dimanche 26 août 2012

Les dictateurs disent toujours la vérité..



Les dictateurs disent toujours la vérité...Editorial de la semaine du 25/08/2012  !
Par Marc Femsohn pour Guysen International News..

Quelles que soient les époques, il faut toujours croire aux paroles des dictateurs. Nous, Juifs, l'avons appris à nos dépens. Hitler n'a jamais dit autre chose que la vérité. Il a entrepris ce qu'il a écrit dans Mein Kampf réussissant presque à achever son œuvre maléfique.

N'eût-ce été Menahem Begin z"l, qui donna l'ordre en 1981 à l'aviation de Tsahal de détruire le réacteur nucléaire irakien Osirak construit par la France, Saddam Hussein aurait été en mesure d'accomplir son vœu le plus cher : détruire Israël. 

Il aurait surtout empêché les Occidentaux d'oser se lancer dans la guerre du Golfe. Et bien que tous les anti-Bush, les bonnes âmes et les "droitsdel'hommistes" crièrent au scandale parce qu'on ne découvrit pas les armes de destruction massive, raison de la deuxième guerre du Golfe initiée par les seuls Américains, les gaz utilisés par Saddam Hussein contre sa propre population étaient-ils autre chose que "des armes de destruction massive" ? Demandez-en des nouvelles aux Kurdes.

Ainsi, lorsque les enturbannés de Téhéran évoquent Israël, ou plutôt le "régime sioniste", comme une "tumeur cancéreuse maligne ayant pour vocation d'être éradiquée", il faut les prendre au sérieux.

Et plutôt que de nous focaliser sur nos débats internes, cette parlote de politiciens, généraux, responsables sécuritaires, spécialistes et commentateurs, nous ferions bien d'écouter plutôt ce qui se dit au sein de la République islamique d'Iran. La rhétorique ayatollesque est si violente que notre société occidentale supposée civilisée n'est pas en mesure d'assimiler les mots répugnants vociférés par les dirigeants iraniens.

Récemment, le Guide suprême de la Révolution, Ali Khameini a publiquement admis ce que nous savions : l'Iran est impliqué directement dans les actions anti-israéliennes et dans les guerres qui nous ont opposés au Hezbollah et au Hamas. Pas plus tard que cette semaine, il a ordonné aux gardiens de la Révolution et à leur unité d'élite, la brigade Al Quds (Jérusalem), d'intensifier les actions et les attentats contre les cibles occidentales et israéliennes.

Il y a quelques semaines, Mahmoud Ahmadinejad déclarait devant les ambassadeurs musulmans en poste à Téhéran : "cela fait maintenant 400 ans (???) que l'horrible clan sioniste dirige le monde" soulignant que les Juifs contrôlent la plupart des cercles politiques, des médias des organisations financières et des banques.

Inutile d'argumenter avec les Iraniens, de dire que si cela avait été vraiment le cas, nous n'aurions pas autant souffert pendant des siècles et la Shoah n'aurait pas existé. Justement, pour eux, la Shoah est un mythe.
Mais Ahmadinejad m'a appris quelque chose que j'ignorais : il y avait déjà des sionistes il y a 400 ans…
Donc ceux qui se disent antisionistes sans être antisémites sont une fois de plus démasqués. Antisionisme et antisémitisme sont des attitudes identiques, hostiles à l'égard des Juifs. 
Ce ne sont en aucun cas des opinions ou des idées, des philosophies, des pensées ou des théories, ce serait leur faire trop d'honneur.

Alors, ceux qui prétendent que les phrases prononcées en 2005 par le président iranien n'ont pas été traduites correctement, lorsqu'il disait qu'Israël doit être "rayé de la page du temps", sont maintenant fixés. Les choses sont désormais très claires, c'est exactement ce qu'il voulait dire, on peut lui faire confiance sur ce plan-là.

Ces jours-ci me rappellent étrangement la situation qui prévalait en mai 1967, avant la guerre des Six-Jours, lorsque le président égyptien Gamal Abdel Nasser renvoie les forces du maintien de l'ordre de l'Onu qui obtempèrent sans broncher, lorsqu'il signe une alliance militaire avec la Jordanie et la Syrie et bloque le détroit de Tiran, étranglant ainsi Israël.

Dans ces conditions, les mots revêtent une importance accrue. De nombreux Etats arabes sunnites, à la différence de nous, l'ont bien compris, ils savent que l'Iran ne plaisante pas. C'est la raison pour laquelle ils sont en faveur de toute initiative qui stoppera le programme nucléaire iranien et surtout l'hégémonie de la République islamique dont les déclarations antisémites rencontrent un écho très fort dans la "rue arabe".
Toute la question est maintenant de savoir ce qu'il faut faire. L'idée d'engager un nouveau conflit a de quoi rendre malade. 

Matan Vilnaï, qui vient de quitter le ministère de la Défense passive pour un poste d'ambassadeur à Pékin, estimait, la semaine dernière, qu'une guerre pourrait durer un mois avec un bilan humain de 500 morts. Sommes-nous prêts à payer un tel prix, qui me paraît personnellement sous-évalué ? Avons-nous la capacité d'assumer les conséquences économiques estimées 167 milliards de shekels 
(34 milliards d'euros), les destructions, les restrictions, les impôts, les emprunts forcés et j'en oublie ?
Mais l'idée qu'un régime aussi fou, cruel et hostile à notre Etat et à notre peuple puisse devenir encore plus puissant en détenant l'arme nucléaire, est encore bien plus terrifiante que les considérations de bilans humain et économique.

La deuxième guerre mondiale aurait été évitée si la France et l'Angleterre avaient eu le courage d'attaquer l'Allemagne en 1933, ou en 1936 ou même en 1938.
J'ai, pour ce qui me concerne, énormément de compassion pour nos dirigeants sur les épaules desquels repose LA décision. 

Le dilemme est terrible, inhumain.

Mais ils doivent savoir qu'il faut toujours écouter les dictateurs. 
Les mots utilisés par les tyrans, tout autant que leurs actions, doivent guider les choix des responsables d'Israël.
Les Etats-Unis, même en trainant les pieds, et en dépit de la complicité criminelle de Moscou, devront également trancher. 
Néanmoins, que personne ne doute de notre détermination, même seuls nous bouclerons la boucle.

http://www.guysen.com/articles.php?id=18294&art_mail=1

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