lundi 14 mai 2012

Al-Qaeda et Iran, quand la vermine collabore…



S’il est une règle de guerre incontournable c’est que deux ennemis s’allient toujours sur le dos d’un adversaire commun jugé plus fort, et c’est le cas pour les terrorismes chiite et sunnite à l’encontre des Etats-Unis, d’Israël et de l’Otan. Au gré de leurs querelles, Al Qaeda et l’Iran ont fini par s’entendre pour le développement du terrorisme mondial et voici leurs liens :
Edito de Gilles Raphel
Les articles de la rubrique terrorisme
Ben Laden et l’Iran 
 Les relations ont longtemps été tendues entre les frères ennemis terroristes bien que des dignitaires d’al-Qaeda et 18 membres de la famille de Ben Laden avaient trouvé refuge en Iran suite à l’attaque américaine sur l’Afghanistan.
Parmi les chefs d’al-Qaeda nous trouvions Muhamad Ibrahim Makkawi, alias Seif al-Adel, égyptien, ancien militaire des forces spéciales égyptiennes, numéro 3 du réseau, en charge de la branche armée, arrêté le 29 février 2012 à l’aéroport du Caire. Il est inculpé pour sa participation dans la préparation des attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam en 1998. Seif al-Adel sera nommé un temps numéro 1 d’al-Qaeda après la mort de Ben Laden.
Concernant la famille de Ben Laden, se trouvaient entre autres sa première femme et plusieurs de ses enfants.
L’Iran a dans un premier temps placé tout ce beau monde en résidence surveillée, les terroristes dans des casernes et la famille Ben Laden dans la banlieue de Téhéran.
Puis les terroristes d’al-Qaeda et les iraniens ont trouvé un accord de coopération validé par Ben Laden, ainsi, ils sont libres de voyager, Seif al-Adel, pour exemple, arrivait du Pakistan quand il s’est fait prendre au Caire, tandis que la famille Ben Laden restait sous surveillance, elle représente la sécurité pour l’Iran de ne pas subir d’attentats d’al-Qaeda. Ben Laden a eu beau menacer l’Iran de représailles, sur ce point il n’y a que peu d’évolution. Seules l’épouse de Ben Laden et l’une de ses filles, Imane,  ont  pu trouver refuge en janvier dernier à l’ambassade saoudienne de Téhéran et  ont pu regagner Damas ensuite, faut dire de Ben Laden n’est plus une menace depuis une année. Néanmoins il reste 16 membres Ben Laden en Iran.
Rahman et l’Iran
Jamal Ibrahim Ashtiwi al-Misrati, alias Atiyah Abd al-Rahman, alias (dans la correspondance de Ben Laden, les lettres d’Abbottabad) Atyyah Allah, d’origine libyenne, éliminé par deux tirs d’un drone américain le 22 août 2011 dans les zones tribales au Nord-Ouest du Pakistan. Il était le directeur exécutif d’al-Qaeda, en charge de la préparation générale des actions terroristes. Il avait été nommé numéro 2 d’al-Qaeda après la mort de Ben Laden et suite à l’intronisation de Zawahiri à la place de d’Adel.
Il avait été nommé par Ben Laden « commandant en chef des zones tribales du Pakistan », puis à partir de novembre 2010, « émir d’al-Qaeda pour le Nord et le Sud Waziristan. » Depuis la mi-2006, Ben Laden l’avait aussi nommé « Emissaire d’al-Qaeda en Iran », ce qui permettait à Atyyah une large liberté de déplacements en Iran, et cela avec l’autorisation des autorités iraniennes.
Voici ce qu’écrivait, fin 2006, Atyyah en réponse à un courrier de l’organisation terroriste palestinienne affiliée à Al-Qaeda, Jaysh al-Islam. Jaysh al-Islam se plaignait que le Jihad islamiste palestinien recevait des sommes énormes provenant d’Iran, et que certains membres du Jihad islamiste palestinien s’étaient convertis au chiisme. Il ajoutait que l’Iran leur avait aussi proposé des financements en échange de leur coopération.
La réponse d’Atyyah donc : Que le financement du mouvement al-Jihad provienne principalement de l’Iran n’est pas en soi préjudiciable … L’Iran est pour nous un Etat infidèle, mais accepter l’argent des Etat infidèles et des rois est autorisé … Alors, prenez s’il n’y a pas d’autre moyen, et frapper les Juifs. »
Le réseau  Yasin al Suri
Ezedin Abdel Aziz Khalil, alias Yasin al-Suri, un émir d’al-Qaeda vit en Iran depuis 2005, en lien avec un accord entre al-Qeada et l’Iran. Il est en charge des flux financiers pour Al-Qaeda, de l’organisation des déplacements des membres d’Al-Qaeda dans divers pays, en particulier le Moyen Orient et l’Asie du Sud, et du transfert des nouvelles recrues terroristes vers l’Afghanistan et le Pakistan via l’Iran.
