jeudi 24 mai 2012

Mon expérience d’Ouman (9 au 13 mai 2012, Lag Baomer) Par YAEL LEVY...




Mon expérience d’Ouman (9 au 13 mai 2012, Lag Baomer)
(écrit du 15 au 22 mai 2012)
En venant à Ouman, j'ignorais entièrement ce que j'allais y découvrir. Peut-être rien, peut-être tout.
Mais mon chemin a été trop beau depuis que Rabbi Nahman a appelé mon âme en guidant, il y a 4 ou
5 ans, mes pas vers un livre dont j'ignorais tout ("Courage !"), mais qui m'a fait fondre en larmes dans
la librairie par le simple fait de le tenir dans la main. Que j’étais pourtant loin de la Torah à ce
moment-là et emplie de doutes quant au fait qu’un D. puisse exister quelque part et plus encore, qu’Il
puisse gérer nos vies ! Aucune certitude… que des probabilités, fluctuantes au gré de mes humeurs et
des évènements que je traversais. Et puis, comme par magie : un chemin long et sinueux, qui a
commencé à se dessiner sous mes pas. J’ai alors décidé de le suivre, doucement, obstinément, toujours
curieuse de savoir jusqu’où il me mènerait.
Ce voyage à Ouman, qui en est le dernier aboutissement, a été pour moi une véritable Révélation :
depuis l'instant où je suis sortie du Kever du Baal Chem Tov (cf. photo 1), jusqu'à cet instant. J'y ai
rencontré des femmes extra-ordinaires, vivant à quelques mètres de chez moi ou à Jérusalem (une ville
qui a toujours été chère à mon coeur, sans que je ne m'en explique la raison réelle), des femmes de
tous âges, de tous milieux, de toutes tendances religieuses, de toutes pratiques religieuses, de toutes
histoires, de toutes provenances. N'est-ce pas là le Peuple Juif dans toute son essence et un signe de sa
plus grande mission ? "Faire Un" malgré les différences. J'avais l'impression que chaque personne
avec laquelle je parlais à un instant précis n'était là que pour m'apporter une réponse précise à diverses
questions que j'avais engrangées tout au fond de mon coeur, toute mon existence durant. Etrange
sensation de vase communiquant.
De ma vie entière (et D. sait combien mon coeur était rempli de tristesse en arrivant, épreuves de la
vie obligent), je n'ai jamais autant ri (avec parfois de vraies grosses larmes de joie), autant pleuré
(d'émotion toujours, jamais de tristesse). Souvent, j'avais l'impression d'avoir perdu la notion du temps
et de l'espace, du réel et de l'extraordinaire. J'ai "vu" de mes yeux et de mes oreilles à quel point la
parole est créatrice, dans le bien comme dans le mal, et à quel point c'est dans l'unité que le Peuple juif
est fort. J’ai constaté de façon on ne peut plus concrète que rien en ce Monde ne nous appartient, que
le futur n’existe pas et qu’il n’y a pas deux mondes (celui des morts et celui des vivants) mais bien un
seul qui ne demande qu’à se révéler : celui des Ames. J’ai eu le premier soir une vision d’effroi de ce
à quoi ressemblent les portes de l’enfer, ce qui m’a tant paniquée que je n’ai pas pu fermer l’oeil de la
nuit, ni trouver le sommeil réparateur. J’ai appris que le désespoir n’existe pas, que le courage vient à
nous rien qu’en l’appelant par la pensée, que la parole libère et que la joie guérit. J’ai vu la grandeur
du Shabbat et «l’éclat du mois de Iyar». J’ai vécu de toute ma chaire le fait inconcevable a priori, que
si on le demande d’un coeur sincère, on peut rattraper nos fautes du passé, conscientes ou
inconscientes, personnelles ou générationnelles, individuelles ou collectives (probablement que nous
ne sommes venus ici-bas que pour cela : réparer, réparer les dysfonctionnements de chacune de nos
vies et de notre Peuple, réparant par ce biais-là la faute originelle). En cette période du comptage du
Omer, à quelques jours à peine de Shavouoth, don de la Torah, je me suis même sentie traverser la
Mer Rouge lorsque nous sommes passées en car au dessus du fleuve qui nous menait vers l'aéroport
du retour et que nous venions de terminer la lecture d'un Téhilim ! J’ai vu, en effet, sur ma droite
pendant quelques secondes magiques un haut mur d’eau : je me suis même surprise à lever la tête pour
le regarder, car je ne savais plus si j’étais au dessus du pont à regarder un fleuve couler ou au-dessous,
