Les origines du peuple juif au Maroc sont assez diverses : Une partie est autochtone à l'origine assez obscure due à l'ancienneté de leur arrivée, des siècles avant notre ère. Une autre est arrivée au VII`siècle, chassés d'Espagne par les persécutions wisigothes.
D'autres vagues suivirent à partir de 1096, date d'amorce d'un processus de maturation d'une mentalité antisémite dans toute l'Europe occidentale, avec son inévitable cortège de persécutions et d'exactions. (1182/ 1290/ 1348/ 1388/ 1394). Néanmoins, l'apport le plus déterminant n'intervint qu'à la chute de Grenade (1492), lorsque des milliers de familles, fuyant les bûchers de l'inquisition et, à l'instar des familles musulmanes d'Andalousie, se réfugièrent au Maroc et y prirent souche. Les juifs sont indifféremment dans toutes les régions du Maroc, si bien qu'il existe aussi des juifs berbères.
La culture juive marocaine plonge ses racines dans la plus profonde et la plus authentique des réalités nationales. S'il est vrai qu'elle présente des caractères spécifiques qui en fondent l'originalité, elle n'en fait pas moins partie intégrante de la culture du pays. Les quartiers juifs s'appelaient Mellahs, mais les juifs habitaient bien aussi n'importe quelle autre maison indistincte. Ils ont étés de tous temps une composante socio-économique importante : commerçants et artisans réputés, ils furent aussi d'excellents orfèvres, et leur cuisine est une des plus appréciées au Maroc. Le pays compte encore un grand nombre de lieux saints et de culte hébraïque, où toutes les grandes fêtes sont célébrées dans la joie et la bienveillance de tous.
A propos des relations judeo-musulmanes, il faut insister et redire combien les apparences sont trompeuses. Les deux groupes ne s'opposent pas autant que certains le croient. Du fait de la vie côte à côte, il ne cesse jamais d'exister entre eux des liens. Ce même territoire tend ainsi à unifier, dans une certaine mesure, les aspirations et les habitudes.
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