Rahman a bénéficié du soutien du réseau al-Suri, de nombreux combattants de Rahman au Pakistan et en Afghanistan étant passés par l’Iran via le réseau al-Suri.
Le Département du Trésor américain a inscrit, le 28 juillet 2011, al-Suri sur sa liste noire pour blanchiment d’argent et financement d’une organisation terroriste. Sur cette liste, nous trouvons aussi  trois autres membres de son réseau, Rahman, éliminé depuis, Umid Muhammadi, qui fait le lien entre al-Qaeda Irak et l’Iran,  Salim Hassan Khalifa Rashid al-Kuwari, qatari qui finance la libération de prisonniers d’al-Qaeda ainsi que les déplacements d’al-Qaeda en Iran.
La tête d’al-Suri est mise à prix 10 millions de dollars par les Etats-Unis, au même niveau que le mollah Omar et Abou Dua, émir d’al-Qaeda en Irak. Celle de Zawahiri, le remplaçant de Ben Laden, vaut 25 millions de dollars.
Le Département du Trésor américain
Le 16 février dernier, le Département du Trésor dénonçait le VEVAK (le service intérieur iranien) : « le VEVAK fournit des documents comme des cartes d’identité et des passeports » aux membres d’al-Qaeda en Iran, de plus, le VEVAK « fournit de l’argent et des armes à al-Qaeda en Irak ».
Le témoignage  d’al-Fadl
Jamal al-Fadl, membre d’al-Qaeda et témoin dans le procès des attentats des ambassades américaines  du Kenya et de Tanzanie de 1998 a produit des déclarations intéressantes. Il a annoncé que dans le cadre de la préparation de ces attentats, des membres d’al-Qaeda  avaient, au début des années 1990, reçu une formation aux explosifs au Liban, dans les camps du Hezbollah. Il dit que l’un des terroriste, Abou Talha al-Soudani avait présenté cette formation comme « très bonne ».
Le témoignage d’Ali Mohammed
Ali Mohammed  était l’un des pièces sûres de Ben Laden, à ce titre il a organisé au Soudan une rencontre entre Imad Fayez Mughniyah, alors chef du Hezbollah chiite libanais et Oussama Ben Laden, entendu par un tribunal fédéral américain il précise : «  le Hezbollah a fourni une formation aux explosifs pour al-Qaeda et al-Jihad. L’Iran a fourni des armes au Djihad égyptien.  L’Iran est aussi passé par le Hezbollah pour leur fournir des explosifs déguisés, ressemblant à des rochers. »
Le témoignage de Siddiqui
Le tribunal de Coblence, en Allemagne, a jugé en mars un membre d’al-Qaeda nommé Ahmad Wali Siddiqui qui préparait un attentat en Europe basé sur le mode opératoire de celui de Mumbai. Arrêté en 2010 en Afghanistan, Saddiqui a été transféré ensuite en Allemagne. Saddiqui a donc précisé lors de son procès que ses comparses avaient transité par l’Iran pour arriver dans les zones tribales du Pakistan via le réseau al-Suri, que certains terroristes étaient ensuite retournés en Iran pour recevoir les dernières instructions. La cellule terroriste de Saddiqui a d’ailleurs  vécu un temps en Iran.
La Force Qods
La Force Qods est la branche des Gardiens de la Révolution iranienne en charge des activités extérieures, autrement dit, en charge du terrorisme international.
C’est elle qui entraîne dans ses camps les membres des organisations terroristes, dont al-Qaeda, liées de près ou de loin à l’Iran. Elle dispose de plusieurs camps d’entrainement à l’étranger, comme au Liban et au Soudan.
En Iran elle dispose de nombreux camps dont voici les principaux :
-          Un centre de formation à l’université Imam Ali de Téhéran en charge de l’endoctrinement et de la préparation des opérations terroristes,
-          Un camp à Al Nasr, en charge de la formation au terrorisme des chiites irakiens et turcs, ainsi que des kurdes irakiens,
-          Un camp à Mashhad en charge de la formation des membres d’al-Qaeda et des terroristes tadjiks,
-          Un camp à Manzariyah, près de Qom, en charge de l’endoctrinement des terroristes étrangers,
-          Un camp près d’Ispahan en charge de la formation au sabotage et aux explosifs,
-          Un camp à Shiraz en charge de l’apprentissage des infiltrations aéroportuaires,
Un camp à Bandar Abbas en charge de la formation aux débarquements.
Gilles Raphel rédaction israel-flash


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