lundi 10 septembre 2012

Ce qu'il faut savoir sur le sens du jour, les prières, le Shofar, etc.



Durant la période qui précède Rosh-Hashana. 

L’élément essentiel d’une bonne préparation à Rosh Hashana est de demander pardon aux gens qu’on a pu blesser pendant l’année écoulée. Nous voulons commencer l’année sans traîner un lourd passif de personnes qui auraient un ressentiment envers nous. Il est également important de pardonner promptement à ceux qui nous ont causé du tort. 

Beaucoup ont coutume d’aller se purifier au Mikvé (bain rituel) l’après-midi qui précède Rosh Hashana. C’est une purification du corps, mais aussi une purification spirituelle qui joue un rôle important dans le processus de la Téchouva (repentir). 
Certains vont se recueillir sur la tombe d’un juste le matin qui précède Rosh Hashana, en priant pour qu’en ce jour de jugement il intercède en notre faveur. 

Après la prière du matin, on récite la Hatarat Nédarim, qui annule les vœux en présence d’un minyan (10 hommes). Aux yeux de la Torah, dire par exemple « je ne mangerai plus de gâteaux » a valeur d’un vœu. Il faudra donc l’annuler, même s’il a été fait sans intention. L’annulation se fait en présence de 10 hommes adultes, ou de 3 hommes au moins s’il ne s’en trouve pas 10, qui diront le texte qui se trouve imprimé dans la plupart des livres de prières de Rosh Hashana (Ma’hzor). 

Le repas de fête. 

Après la bénédiction de HaMotzi, on trempe le pain dans le miel, puis on le distribue aux convives. On exprime ainsi notre souhait que l’année qui arrive soit douce comme le miel. 

Ensuite, après qu’on a consommé son morceau de pain, on saisit un quartier de pomme que l’on trempe dans le miel. On dit alors : qu’il soit Ta volonté, de renouveler cette année dans le bien et la douceur. On fait ensuite une bénédiction « Boré Péri Ha’Etz » sur cette pomme (parce que la bénédiction sur le pain ne l’a pas acquittée). 
Pourquoi demande-t-on à  la fois bonté et douceur, l’un n’inclut-il pas l’autre ? C’est parce que le Judaïsme considère que tout ce qui arrive est pour le bien, même si cela n’est pas évident au premier abord. Le bien a parfois un goût amer. Mais Dieu peut faire que tout ce qui arrive, en plus d’être pour le bien, ait un goût de douceur et non d’amertume, et c’est ce que nous Lui demandons. 

Dans Birkat HaMazone, nous incluons le passage de Ya’alé VéYavo, qui mentionne Rosh Hashana. 

Aliments symboliques. 

Le soir de chacun des deux jours de Rosh Hashana, on mange des aliments qui symbolisent notre aspiration à recevoir des bénédictions pour l’année qui commence. En concentrant notre attention sur ces symboles, nous nous mettons en relation avec Celui qui est la source de toutes les bénédictions. 
Les aliments symboliques rappellent par leur nom hébraïque les expressions utilisées dans les bénédictions que nous recherchons. Voici une liste que le Talmud dresse des aliments que l’on a coutume de consommer à Rosh Hashana : 
En mangeant du poireau (Carti), on dit : qu’il soit Ta volonté que nos ennemis soient retranchés (Shé YiCartou Oyévénou). 
En mangent des bettes (Sèlèk) on dit : qu’il soit Ta volonté que nos ennemis soient éloignés (Shé YiStalkou Oyévénou).
En mangeant des dattes (Tamar) on dira : qu’il soit Ta volonté que nos ennemis soient éliminés (Shé YiTammou Oyévénou).
En mangeant de la courge (Kra’) on dira : qu’il soit Ta volonté que nos ennemis soient déchirés (Shé YiKar’ou Oyévénou).
En mangeant de la grenade (Rimmon) on dira : qu’il soit Ta volonté que nos mérites soient aussi nombreux que les graines grenade (Shé Yirbou Zékhouyoténou CaRimmon).
En mangeant de la tête de poisson ou d’agneau (Rosh) on dira : qu’il soit Ta volonté que nous soyons toujours à la tête et jamais en queue. (Shé Ni’hiyé LéRosh VéLo LéZanav). 

