dimanche 3 juillet 2011

Pacifiques ? « Faut pas s’y fier » ! par Alain RUBIN

Pacifiques ? « Faut pas s’y fier » ! par Alain RUBIN

Pacifiques ? « Faut pas s’y fier » !

par Alain RUBIN

Pour © 2011 www.aschkel.info

Les « journalistes », les hommes politiques, d’anciens responsables de la fédération protestante, le modeste facteur de Neuilly sur scène-en attente d’un exténuant et mal rétribué poste de travail-après avoir cédé la place comme porte-parole du NPA, les écolos confondant la couleur du drapeau du djihad offensif et celle des prairies, les comédiens de la scène et de la politique, bref, tout le petit monde des pirates pro Gaza, est toujours couvé des yeux de Chimène par les principaux médias français.

Jusques à quand, ces connivences débouchant sur la mise en circulation de manuels scolaires réécrivant l’histoire contemporaine, pour la faire cadrer avec des préjugés politiques destinés à faire le réquisitoire exclusivement à charge et le procès d’Israël?

Où s’arrêtera cette connivence avec une action sciemment guerrière motivée par des prétextes inventés ?

Quand au premier ministre, Alain Juppé, il nous prend pour des demeurés ou, au mieux, pour des enfants de cours élémentaire, il veut nous faire tout gober : même que l’autorité politique de ce pays ne peut rien faire. Même qu’elle est aux regrets.

Avec des sanglots dans la voix, il nous fait cette confidence, parce qu’il nous fait confiance, Alain Juppé : il n’aurait aucun pouvoir sur l’administration portuaire, surtout sur l’autorité portuaire en Corse (devenue indépendante ?), sans quoi, foi de Tartarin de Bordeaux...

Quant à l’administration portuaire, elle ne déciderait pas qui entre et qui sort d’un port français... Surtout, de grâce, n’y voyons aucun rapport avec l’affectueuse et ancienne amitié du premier ministre pour le brave Frère musulman recteur de la mosquée de Bordeaux – recteur Obrou qui explique ici et là que respecter la loi du pays, si elle n’est pas conforme à la charia, c’est commettre une faute vis à vis de l’islam, relevant de l’apostasie -... que nenni ! Aucun rapport, je vous dis.

Il ne nous le dit pas, Alain Juppé, mais, c’est certain, cela n’a rien à voir.

Comme il n’y a pas d’embargo autour de Gaza, qui a une frontière commune avec l’Egypte en « révolution arabe », à part celui sur les armes destinées à un pouvoir dictatorial guerrier, certains vont quand même en fabriquer un, sur le papier, un embargo...

C’est ainsi que l’UNWRA, une agence des Nations-Unies réservée à l’aide aux « réfugiés »*1 de l’ancienne Palestine sous mandat britannique, -redevenue en 1948, pour une partie, Israël, et pour deux autres parties (Egyptienne à Gaza et Cisjordanienne du Royaume de Jordanie pour les Monts de Judée)- tend un doigt vengeur.

L’UNWRA proteste et s’indigne...

Elle accuse : Israël fait bien un blocus ! La preuve du blocus, il n’y a pas assez d’écoles et le méchant Etat sioniste ne veut pas que l’opprimé Gaza reçoive les matériaux nécessaires destinés à construire les dizaines, voire les centaines d’écoles qui manqueraient cruellement.

L’UNWRA doit théoriquement disparaître dans moins de trois ans.

Elle commence donc à plaider pour son incontournabilité, pour son utilité absolue. Elle appelle à l’aide : Nous UNWRA, nous aidons à instruire la jeunesse de Palestine. C’est vrai, regardez : Nous lui apprenons même qu’il n’y a rien à faire avec un Juif, sauf à le traquer et le tuer.

Que ferait-on sans nous, pour reproduire des générations élargies de djihadistes ravis d’aller se faire exploser parmi les « Yahoud » et autres « infidèles »?

Alors l’UNWRA, -que nous payons avec nos impôts-, bidonne, comme on dit dans les milieux des médias. Elle nous raconte une fable dramatique. Elle nous affirme qu’on manquerait d’école et surtout, qu’on ne disposerait pas de matériaux pour en construire.

L’UNWRA nous sert la fable du méchant et criminel embargo israélien...

