L’ambassadeur de la France à l’ONU, François Delattre, a accusé mardi Israël de “déplacer par la force” la population palestinienne.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, le diplomate français a affirmé que la réalité du terrain ne correspondait pas à un statu quo mais à “une dégradation quotidienne de la situation, qui peut dégénérer en crise ouverte à tout moment”.
Le Conseil de sécurité ne peut et ne doit “à aucun prix” se détourner du sujet, a-t-il déclaré. Le représentant a indiqué que la France condamnait “un usage disproportionné et indiscriminé” de la force du côté israélien.
Israël doit respecter le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement. Le représentant a aussi condamné “l’instrumentalisation par le Hamas et d’autres groupes armés” des manifestations, “et la volonté revendiquée de les utiliser pour franchir la barrière de sécurité”.
Appelant le Conseil de sécurité à “parler d’une voix forte pour prévenir l’escalade”; il a prévenu que le silence qu’”il observe depuis le début de la crise n’est pas à la hauteur des risques, et qu’il devait laisser la place à une expression publique claire”. Il a aussi appelé à “une levée du blocus” et à une réponse ambitieuse à la crise humanitaire, via des projets à impact rapide et un sursaut collectif nécessaire pour permettre à l’UNRWA de poursuivre ses activités essentielles.
M. Delattre a qualifié “la construction de nouvelles colonies, les démolitions et déplacements forcés de population” de “particulièrement grave”, en insistant sur le fait que la position de la France ne changerait pas. Mon pays considère la colonisation comme “illégale en droit international”, “dangereuse”, et “contre-productive”, a dit le représentant avant d’estimer qu’il n’y a pas d’alternative à la solution des deux États. Un plan de paix qui sortirait de ce cadre serait condamné à l’échec, s’est-il dit convaincu.
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