jeudi 10 novembre 2011

PARACHAT VAYERA..SAVOIR ATTENDRE..11/11/2011 !


SAVOIR ATTENDRE

Le récit qui va suivre se déroule, il y a prés de sept siècles en Italie. Il concerne un des grands maitres de la kabala précédant la période du Ari Akadoch Zal : Rav Menahem Recanati zatsal. Rav Eliahou Godelvski nous a rapporté cette histoire racontée par Rav Nathan Tsvi Koening Chlita, un des grands maitres Breslev de notre génération : Jeune déjà, ses parents prirent conscience de la difficulté avec laquelle leur petit garçon apprit l`alphabet. Plus tard, on comprit que l`enfant ne deviendrait jamais un érudit. En effet, il oubliait tout ce qu’il apprenait. Il ne s` agissait pas d` un manque d`assiduité ou de sérieux de la part de notre jeune homme. Au contraire, il se donnait beaucoup de mal pour tenter de se rappeler quelques lignes d`une page de Talmud.

Il était né avec cette difficulté. Il en souffrait beaucoup. Son esprit était hermétique, face toute compréhension d`un texte ou commentaire de Tora. Il ne désespérait pas et priait, chaque jour, inlassablement le Créateur afin qu`il puisse lui octroyer la compréhension nécessaire. Il apprit un métier, et mena ses affaires avec réussite. Animé d`une grande crainte du Ciel, mais incapable de comprendre le moindre sens a tout enseignement de nos Sages. Cependant, les années ne l`avaient pas changé, et il ne désespérait pas. Sa volonté restait intacte. Elle se développait davantage avec le temps. Chaque jour, il priait le Maitre du monde de pouvoir comprendre, ne serait-ce que le sens simple d`un verset de notre Sainte Tora
Pas une journée, sans qu`il n`épanche son coeur et sa prière. Il se maria, et eut plusieurs enfants. Ils devinrent tous érudits animés de la crainte du Ciel, et versés dans l`étude de la Tora.

Chaque jour, Il remerciait Hachem, de disposer de tant de bonheur. Par ailleurs, une de ses plus grandes joies étaient de soutenir financièrement plusieurs yechivot et oeuvres de bienfaisance. Cependant, il ne manifestait aucune renonciation au projet de sa vie : devenir talmid haham. Il abordait chaque jour comme un nouveau défi. Toujours animé d`espoir de parvenir a cet objectif. Pourtant il se heurtait bien a cette réalité : il était incapable d`étudier ! Mais au niveau ou la majorité des gens auraient renoncé, il en décida autrement. Ce n`était pas son problème de ne pas voir de changement! Ainsi, âgé de prés de soixante ans, il fit un rêve. Un homme tout habillé de blanc lui apparut. Ce personnage lui proposa un verre d`eau. Une eau provenant du puits de Myriam. Cette eau offre, pour celui qui la boit, tous les secrets de la Tora, mais également une mémoire hors normes. Il se réveilla, et crut comprendre le sens de son rêve. Il procéda à ses bénédictions matinales. Puis, se dirigea vers sa bibliothèque, et prit une michna. Il récita le premier verset. Ferma le livre. Récita, à nouveau le verset, mais par coeur, cette fois. Il procéda de cette manière un dizaine de fois. Il s`aperçut qu`il était a présent capable, en photographiant visuellement, un texte de s`en souvenir a jamais. Sa joie fut a son comble, lorsqu`il prit conscience également que chaque commentaire de nos Maitres de mémoires bénies, n`avait plus aucun secret pour lui. Par la suite, il rédigea, au cours des cinq dernières de sa vie plusieurs ouvrages, dont un commentaire sur la Tora (Perush al-atora) selon la Kabala, et plusieurs décisions halakhiques. Voici comment une volonté inlassable hissa un homme a l`objectif de sa vie.

Rav Menahem Reacanati zatsal reçut en échange de sa volonté et de son abnégation, ce cadeau du Ciel. En effet, si l`essentiel de notre travail dans ce monde reste la réalisation concrète de nos bonnes intentions, il s`avère que parfois, il faut savoir attendre. Rabbi Nathan, que son mérite nous protège, nous enseigne au nom de notre Maitre Rabbi Nahman de Breslev, que nombreux sont ceux qui on perdu patience. En effet, il arrive parfois, sans le savoir, de se trouver véritablement devant la porte permettant d`accéder a la véritable techouva, mais un détail nous fait trébucher. Nous n`avons pas la patience. Notre problème est que nous parvenons à insuffler de la volonté a notre techouva, uniquement si on reste persuadé que l`objectif est réalisable. Nous perdons patience, imprégnés de ce faux constat : << Après tout je n y arriverai pas !>>. Dans notre Paracha, Avraham Avinou, vient nous livrer un message fort pour toutes les générations : il faut parfois attendre. En effet, a propos du deuxième verset, << (…) Il se tenait a l`entrée de la tente d`assignation, car il faisait chaud aujourd`hui. >>, Rabbi Nathan au nom de Rabbi Nahman, que leurs mérites nous protège, nous livre un grand secret. La tente d`assignation est l`endroit ou réside la Présence Divine. Nous pourrions la comparer à la véritable techouva. Ce rapprochement avec son Créateur, que chacun, dans le fond souhaite. A l`extérieur, ou plutôt a <> de cette <> se trouve le monde de questions et d`interrogations dont nous sommes la proie facile. << Il faisait chaud >> : c`est le mauvais penchant, qui cherche à dissuader l`homme d`attendre a la porte de cette kedoucha. Son arme : Le décourager : << Cela fait des années que tu attends, tu vois bien ce n`est pas pour toi. >>

