Le président du Tchad demande l’intervention israélienne dans les guerres africaines contre l’Etat islamique, Al-Qaïda...
Le président tchadien Idriss Deby est arrivé en Israël le dimanche 25 novembre pour une mission terre à terre. Il cherche à obtenir la participation d’Israël dans les féroces guerres contre Al-Qaïda et Daesh qui font rage à travers le continent africain et dans lesquelles les États-Unis et la France sont également impliqués. C’est ce que rapporte DEBKAfile.
Ainsi, alors qu’Israël a célébré la percée diplomatique, marquée par la première visite d’un président tchadien et les relations diplomatiques naissantes que le Premier ministre Binyamin Netanyahu développe avec le monde musulman, Jérusalem se trouve face à un dilemme quant à l’opportunité d’accéder à l’offre du visiteur. Deby passera la majeure partie de sa visite de deux jours à tenter de convaincre Israël de participer aux guerres acerbes que les régimes africains mènent pour repousser les attaques lancées par les groupes Daesh et Al-Qaïda dans leurs pays, et si Israël accepte , à quelle échelle le fera t-il?
Le Tchad et son armée de 250 000 hommes sont à l’avant-garde de cette guerre, rapportent les sources militaires et antiterroristes de DEBKAfile. Ils luttent contre des prises de contrôle islamistes sur trois fronts :
- Au Sud de la Libye, principalement dans la région riche en pétrole de Fasen, à partir de laquelle un réseau de pipelines transporte le pétrole libyen vers ses ports d’exportation de la Méditerranée.
- En tant que colonne vertébrale de la Force multinationale mixte (MNJTF), à travers laquelle le Nigéria, le Tchad, la République centrafricaine et d’autres combattent Boko Haram. Sur ce front, les troupes tchadiennes bénéficient du soutien de l’armée américaine.
- L’armée tchadienne fait également partie d’une autre organisation dédiée à la lutte contre les incursions islamistes : la force conjointe du G5 Sahel (Force conjointe du G5 Sahel) J5S, qui combat Al Qaeda au Maghreb (AQMI) dans le désert du Sahel.
Selon nos informations, Washington serait favorable à l’aide d’Israël au Tchad dans le cadre de ses guerres contre l’islam, mais la France, profondément immergée politiquement et militairement dans les pays d’Afrique francophone, ne s’est pas opposée à la visite du président Deby à Jérusalem, mais regarde d’un air désapprobateur son éventuelle intervention militaire dans les guerres contre la terreur islamiste. Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, par contre, serait heureux de voir que cela se produit. Israël aide déjà le Kenya dans sa guerre anti-terroriste contre Al-Shabaab en Somalie.
La visite historique du président tchadien, 66 ans, au pouvoir depuis 1990, portera principalement sur le fait que le gouvernement Netanyahu soit prêt à apporter son aide à sa campagne contre le terrorisme islamiste et sous quelle forme : militaire, logistique ou de renseignement – sur les trois fronts, ou seulement sur une partie?
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