lundi 7 mai 2012

Après la Bastille, la polémique des drapeaux ...



Les scènes de liesse qui ont accompagné l'éléction de François Hollande ne sont pas du goût de certaines personnalités de droite. Au-delà de la défaite du candidat Sarkozy, certains membres de l'ancien gouvernement, mais aussi du Front national, ont dénoncé, lundi 7 mai, la présence de "drapeaux rouges et étrangers" lors du rassemblement pour célébrer la victoire du socialiste, la veille, place de la Bastille à Paris.
Sur France info, l'actuel vice-président du FN, qui fut le directeur de campagne de Marine Le Pen, Louis Aliot, s'est déclaré "surpris" par la présence "d'autant de drapeaux étrangers pour saluer la victoire de M. Hollande". Et de poursuivre : "Ce sont les mêmes drapeaux étrangers que l'on a vus saluer la victoire de M. Sarkozy et [celle] de Jacques Chirac, en 2002."






"J'ai beaucoup vu de drapeaux algériens, ce qui prouve bien que la communautarisation de la société française n'est pas une utopie, ni une vue de l'esprit mais qu'elle est une réalité", affirmé le conseiller régional du Languedoc-Roussillon.
Sur Europe 1, c'est Nadine Morano qui s'est saisie du sujet. La ministre de l'apprentissage a indiqué, lundi, avoir éprouvé "un drôle de sentiment" après avoir vu "très peu de drapeaux bleu-blanc-rouge", "beaucoup de drapeaux rouges et également beaucoup de drapeaux étrangers" place de la Bastille. "Ça ne me rassure pas beaucoup, a-t-elle ajouté. Je me dis : voilà quelle est la France qu'on va nous construire avec le droit de vote des étrangers (...) Cette démonstration n'était pas engageante ni réjouissante pour la France que nous avons à construire."





Intervenant sur la même antenne, peu de temps après la ministre, le député de l'Essonne et maire d'Evry, Manuel Valls, a réagi à ces accusations. "J'ai passé toute la soirée à la Bastille (...) Je n'y ai pas vu Nadine Morano", a d'abord lancé le directeur de la campagne du candidat socialiste. (Vidéo à partir de 02:40)





"Il y avait beaucoup de drapeaux, comme en 1995 ou en 2002. Il y a un sentiment de double appartenance qui existe. La Marseillaise a été entonnée par ces dizaines de milliers de citoyens, dont les jeunes des banlieues, ça m'a pris aux tripes. J'ai ressenti chez eux la fierté d'être français. Je n'avais jamais vu ça sauf dans les stades de foot, et encore. Nous sommes tous français", a ajouté Manuel Valls.
Né à Barcelone, il revient ensuite sur son cas personnel. "Je n'ai pas pu voter en 1981 parce que je n'étais pas français", explique-t-il. L'élu de l'Essonne se fait ensuite plus saillant : "Ce n'est pas à Nadine Morano d'expliquer qui est français et qui ne l'est pas."


http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/07/apres-la-bastille-la-polemique-des-drapeaux_1696965_1471069.html#xtor=AL-32280515

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