mardi 22 mai 2012

Israël : La guerre sous-marine contre l’Iran, vigilance extrême avec l’Egypte et la Jordanie ......



L’acquisition du sous-marin Dolphin a pour objectif d’envoyer un message très clair à l’Iran : même s’il parvenait à attaquer Israël à l’aide de missiles, s’il détruisait ses capacités d’attaque et de défense, nous serions encore capables de contre-attaquer – et avec une force que l’Iran ne serait pas prêt d’oublier. Un entretien avec le correspondant militaire d’Hamodia, A. Peer. 
Par G. Elbach
- Tsahal a reçu, la semaine dernière, un quatrième sous-marin Dolphin en provenance d’Allemagne.
Que cela signifie-t-il en termes militaires ?
- D’un coût de 500 millions de dollars, le Dolphin est l’engin militaire le plus cher d’Israël et, selon des rapports étrangers, le vaisseau plus complexe et le plus sophistiqué au monde, capable de lancer des armes nucléaires et de rester sous l’eau très longtemps.
L’acquisition du Dolphin et la commande de deux autres sous-marins pour l’an prochain montrent qu’Israël ne considère plus sa marine juste comme un outil de renforcement aux frontières, mais comme l’un de ses instruments stratégiques pas moins important que sa force aérienne. Israël espère que ces nouvelles acquisitions augmenteront son pouvoir de dissuasion. Le sous-marin Dolphin peut atteindre n’importe quel point du monde, et aucun des ennemis d’Israël n’arrive à l’égaler.
Plus important encore, il envoie un message à Téhéran qui lui indique que même s’il attaquait Israël avec des missiles, s’il parvenait à détruire ses facultés d’attaque et de défense, Israël pourrait encore contre-attaquer, et avec une force que l’Iran ne serait pas prêt d’oublier.
- Alors que toute l’attention se porte sur l’Egypte - la montée en puissance des Frères Musulmans, la fin du contrat de gaz naturel, la menace contre la paix, la Jordanie est le théâtre de manifestations importantes qui demandent de mettre un terme à la paix avec Israël.
Qu’en est-il exactement ? 

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majorité palestinienne

- Depuis le début des manifestations du Printemps arabe il y a un an et demi, la Jordanie fait face à des vagues de protestations sur son sol, qui se renouvellent régulièrement. Il existe beaucoup de conflits potentiels entre les Jordaniens de souche – des Bédouins qui ne constituent qu’une minorité de la population, et la majorité palestinienne.
Mais lorsque les gens descendent dans la rue, ils canalisent toutes leurs frustrations contre Israël et le traité de paix. Le roi de Jordanie, Abdallah II, continue à garder les choses sous contrôle en changeant la composition de son gouvernement et en effectuant d’autres gestes de bonne volonté envers son peuple. La question est de savoir combien de temps il pourra tenir les forces rebelles avant qu’elles n’explosent.
Les récentes manifestations n’ont pas dépassé le niveau de protestation normal, déjà constaté précédemment, et les forces de sécurité jordaniennes ne prévoient pas de nouvelles poussées de violence.
Mais au Moyen-Orient, le moindre événement qui semble insignifiant, et qui provient de l’endroit le plus inattendu peut provoquer une déflagration et facilement dégénérer en une spirale incontrôlable.
D’après ce que je sais, Israël ne craint pas le scénario d’une nouvelle attaque comme celle contre l’Ambassade d’Israël au Caire, il ne prévoit donc aucun plan d’évacuation des Israéliens d’Amman. Israël garde un œil sur ce qui se passe, mais considère que le pouvoir jordanien est bien plus organisé et efficace que son homologue égyptien, et que les relations bilatérales sont encore bonnes, aucune initiative n’a donc encore été prise.
- Un général a déclaré que l’Égypte n’est plus considérée comme une frontière sûre et qu’elle exige un déploiement de plus de troupes.
Cela pourrait-il arriver avec la Jordanie ?
Comment Tsahal gère-t-il le besoin d’intensifier les patrouilles sur tant de frontières ?
- Si l’on regarde les derniers événements, la Knesset a décidé, il y a presque un an, de construire une barrière de sécurité le long de la frontière jordanienne. La construction n’a pas encore débuté pour des raisons financières, mais la décision a déjà été prise et si les tensions se maintenaient avec la Jordanie, les travaux seraient engagés. Étant données les métamorphoses que subit le monde arabe, Israël réalise que les choses vont encore empirer avant d’aller mieux, et il ne veut pas se réveiller un matin face à de mauvaises surprises.
Concernant la frontière avec l’Egypte : après la signature du traité de paix il y a trente ans, la division sud de Tsahal a été dissoute. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de voix qui s’élèvent dans les milieux de la défense pour reformer cette division, et il semble qu’Israël n’aura pas d’autre choix.
La construction de la barrière à la frontière avec la Jordanie ne va pas se faire en une nuit. Les suppositions concernant les deux ou trois années à venir sont que le gouvernement égyptien, selon les orientations prises, sera trop occupé à gérer ses problèmes internes pour menacer Israël.
De plus, Le Caire a désespérément besoin des 3 milliards de dollars d’aide américaine et ne veut pas y renoncer par un éclat diplomatique. Inutile de préciser que ces nouveaux moyens de défense coûtent cher et que l’argent doit venir d’un budget déjà dépassé.
Je ne serais pas surpris si Nétanyaou utilisait l’argument sécuritaire, même s’il est justifié, pour bloquer le mouvement social qui gronde.
G. Elbach - hamodia



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