jeudi 16 juin 2011

L'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic éxtradé....


par Isabelle Karsimon -

Hassan Diab, Canadien d’origine libanaise présumé coupable de l’attentat de la rue Copernic doit être extradé vers la France. L'homme va faire appel de cette décision.

Le juge Robert Maranger, de la Cour supérieure de l’Ontario, a répondu favorablement à la demande d’extradition de Hassan Diab formulée par la France. L’homme est soupçonné par la justice française d’avoir perpétré l’attentat de la rue Copernic le 3 octobre 1980 qui avait fait 4 morts et une quarantaine de blessés.
La bombe avait été posée le soir des célébrations d'une fête juive qui avait rassemblé environ trois cents fidèles.

Explosant miraculeusement avant leur sortie de la synagogue, elle avait tué trois Français et une Israélienne. Une plaque commémorative apposée sur la façade honore toujours « la mémoire de Jean Michel Barbé, Philippe Bouissou, Hilario Lopez Fernandez, Aliza Shagrir tués lors de l'odieux attentat perpétré contre cette synagogue le 3 octobre 1980 ».
Hassan Diab, né au Liban en 1953 et d’origine palestinienne, est professeur de sociologie à l’Université d’Ottawa. Il avait été interpellé et placé en détention en novembre 2008 par les autorités canadiennes, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par la France. Remis en liberté quelques mois plus tard, il avait été placé sous contrôle judiciaire.
Il est soupçonné par les enquêteurs français d’avoir été membre du groupe terroriste palestinien Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS) et d’avoir fabriqué et déposé la bombe. Il clame son innocence en s'est dit victime d’une confusion avec un homonyme dans un entretien accordé au Figaro en 2007.

L’avocat de Hassan Diab a annoncé son intention de faire appel de la décision, qui doit être entérinée par le ministre canadien de la Justice Rob Nicholson, à qui revient la décision ultime. Les sympathisants de M. Diab lui demandent de faire suspendre l’ordonnance du juge Maranger.

Pour la justice canadienne, néanmoins, le dossier d’accusation français est « faible » et il ne mènera probablement pas à la condamnation de M. Diab. Les indices sur lesquels se fondent les policiers français correspondent à ceux qu’il est possible de découvrir lorsqu’on est confronté à une organisation meurtrière aussi discrète qu’efficace : outre une signature apposée sur la fiche d’un hôtel au moment des faits, dont la graphie correspond à l’écriture du présumé coupable, la diffusion de son portrait-robot, et des visas d’entrée en France sur un deuxième passeport établi au nom d’un certain Joseph Matthias, dont les traits du visage ressemblent exactement aux siens. Son passeport officiel, en revanche, n’indique pas qu’il se trouvait en France à cette période.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France s'est félicité « qu'une première étape fondamentale ait été franchie ».

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