"Personne n'a eu l'esquisse d'un début de soupçon. Il a totalement fait illusion", a reconnu Jean-Pierre Limousin, le directeur de la chambre de commerce et d'industrie (CCI), gestionnaire de l'aéroport, estimant avoir été victime d'"une vraie mystification comme on en voit dans les romans ou au cinéma".
M. Limousin a indiqué que ses soupçons avaient été éveillés lundi "par une enquête diligentée par des milieux officiels", sans plus de précisions.
C'est alors qu'il a découvert que Philippe Gaillard, tel que l'usurpateur se présentait, "avait fourni des informations et certificats qui apparaissent être des faux", entre autres son diplôme d'ingénieur de la navigation aérienne présenté aux côtés de son curriculum vitae, lui aussi falsifié.
"Son contrat de travail prévoyait un essai d'une année et il a été mis fin mardi à ce contrat sans préavis ni indemnités", a indiqué M. Limousin estimant que l'aéroport n'a été victime d'"aucun préjudice".
"Par précaution toutes les dispositions ont été prises pour l'empêcher de tout accès aux services informatiques et les badges et serrures ont été désactivés", a-t-il ajouté.
L'homme avait été condamné à des peines de prison, dont certaines fermes. En 1995, il se serait fait notamment passer pour un policier et aurait, en 1996, falsifié des papiers militaires.
"J'ai eu entre les mains un casier d'extrait judiciaire vierge", s'est contenté de commenter M. Limousin, soulignant "le trouble" des équipes de l'aéroport ayant travaillé à ses côtés.
Le quotidien, qui lui avait consacré un article après son embauche en novembre, a rappelé que l'homme s'était fait passer pour un ancien pilote de chasse et avait dit avoir participé à "à peu près toutes les guerres" dans le Golfe, en ex-Yougoslavie ou au Liban.
M. Limousin, lui, se souvient qu'il "portait la rosace de la légion d'honneur (une décoration) à son veston".
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