Les prières de Rosh Hashana. 

Les prières spéciales à ce jour sont tellement nombreuses qu’un Ma’hzor (livre de prière de fêtes) entier leur est consacré. 
Dans la Amida (prière centrale où l’on se tient debout) et le Kiddoush de Rosh Hashana, on mentionne l’expression « Yom Térou’a » (jour de sonnerie du Shofar). Mais si Rosh Hashana tombe un Shabbat, on dira « Zikhron Térou’a » (souvenir du Shofar). Si on s’est trompé il n’est pas nécessaire de revenir au début de la Amida. 
Pendant les « Jours Redoutables », entre Rosh Hashana et Yom Kippour, on remplace le rideau de l’Arche par un rideau blanc, qui rappelle le verset qui dit que « nos fautes seront blanchies comme la neige ». 
L’officiant (‘Hazan) ne doit pas être choisi uniquement pour ses qualités musicales. Il est souhaitable qu’il ait au moins 30 ans, qu’il soit marié et aie des enfants, qu’il soit érudit en Torah, et bien sûr qu’il craigne Dieu. S’il a moins de 30 ans mais qu’il est particulièrement érudit, on pourra le choisir. Dans tous le cas, on acceptera un officiant qui ne réunit pas toutes ces qualités, plutôt que d’avoir une discorde dans la communauté sur le sujet. 
Comme il existe un doute sur le devoir de dire la bénédiction Shéhé’hianou le deuxième jour de Rosh Hashana, on a la coutume de manger un fruit nouveau ou de porter un nouvel habit sur lequel on récitera Shéhé’hianou. En récitant cette bénédiction, on devra penser également aux mitsvoth d’allumage des bougies, du Kiddoush et du Shofar. 

Le Shofar 

La mitsvah principale de Rosh Hashana est d’écouter le son du Shofar. Les sonneries que l’on fait après la lecture de la Torah sont appelées « Tékiot DéMéyoushav ». 
On doit écouter au minimum 9 sonneries. Mais comme on ne sait pas si ces sonneries doivent être sous forme de Shévarim (qui ressemblent à des pleurs) ou de Térouah (sonnerie plaintive), voire d’une combinaison des deux, on les sonne toutes alternativement, entrecoupées de Tékiot (sonnerie continue). Les trois séries s’additionneront pour donner au total 30 sonneries, et par ce biais tout doute sera écarté quant à l’accomplissement correct de la mitsvah. 
On a l’habitude de sonner du Shofar à l’endroit où on lit la Torah, pour que son mérite nous soit une aide en ce jour de jugement. On sonne le Shofar uniquement quand il fait jour. C’est à l’époque où les Romains persécutaient les Juifs que les Sages ont institué de sonner le Shofar juste avant le Moussaf, afin que les gardes romains postés à l’entrée des Synagogues à l’aube aient eu le temps de partir et ne l’entendent pas. 
Le sonneur doit se tenir debout. Juste avant la sonnerie, on lui rappelle de penser à rendre quittes toutes les personnes présentes. De la même manière, on avertit les personnes de l’assemblée de penser à se rendre quittes de leur obligation d’écouter le Shofar par le biais de la sonnerie de l’officiant. 
Avant de sonner, on récite deux bénédictions : « Béni sois-tu…qui nous a commandé d’entendre le son du Shofar » et « Shéhé’hianou ». Dès que les bénédictions ont été dites, il est interdit de parler jusqu’à la fin des sonneries. 
Les femmes peuvent sonner du Shofar et réciter la bénédiction pour se rendre quittes de la mitsvah. Un enfant qui comprend le sens des mitsvoth devra également écouter le Shofar. 

