Avant de quitter son siège, le maire sortant de Jérusalem Nir Barkat veut présenter au gouvernement un plan autant ambitieux que nécessaire: expulser l’Unrwa de Jérusalem et faire cesser toutes ses activités dans la capitale. L’objectif est que toutes les institutions gérées par cette agence inutile et nocive de l’ONU passent définitivement sous la responsabilité de la ville de Jérusalem: écoles, services sociaux, dispensaires, centres sportifs et autres infrastructures ou services gérés par l’agence.
De même, le quartier de Shouafat perdrait son statut de “camp de réfugiés”. “Cette reprise en main vise aussi à renforcer la souveraineté israélienne dans la capitale”, explique-t-on dans l’entourage du maire.
Nir Barkat a justifié ce projet: “Sous la couverture de l’Unrwa, l’Autorité Palestinienne perpétue une situation qui aurait dû disparaître depuis longtemps. Il n’y a pas de réfugiés juifs, il ne doit pas y avoir de réfugiés palestiniens. Il faut les reloger dans les pays où ils sont”.
Cette initiative n’aurait pu se faire sans le soutien américain et le net changement de cap opéré par le président Donald Trump vis-à-vis de l’Unrwa. Ce projet municipal devrait servir de “pilote” à d’autres initiatives souhaitées par les Américains, notamment en Judée-Samarie. L’axiome de base est le suivant: l’Unrwa est l’un des principaux obstacles à une paix dans la région par le fait qu’elle perpétue le statut de ‘réfugié palestinien’ de père en fils depuis 1949 et qu’elle permet dans ses écoles de diffuser un enseignement à la haine antisémite, au négationnisme et à la violence terroriste.
Selon Ben Avrahami, conseiller de Nir Narkat pour les Affaires de Jérusalem-Est, de plus en plus d’habitants arabes demandent à passer sous la responsabilité de la ville de Jérusalem et plus de l’Unrwa.
Avent même de présenter ce plan au gouvernement, les ministères de la Santé et de l’Education émettront des ordres de fermeture de toutes les institutions de l’Unrwa dans la capitale et les élèves ainsi que les patients seront admis dans les institutions municipales. Dans un second temps, toutes les propriétés de l’Unrwa seront confisqués et deviendront propriété de la ville.
La grande question était de savoir quelle est la position des différents candidats à la succession de Nir Barkat à la mairie. Dès l’annonce du projet, Ofer Berkovitz a fait savoir qu’il s’engageait à mettre ce projet en oeuvre s’il est élu: “L’Unrwa n’a rien à faire à Jérusalem sous souveraineté israélienne et mieux vaut tard que jamais. Tout comme il y a des juges à Jérusalem, il y a aussi une seule autorité souveraine pour les deux parties de la ville.
Lorsque je serai élu, je m’assurerai que toutes les institutions financées par l’Unrwa soient désormais financées par la ville de Jérusalem et le gouvernement israaélien, afin de renforcer la souveraineté israélienne sur notre capitale entière…”.
Le ministre Zeev Elkin a également exprimé son soutien total à cette initiative: “Cela fait longtemps que j’affirme que l’Unrwa perpétue la question des réfugiés de manière artificielle afin de servir de moyen de harcèlement contre l’Etat d’Israël.
Cette institution aurait dû déjà disparaître depuis longtemps. Du temps où j’étais encore vice-ministre des Affaires étrangères je m’étais déjà opposé au financement de l’Unrwa et je suis heureux que les Etats-Unis aient décidé cette année de le faire. Il s’agit d’un plan courageux qui mettra fin à cette anomalie qui agit au coeur de notre capitale”.
Le candidat orthodoxe Yossi Deutsch a déclaré: “l’Unrwa est une organisation ennemie et n’a pas sa place à Jérusalem. Son expulsion de la capitale est une décision juste qui aurait dû être prise depuis longtemps. Lorsque je serai maire de Jérusalem, cette ville sera gérée comme il se doit, en faveur de tous les administrés et tous les milieux, y compris Sheikh Jarrah où est située aujourd’hui l’Unrwa qui en plus a le toupet de considérer ce quartier comme appartenant à l’Autorité Palestinienne”.
A l’opposé, l’organisation gauchiste Ir Amim a dénoncé ce plan: “Les 330.000 Palestiniens de Jérusalem seraient très heureeux que la municipalité leur offre les services qu’ils méritent. Mais Nir Barkat achève dix ans de magistrature lors desquels il a négligé les quartiers palestiniens de la ville de manière extrême. Apparemment, le maire sortant n’a pas non plus de palmarès brillant dans la partie occidentale de Jérusalem pour qu’il ne lui reste qu’à inciter contre un ennemi imaginaire”!!
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