tout en bas, traversant le fleuve à pieds secs !!! Pour sûr, Moshé était devant nous ! Je quittais un pays
d’esclavage et m’apprêtais à recevoir la Torah… comme une réminiscence d’un passé que j’aurais
déjà vécu. Ce Shavouoth, qui approche à grands pas, sera à n’en pas douter très différent des autres !
Depuis que je suis rentrée à Paris, une série d’évènements défiant tout simplement les lois de la nature
me sont arrivées. En particulier :
1
– Dès que je suis rentrée chez moi (dimanche soir) et que j’ai pu me retrouver seule avec chacun
de mes enfants, mon fils de 7 ans qui m’enlaçait de ses deux bras la tête posée contre mon coeur,
a levé la tête pour me murmurer : "tu sens Mémé" (ma grand-mère, dont nous étions très proches
et qui a quitté ce Monde il y a 3 ans). Ma plus jeune fille a confirmé l’odeur que je portais sur
moi (ou en moi ?), puisqu’elle est passée près de moi quelques secondes plus tard et m’a dit
(sans connaître les paroles de mon fils) : «hum… tu sens bon ! On dirait que tu as mis du
parfum. C’est comme une odeur de famille». Aurais-je mis les pieds au Gan Eden sans le
savoir ??? C’était en tout cas, ce que j’ai ressenti plusieurs fois lors de mon séjour : devant le
Kever du Baal Chem Tov (cf. photo 1), devant la synagogue dans laquelle il étudiait et priait (cf.
photo 2), en allant vers sa source miraculeuse (cf. photo 3), aux alentours du Kéver de Rabbi
Nathan (cf. photo 4), sur le chemin qui nous conduisait vers la maison où Rabbi Nahman a quitté
ce Monde, dans son jardin, devant son Kever (cf. photo 5), et surtout, surtout dès que nous
sommes entrées au parc Sofia, là où Il venait parler à D. (cf. photos 6 et 7). Le calme, la sérénité,
une impression curieuse que le temps est suspendu et que rien ne bouge plus autour de soi.
– Le lendemain matin (lundi 14 mai), alors que je regardais mon courrier et que j’étais debout près
de la photo de ma mère, j’ai "senti" son regard se porter sur moi (mon seul lien physique avec
elle est cette photo qui est là depuis qu'elle a quitté ce Monde il y a presque 18 ans). Son regard
n’était pas celui d’une photo, mais à n’en pas douter, il contenait de la vie. J’ai bougé à gauche, à
droite pour savoir si c’était une illusion, mais invariablement, son regard brillant suivait le mien.
C’est alors que j'ai "vu qu'elle me souriait", pas uniquement sur la photo, mais qu’elle me
souriait vraiment d’un sourire d’amour comme seule une mère peut en donner à sa fille... ma
plus grande prière depuis toutes ces années qui nous ont séparées ! Et D. sait combien de larmes
ont été versées, combien de doutes, combien d’obstacles surmontés avant d’arriver jusque là !
– Ce même matin, quelques minutes plus tard, j'ai eu un fou rire comme je n'en ai jamais jamais
jamais eu de ma vie… en voyant s'afficher sur mon écran d'ordinateur deux messages de
Bénédictions signés chacun du prénom de deux personnes, dont j'étais très très proches de leur
vivant. Deux soeurs (ma grand-mère et ma grand-tante) qui vivait ensemble, qui ont joué un rôle
considérable dans ma vie et qui ont quitté ce Monde une il y a 3 ans, l’autre il y a 9 mois. De la
joie, rien que de la joie : celle des retrouvailles. Des larmes de rire à n’en plus finir, moi qui est
si peu ri dans ma vie… Et un peu plus haut, un message d’un certain Nathan (oui, comme le
fidèle discipline de Rabbi Nahman !) qui dit : «Que cette joie puisse résonner dans le Ciel du
Trône de DIEU non seulement celui d’être JUIF, mais celui davantage d’être ENFANT DE
DIEU pour être SAUVE. Shalom».
– Et puis, depuis une semaine : des changements visibles et tangibles dans mon entourage proche
(changements auxquels je n’espérais plus croire), des appels de gens m’annonçant qu’il s’était
passé des choses étranges (mais toujours positives) pour eux quand j’étais là-bas, des objets
retrouvés instantanément rien qu’en chantant «Rabbi Nahman Rabbi Méouman» ou en y pensant
très fort, des problèmes réglés comme par magie dans les instants suivant leur apparition...
Autant de preuves irréfutables, qui "montrent" (via tous nos sens) que oui, nos prières servent (même
si on n’en voit pas, en principe, le résultat se concrétiser sous nos yeux), que nos âmes sont unies en
