jeudi 21 février 2013

Chagall, l'inclassable....VIDÉO -....

Au-dessus de Vitebsk représente une vision du village natal du peintre en 1915.Crédits photo : The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence/www.scalarchives.com


VIDÉO - Le musée du Luxembourg rend hommage à Marc Chagall. Disparu presque centenaire en 1985, le peintre avait connu une révolution, deux guerres, l'exil, et côtoyé toutes les avant-gardes artistiques du XXe siècle.




La vie de Marc Chagall fut jalonnée de périodes d'errances et de guerre. Il a pourtant réussi à s'en servir pour nourrir son travail et ainsi devenir l'un des peintres les plus populaires du XXe siècle. Un parcours que chercher à retranscrire le Musée du Luxembourg à travers l'exposition «entre guerre et paix» organisée au Musée du Luxembourg jusqu'en juillet. Ainsi, avant de devenir le dernier patriarche de la Côte d'Azur, il fut un jeune artiste dans une Russie en pleine métamorphose, nourri des légendes et de la poésie du monde juif.


Très vite, en 1911, il s'envole pour Paris. Il y fréquente Léger, Laurens et d'autres artistes étrangers, comme Soutine, Archipenko et Zadkine, qui se regroupent dans cette école dite de Paris. Chagall refuse cependant d'appartenir à un mouvement pictural. Il restera farouchement indépendant, nourri de légendes russes et de thèmes bibliques. Au printemps 1914, sans tenir compte des rumeurs de guerre, laissant à Paris la plupart de ses oeuvres exécutées depuis son arrivée, il retourne à Vitebsk, dans sa ville natale. Il pensait y passer trois mois, il y restera jusqu'en 1922.


Assimilé à de l'art dégénéré par les nazis....


Loin de Paris, ses peintures s'ancrent dans le quotidien, comme vues entre ciel et terre, comme vues entre ciel et terre (Au-dessus de Vitebsk, à voir ci-dessus). Mais à l'approche de la guerre, le rêve laisse cependant place aux nocturnes, les villages et les synagogues brûlent, les hommes fuient, les mariés pleurent. Peu après, Chagall émigre à Berlin. C'est là qu'il reçoit un télégramme de l'ami Blaise Cendrars: «Reviens à Paris, tu es célèbre, et Vollard t'attend.» Le fameux galeriste a, en effet, l'intention de lui passer commande des illustrations de trois ouvrages: Les Âmes mortes de Gogol, lesFables de La Fontaine et la Bible.

Mais le nazisme gronde déjà. En 1937, ses toiles sont ainsi décrochées des musées allemands,tandis que son travail figure à l'exposition sur l'art dégénéré à Munich. Après quelques mois passés en zone libre, Chagall embarque pour New York en 1941. Au retour de l'exil américain, à 60 ans, sa célébrité est immense. Il s'installe dans le sud alors que sa carrière prend un nouvel essor. Magnifiée par la lumière du Midi, la couleur dévore les contours, noie les figures, fait vibrer la matière. Il réinvente une kyrielle de nuances que les autres peintres avaient oubliées. Chagall aura rêvé sa peinture et sa vie, égal à lui-même dans la révolution et la paix, dans la joie et la tristesse. Ou plutôt dans cette extrême joie qui n'ignore pas la tristesse.

Chagall, entre guerre et paix, musée du Luxembourg, Paris VIe, du 21 février au 21 juillet 2013.Plus d'informartions sur le site de l'exposition.

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