La pauvre UNWRA, 63 ans et déjà victime d’un terrible Alzheimer. Elle réclame des écoles, elle demande du ciment, elle veut des parpaings, elle exige des fenêtres, des câbles électriques… elle a tout cela, mais elle ne sait pas ce qu’elle en a fait. Elle est comme le Maréchal Bazaine qui cherchait son armée. Elle n’utilise pas les crédits prévus, ou elle a égaré les produits livrés.

Alors, pour se justifier de son impéritie et de ses complaisances envers les oligarques du Hamas qui n’ont pas permis de construire les écoles, elle réclame et elle accuse Israël d’embargo !

Où ? Où, son ami le bon Hamas, -dont sont membres beaucoup des 23750 fonctionnaires palestiniens qui la composent, pour 95% de ses effectifs que nous rémunérons avec nos impôts d’impies-, où le Hamas les a-t-il mis, tous ces matériaux déjà livrés et fréquemment inutilisés ?

Où ? où se trouvent les matériaux livrés par les camionneurs israéliens, pour des écoles gazaouites que l’on n’a pas construites ? Où, où, où ???

Elle ne sait pas, elle ne sait plus, cette pauvre UNWRA. Elle ne sait plus qu’une chose, et une seule, comme un vieux disque usé répétant sans cesse le même fragment de musique et de parole : méchant Israël ! Pas bien Israël ! Méchant Israël ! Pas bien Israël, méchant Isr...

D’un côté, de celui l’ombre, de celui des 25000 fonctionnaires de l’UNWRA et de celui de ses comparses ou complices, on s’emploie à fabriquer de toutes pièces, sur le papier, les conséquences imaginaires d’un embargo inexistant. C’est fort quand même la politique fiction. Ça nous fabrique même un hologramme d’un embargo israélien n’existant que dans les paroles de ses accusateurs professionnels et de leur public abusé.

Du côté des showbizmen et women, du côté des belles âmes, du côté des irréprochables de la Fédération protestante de France, du côté du NPA et de son chef de file, du côté de l’agonisant PCF, on s’emploie à bourrer la tête du passant et du lecteur d’affiches et de tracts, on le gave des conséquences inventées d’un imaginaire blocus humanitaire.

Mais on ne fait pas que cela...

On se prépare aussi à en découdre.

Les informations filtrent sur les véritables préparatifs des organisateurs IHH*2 de la seconde flottille internationale.

« Pacifique flottille », chante madame Autain de sa voix mélodieuse.

«Pacifique flottille », reprennent en cœur madame Duflot et trois anciens présidents de la fédération protestante suivis par les chefs de la CIMADE. Ces gens ne veulent rien savoir de ce à quoi ils se sont associés. Et demain, ils diront que les soldats d’Israël auraient dû se laisser enduire de souffre et ne pas réagir, même quand les djihadistes craqueront les allumettes.

Pacifique flottille ?

Tellement pacifique, cette flottille et l’action dont elle doit être l’outil, que cette fois, on n’accueillera pas pacifiquement les soldats israéliens à coups de battes de base-ball et de matraques, pas même à coups de poignards, comme en mai 2010.

Cette fois-ci, on fera en effet, pacifiquement, dans l’incendiaire.

Le souffre est pacifiquement mobilisé. En jeter pacifiquement, suffisamment, sur les horribles sionistes de Tsahal pour y mettre pacifiquement le feu, ô que ce sera pacifiquement divin !!

Pacifique, pacifique, répondent en chœur « journaliste » du quotidien le Monde, nouvelle version de la Pravda couvrant les impostures judiciaires du Moscou de 1936.

Pacifique, pacifique, chantent, à la façon des chœurs montagnards, des « socialistes » helvétiques, toujours si prompts à se couvrir du hijab quand ils sont femmes et qu’ils s’en vont causer à Téhéran avec le petit tyran, encore chef pendeur, chaque année, de centaines de citoyens de l’Iran martyrisé depuis 31 ans...

« On fera couler le sang juif »

Ainsi en ont décidé les chefs d’état-major de la pacifique flottille.

Comme l’a fort justement rappelé Le Président du CRIF, l’aide humanitaire, qui serait convoyé par la flottille, représenterait 5000 tonnes d’aides, soit 1000 tonnes de moins qu’une petite journée de l’aide alimentaire, médicale et de moyens de construction transitant par Israël.