une seule, que le Peuple juif est bien un seul et même corps... et surtout, à quel point la Miséricorde de
D. est grande. Il suffit de Le chercher un peu, de L’appeler un tant soit peu, et Il nous pave
miraculeusement le chemin qui nous mènera à Lui. Où que l’on soit, qui que l’on soit, quoi que nous
ayons fait : juste un coeur sincère, qui veut tout au fond de lui revenir vers sa Source. Il suffit de lever
les yeux vers le Ciel un instant, d’oublier nos petits soucis matériels de tous les jours, de réfléchir
objectivement au sens de notre passage sur Terre, puis de faire un pas en avant. Le reste, la
Providence divine s’en occupe, car D. n’est qu’Amour et qu’Il veut notre Bien. Comme l’affirme le
Roi David dans un de ses Psaumes : «l’Eternel est autour de Son Peuple a toujours et à jamais» et «Il
fait du Bien aux gens de Bien et à ceux qui ont le coeur droit». Ce qui est curieux, c’est que plusieurs
2
femmes croisées pendant ce séjour et moi-même, avions toutes le même sentiment : celui d’avoir été
appelées et rassemblées l’instant de quelques jours des 4 coins du monde (Paris, Lyon, Marseille,
Jérusalem, Montréal…) dans cet endroit magique pour y vivre des moments magiques. Et puis, en
entrant chez moi, cette phrase du Prophète Jérémie qui m’est tombée sous les yeux, alors que je
cherchais tout autre chose : «Je vous ramènerai et vous rassemblerai d’entre les Nations et de tous les
lieux où je vous aurai relégués». Echo retentissant d’une des conclusions que je tirais de ce voyage !
Je sais que beaucoup douteront de mes propos : sans doute n’y aurais-je pas cru moi-même si je ne les
avais vécus. Scientifique de formation et de profession, mon esprit est rationnel, scientifique,
scrupuleux et j’ai besoin de voir pour croire. C’est peut-être pour cela que mon histoire est celle-ci. Je
ne suis ni endoctrinée par quoi que ce soit, ni prise de folie, ni une menteuse et je souhaite de tout mon
coeur et toute mon âme que chacun et chacune des personnes qui liront ce témoignage ouvre (enfin !)
leur coeur et puisse constater à son tour, le moment venu, que la Présence divine est en train de
descendre parmi nous à grands pas. La prophétie se réalise sous nos yeux et la venue de Mashiah est
proche. Alors, n’attendez pas. Eveillez dès maintenant vos coeurs à D. pour votre bien et pour celui du
tous ceux que vous aimez. Cessez les conflits qui enserrent vos vies et vous empêchent de voir et
d’avancer, cessez les disputes de chapelles, cessez de juger et de médire, et posez-vous une seule
question : «et si tout ce que nous disent les Sages de la Torah et les Rabbanim depuis la nuit des temps
était vrai, vraiment vrai ? ». Mettez de côté vos connaissances du monde matériel (la racine même du
mal) et arrêtez de courir après le temps : il n’a été créé que pour vous le faire perdre… ou pour le faire
fructifier de bonnes actions (le seul Trésor que l’on emportera avec nous quand notre corps aura
rejoint la terre d’où il vient). Chassez de votre coeur tout ce qui vous trouble et vous tracasse, les
soucis du quotidien et la tristesse, et emplissez-le désormais de joie et de rires. Demandez pardon si
vous pensez avoir mal agi parfois, et pardonnez vous-même. Ouvrez votre coeur aux autres, cherchez
le bien qu’ils portent en eux (même tout au fond), partagez avec eux vos prières et vos confidences et
suppliez à en pleurer d’être délivrés du mal qui nous entourent en permanence, car les larmes sincères
(celles venant du coeur de mères, de soeurs, de filles, d’épouses), ces larmes sont entendues dans le
Ciel. J’en ai aujourd’hui la conviction, car je l’ai vécu.
Nous sommes tous Juifs et tous différents et c’est dans l’Unité que nous trouverons notre Salut. Si le
Temple a été détruit par la haine gratuite (comme on l’entend souvent dire), alors à n’en pas douter
c’est par l’Amour gratuit que chacun se portera (enfin !) qu’Il sera reconstruit, de nos jours et sous nos
yeux. Puisse ma prière être entendue et exaucée. Amen.

1 commentaire:

  1. MERCI MERCI MERCI
    je faisais partie de ce voyage
    Merci pour ton témoignage qui m'a fait revivre ces moments de bonheur.

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