La marine israélienne a annoncé qu’elle avait stoppé et pris le contrôle d’un bateau, qui transportait des manifestants. Le bateau tentait de quitter la zone de pêche de Gaza mardi, pour défier le blocus exercé par Israël sur l’enclave côtière.
« L’armée a pris contrôle d’un bateau palestinien transportant 17 marins qui ont brisé le blocus maritime », a indiqué la marine. « La prise de contrôle s’est déroulée sans incident. »
La marine a indiqué qu’elle a fouillé le bateau, qui sera tracté jusqu’au port israélien de la ville d’Ashdod.
Les organisateurs ont indiqué qu’à bord du bateau se trouvaient des Gazaouis blessés qui souhaitent obtenir des soins, et l’armée israélienne a affirme que du personnel soignant attendait pour soigner les malades ou les blessés si nécessaire.
« Après quoi, les Palestiniens retourneront à Gaza », a déclaré l’armée.
Le bateau avait initialement été accompagné par un groupe de plus petites embarcations, au départ du port de pêche de Gaza City, selon des journalistes de l’AFP et les organisateurs.
« Les forces israéliennes ont entouré le bateau et l’ont intercepté », a dit Salah Abdul Atti, l’un des organisateurs, à l’AFP.
Il a ajouté que le contact avec le bateau a été perdu pendant plus de 30 minutes.
Israël maintient un blocus sécuritaire sur Gaza pour empêcher le Hamas, groupe terroriste islamiste qui dirige la bande et cherche à détruire Israël, d’importer des armes.
Les pêcheurs gazaouis ont le droit de naviguer à 16 kilomètres au large de la côte.
Un site de défense des Gazaouis avait indiqué qu’un seul bateau, un bateau de pêche appelé Al-Hurriyah (Liberté) tentera mardi de quitter Gaza vers une destination encore inconnue. Le navire devrait transporter à son bord 35 Palestiniens qui sont soit blessés, soit en quête d’un traitement, ou qui désirent faire des études à l’étranger.
« Les organisateurs de ce mouvement de protestation ont averti les passagers potentiels qu’il est probable que le bateau Al-Hurriyah soit attaqué par la marine israélienne et qu’ils pourraient également être arrêtés. Et pourtant, Abdul Menim Aabed, cloué dans un fauteuil roulant, et d’autres attendent de pouvoir s’inscrire pour cette première tentative de voyage ou pour d’autres qui suivront », selon un site internet proche des organisateurs.
Ce départ coïncide avec le huitième anniversaire de la tentative de la flottille de Gaza, qualifié de « massacre du Mavi Marmara », selon Salah Abd al-‘Ati. Le 31 mai 2010, des commandos israéliens mènent un assaut contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une association « humanitaire » turque : neuf militants turcs sont tués dans l’attaque, un dixième meurt plus tard de ses blessures.
Le départ de la flottille Al-Hurriyah s’est déroulé en parallèle de plusieurs tirs de barrage depuis Gaza vers Israël, et des représailles de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
La « flottille inversée » a été fustigée par l’envoyé spécial du président américain Donald Trump au Moyen Orient Jason Greenblatt.
Dans une série de tweets parus au ce matin, Greenblatt a condamné le Hamas, qui dirige la bande depuis 2007, pour ce qu’il a qualifié de « mises en scène meurtrières » qui mettent sans nécessité en péril la vie de civils innocents.
« Tous ceux qui incitent à cette ‘flottille inversée’, aujourd’hui, devraient avoir honte. Le Hamas traite cela comme une pièce qui sera interprétée devant un public médiatique en direct. Mais ce sont des vies réelles que le Hamas met cyniquement en péril dans une démarche cynique de se cramponner au pouvoir », a dit Greenblatt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire