dimanche 22 juillet 2018

Les Tanks cognent 2 fois pour imprimer le cessez-le-feu dans la tête des dirigeants du Hamas...


Les forces de sécurité israéliennes ont déclaré avoir frappé Gaza pour la deuxième fois, aujourd’hui 21 juillet, après qu’un dispositif incendiaire a atteint Israël

L’incident fait suite à une précédente attaque de tank, en représailles à une tentative d’infiltration, bien que le cessez-le-feu semble en grande partie tenir ; Un haut responsable israélien affirme que le Hamas aurait promis d’arrêter les attaques de cerfs-volants. La parole du Hamas reste, néanmoins, plus que sujette à caution. 

Une photo prise le 20 juillet 2018 montre un char de bataille israélien Merkava patrouillant le long de la frontière avec la bande de Gaza près du kibboutz de Nahal Oz dans le sud d'Israël. (AFP PHOTO / JACK GUEZ)Une photo prise le 20 juillet 2018 montre un Tank de combat israélien Merkava patrouillant le long de la frontière avec la bande de Gaza près du kibboutz de Nahal Oz dans le sud d’Israël. (AFP PHOTO / JACK GUEZ)
Un tank de l’armée israélienne a ouvert le feu sur un poste du Hamas dans la bande de Gaza samedi après-midi, selon les médias palestiniens, peu de temps après qu’un engin volant incendiaire a frappé le territoire d’Israël et a déclenché un incendie.
Il n’y a pas eu de confirmation immédiate de la frappe de l’armée.
L’engin incendiaire lancé depuis l’enclave est tombé près du kibboutz Nahal Oz, au nord-est  de Gaza, provoquant un incendie dans un centre de stockage.
C’était la deuxième attaque par obus de chars depuis le début de la journée. Plus tôt, un char avait tiré sur un point d’observation du Hamas à l’est de la ville de Gaza, le porte-parole de Tsahal affirmant qu’il s’agissait de représailles contre une tentative d’infiltration frontalière dans le nord de Gaza. Les suspects sont retournés dans l’enclave, selon l’armée. Aucun cas de victimes palestiniennes n’a été signalé.
Néanmoins, un cessez-le-feu annoncé par le Hamas à minuit s’est largement maintenu samedi, après une vague de frappes aériennes dans l’enclave la veille, provoquée par la mort d’un soldat israélien, abattu par des snipers palestiniens à la frontière, armés entre autres, de Sayad-2 fabriqués en Iran (copie du Steyr HS.50 autrichien, perceur de blindage de 5 cm à 1.500- 2000m de distance). Il s’agit d’une première, depuis le contexte de l’opération Bordure Protectrice, qui n’a pas encore fait l’objet d’une réplique claire de la part de Tsahal, en terme de protection et de représailles.
Israël n’a pas confirmé l’accord annoncé par les dirigeants islamistes de Gaza, qui est entré en vigueur vers minuit vendredi, réduisant (provisoirement?) les craintes d’un conflit plus large.
Plus tôt, un haut responsable diplomatique israélien a déclaré aux médias en langue hébraïque que le Hamas avait promis d’arrêter les attaques incendiaires aériennes contre Israël à l’avenir. Preuve que ces promesses ne tiennent pas bien longtemps.
Dossier: Des manifestants palestiniens font voler un cerf-volant chargé d’un engin incendiaire vers Israël lors d’une manifestation le long de la frontière avec Israël à l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 juin 2018 (Abed Rahim Khatib / Flash90)
Le responsable anonyme a affirmé que “le Hamas a subi un coup sérieux hier, et a demandé un cessez-le-feu via l’Egypte, tout en promettant d’arrêter la terreur à la frontière.”
Il a ajouté que l’Egypte servait de garant au Hamas, mais a noté que “ce qui se passe sur le terrain déterminera vers où on se dirige. Si le Hamas brise [la trêve], il paiera un prix encore plus élevé. “
Dans une vidéo publiée samedi, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé huit cibles dans trois zones de la bande de Gaza, notamment des dépôts d’armes, des centres de commandement, des centres d’entraînement et des postes d’observation à Zeitoun, Khan Younis et al-Bureij.
Un haut responsable du Hamas a déclaré vendredi à l’AFP que l’accord de cessez-le-feu impliquait “la cessation de toutes les formes d’escalade militaire”, y compris les frappes aériennes israéliennes et les tirs de mortiers et de roquettes du Hamas.
Mais la source du Hamas a prétendu que les ballons incendiaires et les cerfs-volants, que les Palestiniens ont fait flotter au-dessus de la frontière pendant des mois pour déclencher des incendies en Israël, n’étaient pas inclus dans l’accord.
