C’est l’artiste Itay Zelit déjà à l’origine de la sculpture en or de Bibi Netanyahou qui avait fait sensation sur la place Rabin en 2016, qui est l’auteur de cette nouvelle facture, une sculpture du ministre de la Culture et des Sports, Miri Regev, telle Blanche-Neige devant un miroir avec une pancarte sur laquelle est inscrit : «Au cœur de la nation»…
En décembre 2016, une statue dorée du Premier ministre Benjamin Netanyahou de presque 5 mètres de haut avait été érigée par un artiste alors anonyme sur la Place Rabin au centre de Tel-Aviv. L’artiste qui, on l’a découvert plus tard n’était autre que Itay Zelit, avait expliqué avoir placé une statue du «Roi» sur la place Rabin en précisant que l’objectif de son geste était de stimuler le débat public sur les limites de la liberté d’expression.
Le même jour ans l’après midi, la statue en or du Premier ministre israélien avait été enlevée par la municipalité de Tel Aviv et le nom de l’artiste israélien divulgué.
Cette fois la statue représente sans aucun doute une Miri Regev, ministre de la culture controversée, qui ressemble sans équivoque non plus, à Blanche-Neige vêtue d’une robe blanche, se tenant debout devant un grand miroir à côté d’un panneau indiquant « Au cœur de la nation ».
Lorsque nous avons demandé à l’auteur si la sculpture représentait une forme de protestation contre le projet de loi sur la loyauté au sein de la culture que la ministre Regev défend à la Knesset, Itay Zelit a répondu: « La statue ressemble à Miri Regev mais ressemble également à Blanche-Neige. Le miroir placé devant elle reflète une réalité qui ne ment pas…..chacun la perçoit comme il le souhaite. L’espace public est un lieu d’expression et de création« .
De son coté, la ministre Miri Regev a réagit en tweetant: « Miroir, miroir mon beau miroir, quelles sont les injustices les plus laides de toutes?«
La ministre en a aussi profité pour rappeler que le projet de loi sur la loyauté au sein de la culture cherche à changer la façon dont le ministère de la Culture et des Sports soutient les institutions culturelles en refusant le financement par l’État à ceux qui attaquent ou déshonorent le drapeau israélien ou les symboles de l’État et incitent au racisme, à la violence, au terrorisme ou marquent le Jour de l’Indépendance comme un jour de deuil ou encore nient l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique.
Quant a la longévité de la nouvelle oeuvre d’art au milieu de la place Habima, celle-ci devrait être de courte durée quand on sait que la municipalité de Tel-Aviv avait en 2016 déposé une contravention sur la statue de Bibi en exigeant qu’elle disparaisse. Le message de la mairie est clair : « Disposer quelque chose dans l’espace public sans autorisation est interdit alors que les expressions d’opinions ou les manifestations et les protestations sont encouragées».
En résumé, si vous souhaitez contempler la nouvelle oeuvre d’Itay Zelit, dépêchez-vous car elle devrait disparaître avant ce soir.
Tel-Avivre –
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