vendredi 9 décembre 2011

Renseignements : Le « bras avancé » d’Israël actif aussi en Iran ?


Les éliminations répétées de hauts experts iraniens du nucléaire, la multiplication de virus ayant retardé sensiblement le programme atomique des mollahs et, plus récemment, une série d’explosions détruisant tout ou partie de plusieurs sites tout à fait névralgiques dans l’application de ce programme : autant d’éléments qui, selon certains spécialistes des affaires proche-orientales, pourraient laisser entrevoir la « signature » d’Israël, à savoir celles du Mossad, voire de certaines unités très spéciales de Tsahal… Mais les experts en la matière ne confirment pas tous cette hypothèse.

Comme le programme nucléaire iranien a été lancé voilà déjà plus de deux décennies, la plupart des spécialistes s’accordent à reconnaître que le Mossad – qui aurait eu tout le temps de planifier et d’exécuter certaines actions spécifiques – est sans doute actif en Iran depuis assez longtemps…


À preuve, arguent-ils, les éliminations répétées, survenues ces trois dernières années, de savants et autres scientifiques iraniens devenus des personnes-clés dans la mise en œuvre de ce programme. Tout comme l’introduction de certains « malwares » – ou virus destructeurs comme le Stuxnet – qui ont paralysé voilà quelques mois (et encore tout récemment) les ordinateurs de certaines centrales nucléaires iraniennes, en en suspendant même la production.

Par contre, certains experts estiment que les trois explosions survenues lors des six derniers mois (deux dans des bases de stockage de missiles Shihab à moyenne portée, et une, toute récente, à la centrale productrice d’uranium d’Ispahan) auraient été causées par des activistes très engagés du mouvement des Verts iraniens : des opposants radicaux qui avaient déjà fait beaucoup parler d’eux lors des émeutes du printemps 2009 contre le régime des mollahs.

Renseignements : Les opérations imputées au Mossad : légendes ou réalité ? 1/2

Lire aussi : Iran/photos – Explosions sur explosions ! Guerre ouverte ou guerre secrète ?

Bien qu’aujourd’hui, aucune de ces différentes assertions ne puisse être vérifiée ou confirmée, il est certain, comme les dirigeants israéliens n’ont cessé de qualifier, que le danger d’un Iran détenant un jour des armes atomiques est perçu comme « une menace existentielle contre l’État hébreu ». Ils se sont donc autorisés et donné certains moyens pour empêcher le régime des mollahs d’entrer dans le club des puissances nucléaires.

Ainsi, est-il probable qu’au-delà des agents du Mossad déjà actifs sur le terrain, des éléments ultra clandestins de certaines unités d’élite de Tsahal soient aussi sans doute à pied d’œuvre en Iran, en coordination avec leurs collègues des « commandos Delta » américains et des spécialistes très efficaces du SAS britannique. Et ce, afin de préparer des interventions directes contre certaines infrastructures nucléaires, soit aussi pour former et organiser certains groupes radicaux de l’opposition iranienne à mener à bien ce genre d’actions.


Pour Ehoud Barak, « toutes les options sont sur la table »…

Interrogé au soir du 3 décembre par la 2e Chaîne de télévision israélienne sur les claires mises en garde énoncée la veille à Washington – au Forum du Centre Saban – par le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, contre « les hauts risques, pour la stabilité de la région, d’une intervention militaire ‘solitaire’ d’Israël en Iran (…) alors que l’administration Obama s’est engagée à empêcher ce pays de fabriquer des armes nucléaires », le ministre de la Défense, Ehoud Barak, a répondu comme suit à la question de savoir si, après les deux dernières explosions survenues en Iran, « la guerre y avait ou non débuté » : « Je ne le crois pas… Ma réponse est négative !


Je n’ai en effet rien à dire sur ces actions elles-mêmes. Je remarque simplement que si l’on compare la situation qui prévalait voilà huit ou même quatre ans avec celle d’aujourd’hui, il s’avère que les Iraniens sont désormais très près d’acquérir l’arme nucléaire et que le temps passant, ils s’en approchent chaque jour davantage. (…) Il serait excellent de pouvoir stopper le programme nucléaire iranien grâce à la diplomatie.

Voilà pourquoi les sanctions contre Téhéran doivent être rapidement et décisivement aggravées. Ce qui n’empêche pas le fait que, pour les États-Unis comme pour Israël, aucune autre option n’est exclue ! » Et Barak d’ajouter, non sans une certaine ambiguïté : « Israël est un État souverain, un État puissant et important de la région.


Or, le nucléaire iranien représente un défi pour le monde entier, et pas seulement pour Israël. En définitive, en tant qu’État souverain, notre pays est responsable de sa sécurité et de son existence : il ne saurait donc s’exempter, le cas échéant, de devoir prendre certaines décisions ».

Richard Darmon

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