Les attaques continues de cerfs-volants et de ballons ont brûlé des milliers de dunams de forêts et de terres agricoles adjacentes à la frontière de Gaza ces derniers mois.
Des Palestiniens inspectent un poste d’observation militaire qui a été touché par un obus israélien à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi 20 juillet 2018 (AP Photo / Adel Hana)
Après une évaluation de la sécurité, les habitants de la périphérie de Gaza ont été informés qu’ils pouvaient retourner à leur vie normale, samedi matin.
Des explosions ont été observées à la suite des frappes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 juillet 2018. (Photo AFP / Said Khatib)
“Il n’y a pas de restrictions particulières sur le front intérieur”, a déclaré l’armée.
Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a tweeté sans crier gare : “Avec les efforts égyptiens et de l’ONU, [un accord] a été conclu pour revenir à la situation de cessez-le-feu entre l’occupation et les factions palestiniennes”.
Vendredi, un tireur d’élite palestinien a tué un soldat israélien le long de la frontière – la première victime qu’Israël a subie dans la bande en quatre ans.
Mustafa al-Sawaf, un analyste politique proche du Hamas, a déclaré à l’AFP que la fusillade avait été déclenchée comme une réaction à l’élimination de plusieurs combattants du Hamas par les frappes israéliennes ces derniers jours. Israël a mené de telles attaques contre les Gazaouites qui lancent des cerfs-volants incendiaires et des ballons dans le sud d’Israël, dont un commandant local du Hamas, jeudi.
En réponse, Israël a déclenché une offensive qui, selon lui, a détruit plus de 60 cibles du Hamas, dont trois quartiers généraux de bataillon. Quatre Palestiniens ont été tués. Le Hamas a déclaré que trois étaient membres de ses escouades terroristes.
Le samedi, des funérailles ont eu lieu pour les morts.
Des proches palestiniens portent le corps de Mohammed Badwan, 27 ans, lors de ses funérailles dans la ville de Gaza le 21 juillet 2018. (AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
Les détails du décès du soldat ont été suspendus pendant plusieurs heures jusqu’à ce que sa famille en soit avertie. Son nom n’a pas été immédiatement publié. A la “censure” de vigueur par respect pour la famille et les proches, s’ajoute, sans doute, les délais relatifs à la médecine légale, face au type d’armes anti-char mentionnée.
L’armée israélienne a déclaré que ses attaques ultérieures “ont porté un coup sévère au programme d’entraînement du Hamas, à ses capacités de commandement et de contrôle, à son armement, à sa défense anti-aérienne et à ses capacités logistiques ainsi qu’à d’autres infrastructures militaires”
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Les Israéliens vivant près de la frontière de Gaza ont reçu l’ordre de rester près des abris anti-aériens et de ne pas assister aux offices dans les synagogues pour les prières du vendredi soir en plus grand nombre que dans les salles protégées.
Les hauts dirigeants d’Israël se sont rassemblés tard dans la nuit de vendredi au quartier général militaire pour discuter des actions potentielles.
Le principal porte-parole de Tsahal, Ronen Manelis, n’a pas exclu une offensive terrestre majeure, mais a déclaré que Tsahal ne cherchait pas à entrer dans un conflit à grande échelle. Néanmoins, le tir de sniper sur les troupes à la frontière était «l’incident le plus grave» depuis le conflit de 2014, a déclaré Manelis, et que le chef d’état-major de Tsahal, Gadi Eisenkot, avait passé les années suivant cette opération à veiller à ce que l’armée dispose de n’importe quel type de réplique, parée à toute éventualité.”
Les rapports ont indiqué que les forces spéciales israéliennes avaient été postées près des communautés frontalières pour empêcher d’éventuelles attaques du Hamas, à travers des tunnels d’attaque creusés jusqu’en Israël.
Hugh Lovatt, membre du groupe de réflexion israélo-palestinien du think-tank du Conseil européen des relations extérieures, a déclaré à l’AFP qu’une nouvelle série de conflits restait possible.
“Le cessez-le-feu est crucial et montre qu’aucun des deux camps ne veut la guerre, mais il s’agit seulement d’un sursis temporaire”, a-t-il dit.
“À moins qu’elle ne puisse être consolidée et traduite en un accord plus permanent incluant un assouplissement des restrictions israéliennes (discours européen classique, faisant la part belle aux tactiques terroristes), nous continuerons à assister à des flambées de plus en plus fréquentes”.

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