Le Peuple vous en a souvent parlé : les cas de fraude sociale existent. Et de longue date, même si les partis traditionnels en parlent du bout des lèvres, juste avant les élections. Cette fois, nous avons relevé un cas XXXL : un Marocain, installé en Belgique, possède 14 maisons et terrains au Maroc, tout en bénéficiant d’un logement social en Belgique.
Cela se passe en région d’Anvers, et c’est la chaîne privée VTM qui a soulevé le lièvre (voir Dat meldt VTM Nieuws). L’échevin des Affaires sociales et du CPAS, Fons Duchateau (N-VA) a fait appel à une société privée néerlandaise pour détecter les auteurs de fraudes sociales, Soza Xpert. En peu de temps, une liste de 40 noms de suspects a été dressée.
On se souviendra que cette solution, prônée par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, a été vigoureusement combattue par le PS et la presse « de qualité » qui lui est asservie.
Nos confrères du site flamand Sceptr ont recueilli des informations précises, confirmées par les autorités anversoises. Il en ressort qu’aux Pays-Bas, que 4 à 6 personnes sur 10 contrôlées profitent de la fraude sociale : « Il s’agit de personnes qui détiennent des biens à l’étranger, pouvant aller de 20.000 à 70.000 euros« , déclare un représentant de de Soza Xpert (voir ici). « Mais nous avons trouvé des cas de fraudeurs qui disposent de fortunes de plus d’un million d’euros ! ».
Des appartements sociaux loués à des tiers par ceux qui les ont reçus du CPAS
Les enquêteurs ont découvert deux frères d’origine turcs, logés dans une appartement du CPAS, qui possédaient à Istanbul un pâté de maison, dont la valeur dépasse 1,5 millions d’euros – et ils en retiraient 3.600 euros mensuels en loyers.
Rien qu’à Anvers, 40 locataires d’habitations sociales sont soupçonnés de fraude sociale. Sur l’ensemble, 13 dossiers à charge ont été établis – un tiers des allocataires sociaux visés.
Dans 5 des cas, les bénéficiaires d’habitations sociales ne les occupaient même pas : ils habitaient dans une de leurs maisons au Maroc et sous-louait leur résidence sociale belge. Le cas le plus flagrant est celui d’un Marocain, propriétaire de quatorze (14) maisons et terrains au Maroc, tout en s’étant vu offrir un logement social à Anvers pour cause… d’absence de revenus et de situation en-dessous du seuil de pauvreté.
La ville d’Anvers compte bien récupérer les sommes indument versées à titre d’aide du CPAS. Cela peut chercher dans les 10.000 euros par famille, selon l’échevin Fons Duchateau (voir VTM NIEUWS). Le tout est de voir comment les récupérer, car les ONG « humanitaires » et le PTB ont déjà annoncé qu’ils allaient mettre leur grain de sel pour bloquer toutes les procédures. C’est bien pourquoi que les unes et l’autre militent pour un « front de gauche » qui remplacerait l’alliance du bourgmestre, Bart De Wever (N-VA).
Reste LA question : pourquoi ce qui existe à Anvers n’est-il pas possible en Wallonie et à Bruxelles ? Des cas ont été dénoncés, d’autres sont connus du grand public, mais les autorités ferment les yeux. Il s’agit pourtant d’une énorme injustice sociale, mettant en péril l’équilibre financier, déjà précaire, des CPAS. Et c’est sans compter avec les personnes, véritablement en difficulté, qui attendent plusieurs années avant de se voir attribuer un logement social. Et que dire des seniors jetés hors de leur appartement, prétendument trop grand, afin de faire place à… des propriétaires de 14 maisons au Maroc ?
F.M.
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