
En quelques jours, l’enthousiasme des occidentaux pour les printemps arabes s’est singulièrement refroidi.
Par William Allaire
Passe encore que les rebelles libyens lavent leur lynchage en famille… mais que Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition, déclare que la nouvelle législation du pays sera fondée sur la charia, aussitôt les sourires des démocrates se crispent.
Le malaise s’accentue quand les Tunisiens, invités aux urnes pour la première fois depuis la fuite de Ben Ali, apportent leurs suffrages en nombre à Ennahda.
Arrivé en tête du scrutin, le parti islamiste fait figure d’épouvantail pour tous les progressistes.
Au nord, on cauchemarde : après s’être si longtemps voilé la face devant le caractère totalitaire des régimes de Ben Ali et de Kadhafi, les dirigeants n’en croient pas leurs yeux… Voilà que, par une étrange ironie de l’histoire, leur attitude serait demain exclusivement réservée aux femmes tunisiennes et libyennes ? Et pourquoi pas des talibans après-demain pendant qu’on y est ?
Alors on essaie de se rassurer : « La France restera vigilante à faire respecter les valeurs de la démocratie », a assuré Alain Juppé, le 24 octobre. Une phrase qui fera sourire les fervents de l’ancien dictateur tunisien…
Conscient de l’émoi provoqué par sa déclaration, le président du CNT a tenu à donner des gages aux démocrates laïcs : « Lorsque j’ai cité comme exemple la loi régissant le mariage et le divorce, j’ai juste voulu donner un exemple (de lois allant à l’encontre de la charia) car la loi (actuelle) n’autorise la polygamie que dans certaines conditions. Or la charia, à l’appui d’un verset du Coran, autorise la polygamie ». En d’autres termes, oui à la charia, mais de manière douce…
A Tunis, c’est même profil bas et poil ras chez le leader d’Ennahda, Rached Ghannouchi : ses proches affirment que les partisans d’un islam plus orthodoxe jugent leur chef de file comme étant trop libéral. Et l’intéressé brandit l’exemple de la Turquie, dirigée par l’AKP, parti des islamistes modérés ????.
Malgré ces garanties, faut-il s’inquiéter ? Les orientalistes se perdent en conjecture. A partir de quelle longueur le poil d’un barbu devient-il dangereux pour la démocratie ? 10 cm ? 20 cm ? 30 cm ? Faux débat. En fait, selon les scientifiques, le vrai danger n’est pas dans la taille de la barbe, mais dans l’absence d’édulcoran… source
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