samedi 5 novembre 2011

Budget 2012 : le plus rigoureux depuis l'après-guerre (Fillon)...


Budget 2012 : le plus rigoureux depuis l'après-guerre (Fillon)...

Le premier ministre François Fillon a estimé ce samedi que le seul moyen de réduire la dette française était de réduire les dépenses de l'Etat. Il s'exprimait lors d'un déplacement à Morzine (Haute-Savoie), au moment où se jouent les arbitrages de l'Elysée pour un nouveau plan d'austérité.

Une hausse de la TVA est notamment attendue. "L'heure de vérité a sonné, il n'est pas utile de s'en prendre aux agences de notation, aux banquiers, aux spéculateurs ou à je ne sais quel bouc émissaire, pas utile de faire croire qu'il y a des trésors cachés pour financer nos dépenses publiques quand on a le record de la dépense publique et le record des prélèvements obligatoires. Il n'y a pas d'autre recettes pour réduire l'endettement que de réduire la dépense. Cette réalité est incontournable, le seul programme qui vaille en 2012 c'est le retour à l'équilibre des comptes publics", a-t-il ajouté.

François Fillon promet que le budget de l'Etat pour 2012 sera le plus rigoureux depuis l'après-guerre. Le premier ministre doit annoncer lundi le plan censé rapporter six à huit milliards d'euros pour compenser la révision à la baisse à 1% de la croissance en 2012, et permettre à la France de conserver les capacités d'emprunt à coût modéré.

Alain Juppé a demandé samedi à Bordeaux à ce "qu'on réfléchisse" à une hausse éventuelle de la TVA dans la restauration et les travaux de rénovation de logement, alors que le gouvernement pourrait annoncer lundi de telles mesures dans le cadre d'un nouveau plan de rigueur.

"Je ne veux pas défendre la TVA. Je voudrais simplement qu'on réfléchisse (à cette hausse) et qu'on sorte un peu des idées toutes faites en disant que la TVA est un mauvais impôt", a déclaré le ministre des Affaires étrangères à quelques journalistes, après une conférence de presse dans sa ville de Bordeaux.

Il était interrogé sur un possible relèvement du taux de TVA réduit à 5,5% dans la restauration et les travaux à domicile, dans le cadre des mesures de rigueur qui seront annoncées lundi par le gouvernement. "Est-ce qu'on n'a pas besoin aujourd'hui, si l'on veut lutter contre les délocalisations, d'avoir un impôt qui corrige le poids de nos charges sociales, qui favorise nos exportations et qui n'encourage pas les importations ? Ca mérite réflexion avant de dire que la TVA est un mauvais impôt, un impôt injuste", a-t-il expliqué, précisant que "la décision (n'était) pas prise".

"Si la TVA permet à notre pays de reconquérir des parts de marché à l'international, en particulier, c'est bon pour l'emploi. Ca va nous permettre d'exporter davantage et donc de créer des emplois. Et donc, c'est bon pour les plus modestes, parce que ceux qui sont frappés le plus, ce sont les chômeurs", a ajouté M. Juppé.

Le ministre a assuré qu'il prendrait "(sa) part" dans les arbitrages que le gouvernement doit faire ce week-end, estimant que "le bon équilibre" constituait à "être plus vertueux dans les dépenses de fonctionnement, mais à investir davantage dans les dépenses d'avenir". M. Juppé a prévu de se rendre à Paris en début de soirée.

Un Français sur trois est tenté par le retour au franc et une sortie de l'euro, selon un sondage Ifop commandé par le site d'information Atlantico publié samedi.

Selon ce sondage, réalisé les 3 et 4 novembre, en pleine crise de la dette grecque et de déroute des marchés financiers, 32% des Français se sont déclarés en faveur d'un retour au franc et ce pourcentage s'élève à quasiment 50% parmi les employés et les ouvriers.

De manière générale, un Français sur trois ne serait donc pas convaincu par les discours politiques et médiatiques expliquant qu'une sortie de la zone euro serait une pure folie, indique le site internet.

Deux grandes raisons sont avancées pour ce retour au franc, explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion à l'Ifop, cité par Atlantico: l'euro est lié à la hausse des prix et la monnaie unique crée une solidarité avec des pays comme la Grèce qui "peuvent nous tirer vers le bas et exiger des sacrifices financiers supplémentaires".

Dans les catégories populaires, le désir de sortir de l'euro est exprimé par près d'un Français sur deux (49% chez les employés, 45% chez les ouvriers), selon ce sondage. Parmi les classes aisées, seuls 9% des cadres souhaitent le retour au franc. Les jeunes sont tout aussi favorables à une sortie de l'euro (32% des moins de 24 ans) que les personnes plus âgées (31% parmi les 65 ans et plus).

Ce sondage a été réalisé par téléphone sur un échantillon de 1.016 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...