Que fait Avraham Avinou ? Il attend que Hachem se dévoile à lui pour pouvoir rentrer. Le message est clair : il faut se montrer patient. Le résultat ne nous appartient pas. Seules notre volonté, notre patience et notre abnégation comptent. On doit se concentrer uniquement sur cette volonté et cette patience. Si je dois profiter de mes montées spirituelles, de << la forme du moment>> pour gravir les échelons, je dois, quand tout ne tourne pas rond, m`accrocher de toutes mes forces a ma volonté d`y arriver. Avraham Avinou me montre qu`il faut parfois rester dans la salle d`attente, <>, et parfois<< a la chaleur du jour>> pour que Hachem se <> a moi. Ce dévoilement reste le seul point que je veux atteindre : Faire techouva. Que Hachem, dans sa grande miséricorde puisse nous rapprocher avec vérité vers Lui, et de voir de manière immédiate la reconstruction de Yeroushalayim. Amen, et Chabat Chalom.






Cette promesse est conditionnée sur le fait d`être un élève de Rabbi Nahman. Et qui peut-on définir comme un élève du Tsadik? Celui qui a la volonté de faire techouva! Au plus éloigné parmi les hommes, se croyant définitivement perdu, Rabenou a fait la promesse qu`il viendrait le sortir de la tristesse, et parfois de l`enfer. Mais également a celui qui se ; déjà a la plénitude de ses moyens spirituels. A lui, notre Maitre viendra lui rappeler a quel point il est encore loin du but, mais qu`il peut également le rapprocher de sa véritable techouva. Car << La terre est éclairée par Ta gloire; ( Yehezkiel, chapitre 43 verset 2.) et qu`il n`existe pas un endroit et un homme au monde ou la Souveraineté de Hachem n`éclaire pas. Cependant, Rabbi Nahman nous met en garde sur ce point. Important. Car sans son application, il est impossible d`être proche de la techouva : connaitre sa place. Voici donc cette précieuse mise en garde : au moins ne pas se mentir a soi même.

En effet, bien que Rabbi Nahman nous enseigne de se juger avec bienveillance, quelque soi la situation, il nous met en garde sur ce point fondamental : reconnaitre son état souffrant ! Et, si le monde entier a une bonne appréciation de toi et que tu passes aux yeux de tous pour un être exemplaire, au moins, ne te trompe pas toi-même. Pour guérir, il faut au préalable : reconnaitre que tu es malade ! Ne peut être soigné celui qui reconnait au moins son état. Car on peut faire techouva sur tous les points. Se débarrasser de tous ses défauts, les uns après les autres, et se rapprocher beemet vers Hachem. Mais la chose la plus dure à se débarrasser restera ce sentiment d`orgueil. Que tout va bien chez moi. Les malades ? Les autres uniquement! Hasve chalom ! On raconte l`anecdote suivante à propos de deux hassidim dont le chemin se croisa un jour. Ils entamèrent la discussion. L`un d`entre eux commença à tenir des éloges sur son Rabbi;

L`autre hassid le questionna<< Peux-tu me parler de ton Rabbi. Raconte-moi quel miracle a-t-il déjà fait ? . Notre homme marqua un temps d`arrêt. Il donnait l`impression de réfléchir. Il fit une introspection. Il se revoyait des années en arrière. Avant la rencontre avec son Rebbe. Il s`analysa. Prit conscience que depuis sa rencontre avec son Maitre il était redevenu, celui qu`il avait toujours été : un juif ! Qu`il avait commencé à mettre les tefilines. Manger Cacher. Observer Chabat. Que ces enfants, à présent, étaient dans un Talmud Tora. Qu`il plaçait sa paix au foyer au dessus de tout. Qu`il étudiait la Tora. Il se réjouit, en prenant conscience qu`il s`agissait bien d`un miracle de son Rabbi. Après ce cours silence, il répondit : << Mon Rabbi ressuscite les vivants ! Exclama t-il. Mon Rebbe redonne de la vie aux vivants ! Et je suis l`un d`entre eux! Je suis un miracle vivant de mon Rabbi. >> L`anecdote raconte qu`Il s`agissait d`un un élève de Rabbi Nahman de Breslev…En effet, Rabbi Nathan livra cette analyse: ; Les principaux miracles que nous eûmes le mérite de voir de Rabbi Nahman, que son souvenir soit une bénédiction, reposait uniquement sur ce rapprochement entre Israël et son Créateur. Chaque individu qui s`approchait de lui, pour revenir vers Hachem, était immédiatement et littéralement, transformé en autre homme. Il arriva à pénétrer en chacun cette dimension de crainte, d`éveil, de volonté et de techouva. Car nous n`avions jamais entendu, et nous n`entendrons plus dans le monde, des paroles qui éveillent autant vers le Créateur. >> (Sihot aran 249) Ainsi, ce même Rabbi qui te promet ; Que tout peut se transformer en bien>>, que Hachem se tient toujours prés de toi, et tous types de réconforts spirituels au monde, te demande, en en premier lieu, de savoir et connaitre convenablement ton état et ta place. POUR

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