On voit bien, en comparant ces chiffres, qu’il s’agit d’une « aide » dérisoire, fictive. L’objectif qu’elle poursuit ne vise pas à aider la population et moins encore à améliorer son sort.

Le but de la flottille est guerrier et stratégique.

L’aide dérisoire qu’elle apporterait est tactique. Déjà, « l’aide » du Marmara1, en mai 2010 était formée de produits médicaux et de vivres dont plus de 50% étaient périmés.

Le but de la flottille 2011 est purement militaire.

C’est un but de guerre qu’elle poursuit. Il s’agit de permettre aux djihadistes de Gaza de disposer enfin de moyens militaires beaucoup plus puissants, des moyens militaires permettant de frapper fort, et partout, la population civile d’Israël.

Volontairement pour certains, involontairement pour d’autres, les passagers de la flottille pirate participent d’une opération strictement militaire, maquillée en « convoi humanitaire ».

En France, -l’associé de fait du Frère musulman Tarek Obrou, son associé dans l’hallalisation des cantines scolaires publiques bordelaises-, le premier ministre Alain Juppé n’est pas inquiet, lui.

Il soutient le rapprochement de l’autorité palestinienne et du Hamas. Quand à la flottille, qu’y puis-je faire répond-il, quand il est questionné sur le sujet.

Le « pôvre », le brave Juppé, il voudrait bien. S’il pouvait, c’est sur, il ferait quelque chose. Mais malheureusement, il nous le dit : il-ne-peut-pas. la-loi-ne lui-en donne-pas les moyens...

Juppé, nouveau Pangloss ! répondront les malveillants, objecteront tous ceux qui ne veulent pas faire confiance au bon berger bordelais : il ne voit rien de ce qui s’écroule autour de lui. Il nous dit que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, alors que tout va de mal en pis.

Souvenez-vous de l’année 1995, nous disent-ils, les anti-Fillon-Juppé

N’oubliez pas Juppé. Souvenez-vous de l’arrogant chirurgien du système social, le charcutant en 1995, pour mieux le « sauver » ; l’amenuisant progressivement et endettant le pays pour : « désendetter » une protection sociale collective privée progressivement de ses ressources par toutes sortes de pseudos thérapies économiques.

Quand à sa manière de considérer, et de contribuer, à la « consolidation » de la restauration de l’Etat national du peuple juif : c’est manifestement comme lorsqu’il réduisait les prestations d’assurance maladie, et que c’était ... pour le bien des assurés sociaux qu’il réduisait leurs droits...

Aujourd’hui, c’est pour le bien du peuple juif que ce bon et brave Juppé défend l’idée : qu’il faudra entériner l’expulsion de 1948, qu’il faudra légitimer l’expulsion des milliers de Juifs de la vieille cité de Jérusalem par la Légion arabe commandée par des officiers supérieurs britanniques.

En réclamant de donner la ville de David, -dont le siège et le sac de l’an 70 par les légions romaines coûteront presque un million de vies juives et iduménnes*3, c’est pour le bien d’Israël qu’agit notre bon Juppé.

En 1948, pas en l’an 70, Jérusalem, était entièrement redevenue la capitale du Foyer national du peuple juif. Il y était redevenu majoritaire, depuis pas loin de quatre siècles. Détail, détail, détail, nous répond le premier ministre des potions amères.

Monsieur Juppé ne peut s’empêcher de nous raconter baliverne sur baliverne.

Nous avons affaire à un homme dont les ambitions paraissent le déterminer à justifier tous les renoncements.

C’est ainsi qu’il nous sert celle-ci : l’autorité gouvernementale et l’autorité portuaire françaises ne pourraient, ni l’une ni l’autre, s’opposer à l’appareillage, depuis un port français, d’un navire pirate décidant d’aller mener une guerre privée baptisée par antiphrase, action humanitaire ?

Faut-il croire Juppé ? Faut-il le laisser raconter ces nouvelles et sinistres fables des mille et une nuits ?

Alain Rubin

*1 je voudrai brièvement raconter ici une histoire familiale. Notre arrière-grand-père Zelman Rubin représentera des firmes allemandes, dans l’empire ottoman. C’était au milieu de la dernière décennie du 19ème siècle.

La tradition familiale, qui m’a été transmise par une des sœurs de mon père, voudrait que Zelman ait, à cette époque, acheté des terrains, dans un des trois sandjaks dont une partie formera la « Palestine mandataire », vingt trois ans plus tard.

Dans une vieille Bible protestante éditée en 1927, déchiffrant une carte de la « terre sainte » comprise dans l’empire ottoman, je trouverai, juste à l’embouchure du fleuve Sorek, au sud de l’actuelle Rishon Letzion alors inexistante, un endroit nommé « N. Rubin ». Je penserai pour cela à un lieu qui devait être « Na’hal Rubin ». Tiens, me dis-je, ça doit être là que Zelman a acquis ses terrains, et en quantités suffisantes pour que cela devienne un lieu-dit portant son nom, N.Rubin.

Je me trompais, le N. Rubin ne se rapportait pas à un lieu-dit « rivière Rubin » mais signifiait depuis le 15ème siècle et surement plus avant dans le passé : « Nabi al-Rûbin ». En effet, au 15ème siècle, les autorités ottomanes décideront que c’était là, à cet endroit, que se trouvait la tombe de Reuven, vieille de près de trois millénaires. Reuven, « le prophète », le « nabi » en arabe, hanavi en hébreux, Reuven/Rûbin en arabe fut décrété reposer à cet endroit. Ce Reuven/Rûbin était le fils ainé de Jacob/Israël, dont une des douze tribus d’Hébreux est issue.

Consultant, il y a quelques jours, par un de ces hasards apparents de l’Internet, une page palestinienne consacrée aux réfugiés « chassés » en 1948 par ces méchants sionistes, j’apprendrai que le lieu, Nabi al-Rûbin, faisait l’objet d’un populaire pèlerinage fréquenté chaque année par des foules musulmanes.

J’apprendrais aussi, qu’en 1930, un clan de Bédouins du Sinaï se fixera autour du sanctuaire de Reuven/Rûbin et y érigera un village « palestinien ».

Ce clan de Bédouins du Sinaï, formé de nostalgiques du fils aîné de l’hébreu Jacob, réfugiés en 1948, deviendra « Palestinien » en 1967.

En 1948, ces quelques centaines de Bédouins du Sinaï, installés en 1930 autour du tombeau de Reuven, comprenaient 1420 personnes, hommes, femmes et enfants. En 1998, cinquante ans plus tard, le « génocide » sioniste avait laissé le clan bédouin, qui serait devenu « palestinien » entre 1930 et 1948, fort de plus de 11000 âmes.

On entend accuser Israël de crime « génocide », à l’encontre du peuple « palestinien ».

Une « shoah » serait même mise en œuvre par Israël, contre ce peuple. Etrange shoah, que cette « shoah » là qui multiplie le nombre des personnes appartenant la population sensée être victime d’une extermination méthodique.

Question : Si les Juifs avaient subis une « shoah », comme celle qu’Israël est accusé de perpétrer contre les « palestiniens », le peuple Juif comprendrait aujourd’hui pas loin de quatre-vingt millions d’âmes… au lieu de douze millions.

2* l’IHH avait préparé l’équipage humanitaire du Marmara1 à l’attaque des soldats de Tsahal, au moyen de matraques, de fils électriques, de battes de base-ball, et de poignards. Elle avait prévu de s’emparer des armes des militaires devant venir contrôler le contenu de sa cargaison.

L’agence Reuter, soutien indéfectible de la juste et noble cause palestinienne, ira jusqu’à reprendre la grande tradition de la presse et de l’historiographie staliniennes, gommant une photo-fort heureusement publiée en Turquie sans être truquée. En effet, sur ce cliché, on voyait qu’un des malheureux et pacifistes Turcs, victimes des moyens israéliens disproportionnés, était armé d’un grand poignard, qu’il tenait manifestement pour s’en servir, au-dessus d’un soldat en train d’être lynché par d’autres « pacifistes » du Marmara1.

3* les Iduméens étaient un groupe de sémites, proches des hébreux par la géographie, la langue et la culture. Ils vivaient au sud de l’actuel Israël.

Le roi Hérode le Grand était iduméen, par un de ses parents. Les Iduméens avaient été judaïsé, au plan religieux et politique. Ils participeront même à la révolte contre Rome, ainsi qu’à la défense de Jérusalem contre les légions de Titus, alors que les Samaritains étaient restés loyaux envers Rome et que les Arabes participaient à la guerre romaine, en qualité de combattants dans les légions romaines.

Al-Rûbin

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