samedi 7 avril 2012

Pas d’excuses pour Merah ! A LIRE et à Faire LIRE...Par Giulio Meotti !


Pas d’excuses pour Merah ! A LIRE et à Faire LIRE


Pour le chroniqueur italien Giulio Meotti, les actes de Mohamed Merah ne peuvent bénéficier d’aucune circonstance atténuante. Son cas signe l’échec du multiculturalisme, estime-t-il.


"Mohammed Merah n’est pas un loup solitaire, il avait de nombreux complices et tous n’étaient pas musulmans. La réaction de l’Occident relève du déni".
Caroline Glick, rédactrice en chef du quotidien israëlien Jerusalem Post, livre ainsi son interprétation du massacre de Toulouse. 


Une véritable opération de dissimulation est en cours, fondée sur une immense méprise. Un musulman français a fauché trois parachutistes à coups de mitraillette, avant d’abattre un enseignant juif, ses deux enfants et une autre fillette. Dans les heures qui ont précédé l’assaut final des forces spéciales et son issue fatale, jeudi dernier, Mohammed Merah a révélé avoir préféré refuser une mission suicide d’Al-Qaida pour "rester en vie" et multiplier les attaques. `


Merah n’a pas voulu se faire exploser pour semer la mort, il a tenu à regarder ses victimes dans les yeux, il les a achevées d’une balle en pleine tête, il les a même filmées, il les a exterminées au seul motif qu’il s’agissait de soldats ou de Juifs. Symboliquement, la dépouille de Merah devait être enterrée en Algérie, terre islamique où vit son père [après le refus des autorités algériennes, Mohammed Merah a finalement été enterré en banlieue toulousaine], alors que ses victimes juives avaient déjà été inhumées en Israël, un pays que les islamistes de son acabit aimeraient voir rayé de la carte.


Sur les sites Internet islamistes, les hommages au "martyre du frère Mohammed Merah", "la terreur de la France" confirment que Merah n’était pas une exception.


L’administrateur du forum Al Shumukh lui a dédié une prière : "Ô Allah, accueille-le aux plus hauts niveaux du paradis parmi les prophètes, les hommes pieux et les martyrs". Une partie de la presse européenne, de ses intellectuels assermentés et de sa classe dirigeante s’obstine pourtant à faire de Merah un cas psychiatrique. Il avait divorcé deux jours avant le massacre des juifs de Toulouse, souligne-t-on. Il était chômeur. Il "délirait" et, comme n’importe quel serial killer, "il éprouvait du plaisir à tuer".


Tariq Ramadan l’a érigé en symbole de l’aliénation sociale qui gangrène les banlieues françaises. Les journaux français ont concocté une dichotomie réconfortante : "L’ignoble criminel et la France raciste". Merah a beau être coupable, la France est raciste et l’a bien cherché. La méprise se nourrit de la paranoïa. On en arrivera bientôt à plaider l’innocence de l’auteur des attentats, accablé d’une "situation familiale problématique" ou d’une "situation sociale peu enviable".


Faire du bourreau un "monstre", c’est nier que ses victimes aient succombé à la haine religieuse et politique, au nom de "l’horreur", un mot ressassé jusqu’à la nausée dans le cas Merah.


André Glucksmann s’est insurgé dans Le Figaro du 26 mars : "De proche en proche refleurit le préjugé que les responsables officiels sont responsables de tout […] : si les jeunes des "quartiers " difficiles bénéficiaient de soins intensifs et d’une surveillance de tous les instants, pour sûr ! promis, juré la main sur le cœur ! d’aussi nauséabondes aventures seraient stoppées en plein vol. […] 


Insensiblement, la responsabilité se déplace, le tueur n’est plus qu’un enfant perdu tandis que la République et ses défaillances s’avèrent sources du drame […] Et voilà, le tour est joué, le bourreau est une victime, les victimes sont des bourreaux. Surtout n’allez pas imaginer qu’un individu de 23 ans soit responsable de ses actes, le tueur ne tue que parce qu’il a déjà été tué spirituellement, socialement, psychologiquement auparavant, tué par une société raciste, inégalitaire, répressive etc. Que la France s’en prenne à elle-même ! "


La minimisation de l’attentat est une aubaine pour tous ceux qui, dans le sillage de Le Pen, ne s’embarrassent d’aucune nuance et veulent déclarer la guerre à l’immigration toute entière.
Douglas Murray, collaborateur du Wall Street Journal et du Daily Telegraph, auteur d’essais sur l’Europe, fait partie des intellectuels qui ont inspiré le revirement du Premier ministre anglais David Cameron en matière de multiculturalisme [en février, Cameron a affirmé l’échec du multiculturalisme]. Il déchiffre pour Il Foglio l’opération culturelle en cours sur le massacre de Toulouse : "On a d’abord pensé que le meurtrier était néonazi, alors les médias se sont empressés de construire de toutes pièces le profil d’un coupable idéal en allant rechercher des photos de fascistes tatoués. Quand il est apparu que l’assassin était djihadiste, un grand silence a recouvert toute l’affaire. L’opération "déni" a démarré. La presse a alors inventé la figure du loup solitaire."


Selon Douglas Murray, le phénomène est à la fois idéologique et culturel. "C’est la maladie de l’Occident, une cécité répétitive devant ce qui nous attend. Elle trahit un manque total de volonté d’appréhender le problème du multiculturalisme et de l’extrémisme islamique, qui se répand dans notre société. Il existe une hostilité et un dénigrement ultra-libéral qui fait l’amalgame entre dénonciation de l’islamisme en Europe et islamophobie. 


A Toulouse, le choix des mots s’est révélé décisif pour édulcorer l’identité du meurtrier. On s’est efforcé de trouver des excuses au terrorisme islamique."
Selon Murray, la tragédie de Toulouse nous confronte à l’échec des modèles communautaristes d’intégration : "Le multiculturalisme d’Etat a ravalé les nations européennes au rang d’auberges. Le credo politique a poussé les Etats à traiter et à juger les personnes en fonction des critères de leur "communauté" d’origine. Les attentats et les complots terroristes en Grande-Bretagne et en Europe, menés par des extrémistes élevés sur le territoire national, ont conduit à un point de rupture que nul ne peut plus ignorer."


Giulio Meotti

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