Derrière la porte verrouillée de la salle de bain, elle entend ses pas et sa voix aigre et effilée comme la hache qu’il tient dans la main. La petite fenêtre au-dessus des toilettes est le seul moyen de sauver sa vie. Elle tente de se faufiler dans la neige, dans la nuit, vers sa survie, mais comme une souris effrayée prise dans un piège, seule la moitié de son corps passe à travers l’étroite fenêtre qui mutile ses chairs.
Le bruit des pas s’arrête et elle connaît le sens de ce silence. Désormais, tout ce qui la sépare d’une mort certaine est la mince porte en bois sur laquelle il a commencé à frapper doucement, sachant qu’elle ne l’ouvrirait pas et qu’il pourrait alors franchir l’étape suivante. Elle sait déjà qu’elle ne pourra pas s’échapper d’ici.
Au travers des larmes qui inondent ses yeux, elle voit le couteau qu’elle ne voulait pas utiliser, elle se précipite dessus, l’empoigne à deux mains, sait que cela va arriver. Le coup de hache dans la porte anéantit la seule chose qui la séparait du meurtrier fou de l’autre côté: maintenant qu’un énorme trou s’est ouvert, il n’y a plus d’autre alternative, et comme dans une naissance en enfer, son visage portant l’empreinte du mal s’imice entre les fragments de la porte brisée. Avec un regard effrayant, il lui dit : » Voici Yoni ».
Remarquez avec quelle facilité l’ultime scène d’horreur du film « The Spark » perd de son intensité dès que le personnage commence à parler en hébreu. Il n’y a rien à faire, nous devons admettre qu’il y a quelque chose dans le fait de créer l’horreur en hébreu qui ne fonctionne tout simplement pas. Peut-être que ce sont les lettres gutturales qui ne marquent pas l’oreille du téléspectateur, ou le fait que nous sommes un si petit pays, qu’il est impossible que rode un tueur en série que nous ne connaissons pas.
Source : Alliance.fr et Source : Israel HaYom
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