Lorsque Rosh Hashana tombe un Shabbat, on ne sonne pas du Shofar.  
Le Shofar utilisé à  Rosh Hashana doit provenir d’un bélier et doit être courbé. Il doit faire plus de 6 cm de long. On a le droit d’utiliser la corne d’une bête qui n’a pas été abattue rituellement. A postériori, on pourra utiliser toute corne d’animal hormis la vache, le bœuf ou les espèces impures. 
On récite trois bénédictions particulières dans la prière de Moussaf : les Malkhuyot (louanges au Roi), les Zikhronot (on demande à Dieu de se remémorer les mérites de nos ancêtres), et les Shofarot (qui rappellent le sens du Shofar). Pendant la répétition de l’officiant (‘Hazara), on sonne 30 sonneries supplémentaires qui associent les différentes combinaisons mentionnées plus haut. 
On a la coutume de sonner 40 sonneries supplémentaires à la fin de l’office, pour arriver au total de 100 sonneries. La dernière sonnerie – Tékiah Guédolah – est prolongée autant que le peut le sonneur. 

Autres coutumes de Rosh Hashana 

On a l’habitude pendant le mois d’Eloul de se saluer selon la formule « Kétiva Vé’Hatima Tova », qui signifie : « Puissiez-vous être inscrits dans le livre de la vie » 
On devra s’efforcer de ne pas dormir ou se promener pendant Rosh Hashana qui est une période de jugement (Le Ari Zal permet de faire une sieste l’après-midi). 
Il est préférable de ne pas avoir de relations conjugales les deux soirs de Rosh Hashana, hormis si la femme vient de se purifier au Mikvé. 
Une Brit Mila qui tombe Rosh Hashana sera effectuée entre la lecture de la Torah et les sonneries du Shofar. 

Tashlikh. 

On dit la prière du Tashlikh l’après midi du premier jour de Rosh Hashana (sauf si c’est un Shabbat). Cette prière sera dite de préférence à côté d’un réservoir d’eau contenant des poissons. Pendant cette prière, on secoue symboliquement ses poches pour signifier que l’on souhaite se débarrasser de ses fautes, sans arrière-pensée d’envisager de continuer à transgresser après Rosh Hashana.

Le Midrash nous rapporte que le Tashlikh rappelle le jour où Abraham est parti sacrifier Isaac (la Akéda) et qu’il a dû traverser un cours d’eau dont les eaux lui arrivaient jusqu’au cou. 

L’eau et les poissons sont deux symboles importants : la Torah est comparée à l’eau sans laquelle les poissons ne peuvent survivre. Il en va de même pour les Juifs qui ne peuvent survivre sans Torah.

Les poissons, qui n’ont pas de paupières et ne dorment jamais, nous rappellent que Dieu ne cesse jamais de nous observer et connait tous nos actes. 
Celui qui n’aura pas pu réciter le Tashlikh à Rosh Hashana pourra le faire pendant les Dix Jours de repentance jusqu’à Yom Kippour. 
Voici ce que dit en substance la prière de Tashlikh (Michée 7,18): 
« Quel dieu t'égale [Seigneur], toi qui pardonnes les iniquités, qui fais grâce aux offenses, commises par les débris de ton héritage? Toi qui ne gardes pas à jamais ta colère, parce que tu te complais dans la bienveillance?  Oui, tu nous reprendras en pitié, tu étoufferas nos iniquités, tu plongeras tous nos péchés dans les profondeurs de la mer. Tu témoigneras à Jacob la fidélité, à Abraham la bienveillance, que tu as jurées à nos pères dès les premiers âges.» 
Et Psaume 118 : 

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« Du fond de ma détresse j’ai invoqué l’Eternel: il m’a répondu [en me mettant] au large. L’Eternel est avec moi, je ne crains rien: les hommes, que pourraient-ils contre moi? L’Eternel est pour moi, avec ceux qui m’assistent; aussi me repaîtrai-je de la vue de mes haïsseurs. Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les hommes. Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les grands.»
Beaucoup lisent aussi les Psaumes 33 et 130. 

Shana Tova Ou Métouka !
http://www.aish.fr/h/rosh_hashanah/articles/L-ABC-de-Rosh-Hashana.html

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