vu les rues de nos villes inondées par des raz-de-marée de Tunisiens sortis crier leur indignation contre ces pratiques étrangères à notre pays. Ils ont également écouté les milliers de youyous des Tunisiennes escortant le corps du défunt dans son ambulance sur l’avenue Bourguiba.

Et là, les masques sont tombés et les bombes de gaz lacrymo aussi.

Repose en paix Chokri, nous sommes là pour perpétuer ton idéal démocratique et ta mémoire d’homme intègre.

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2ème jour après l’assassinat de Chokri Belaid – Début de manifestation sur les marches du Théâtre municipal


Après les sanglantes confrontations d’hier et malgré tout ce qui a pu se passer à l’avenue Bourguiba et un peu partout à travers le pays, malgré les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, malgré les agressions au gaz lacrymogène, malgré les scènes d’hystérie qui ont envahies les rues de Tunis, malgré toute cette violence qui a marqué la journée d’hier ensanglantée par l’assassinat de Chokri Belaid et par la mort d’un policier à Bab Djazira, une nouvelle mobilisation a lieu en ce moment-même devant le Théâtre municipal de Tunis.

Une centaine de personnes partisanes, pour la plupart, du Front Populaire, se sont rassemblés, ce matin, sous une pluie battante et par un froid glacial, sur les marches du Théâtre municipal, scandant des slogans contre le gouvernement.

On ignore encore si d’autres personnes ou parties vont venir grossir les rangs de cette manifestation, qui se déroule, pour l’instant, sans accrocs à la différence d’hier lorsque l’ambulance transportant le corps du défunt Chokri Belaid avait été prise entre deux feux, celui des pierres et celui des bombes lacrymogènes.

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Ce vendredi, dans les mosquées confisquées, va-t-on prêcher la haine ou le repentir et le pardon ?


Un fait grave et aux conséquences incommensurables est oublié , parfois occulté, par nombre de commentateurs et aussi par le grand public. Près de 5oo mosquées en Tunisie ont été confisquées par des mouvances islamistes radicales. Ces lieux de culte échappent désormais au contrôle du gouvernement et leurs imams ont été renvoyés et remplacés par des personnes autoproclamées.

Ces mosquées sont devenues au fil des mois et devant le laxisme des autorités, des lieux de prédication radicale, des espaces de prêches violents, racistes et belliqueux et aussi des lieux de prédilection pour le lavage des cerveaux et l'embrigadement sectaire. Pire, selon de nombreux témoignages, certaines de ces mosquées agissent comme un chainon pour le recrutement de volontaires au jihad que ce soit en Syrie ou ailleurs et, les faits le démontrent, en Tunisie aussi.

Régulièrement, nous entendons l'écho de fatwas fantaisistes et de cheikhs fulminants qui s'en prennent à tout et à son contraire. Ces fatwas guerrières concernent probablement des personnes visées par des appels au meurtre dans le secret des officines du décervelèrent d'une jeunesse paumée ne sachant plus à quel saint se vouer.

Pourquoi le gouvernement traine-t-il des pieds et des mains pour remettre de l'ordre dans ces mosquées de la discorde où l'on prêche la violence au nom d'un Islam qui n'a rien à voir avec l'Islam? Pourquoi les autorités n'expulsent-elles pas les illuminés qui ont pris en otage les lieux du culte pour y semer la haine? Pourquoi la Tunisie, État souverain ferme-t-elle les yeux sur les financements étrangers qui irriguent de leurs pétrodollars ces lieux où le culte devient secondaire devant le déferlement des imprécations?

Qui ne dit mot consent! Dès lors que dire de celui qui minimise, parle de "nos enfants", occulte et escamote... Les complicités se nicheraient-elles au plus haut de la pyramide nahdhaouie? Troublant, il faut bien l'avouer.

Une question : que vont dire ces imams usurpateurs dans leurs sermons de ce vendredi? Vont-ils tenter de justifier l'horreur, faire l'apologie du crime, continuer à hurler contre tout ce qui ne leur ressemble pas et appeler à casser les "kofars"(mécréants)?

La vigilance la plus élémentaire s'impose devant ces tribunes de la haine. Quant aux Tunisiens qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans, agnostiques ou athées, il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'ils prieront pour le repos éternel du martyr tombé sous les balles de l'intolérance et pour le pardon de ceux qui en ont besoin pour expier leurs crimes.




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