mercredi 25 avril 2018

”Un long tunnel où il faisait bon errer” Dr Gilles Morali....


Qu’est-ce que la mort? Quelle est cette vie après la mort évoquée dans nos textes et développée en particulier dans le Zohar? Ces questions peuvent susciter la curiosité, la fascination ou bien faire peur, mais elles se posent à tous.
Depuis une vingtaine d’années, les témoignages relatifs à des expériences de mort imminente (EMI) se multiplient. Il s’agit de personnes qui, ayant subi un accident ou étant gravement malades, se sont retrouvées plongées dans un coma profond. Leurs récits se recoupent: ils passent une phase de “décorporation”, ce qui signifie qu’ils se voient sortir de leur corps, traversent un long tunnel, rencontrent des membres de leur famille décédés, et se trouvent face à une aveuglante mais apaisante lumière.
Ils sont aujourd’hui plus de 20 millions sur terre à avoir livré ce genre de témoignages. Des chercheurs de l’université de Liège (Belgique) dirigés par le Pr Steven Laureys étudient de près ces phénomènes.
Si l’on pourrait penser que ces récits relèvent totalement du domaine de la croyance et sont en contradiction avec la science, cela n’est pas aussi caricatural. Les EMI touchent tout le monde, qu’ils soient croyants ou non, pratiquants ou non, et quelles que soient leurs origines. En outre, des médecins de renom en sont arrivés à la conclusion sans équivoque que ces EMI sont la preuve qu’il existe bien une vie après la mort.
Le Dr Gilles Morali, gastroentérologue réputé, fort de 30 ans d’expérience, a récemment été plongé dans un coma de 10 jours. Il raconte cet épisode qui l’a transporté lui aussi dans ce ”tunnel” et vers cette ”lumière apaisante”.

“Cette proximité avec le monde des âmes m’a emmené faire un voyage des plus troublants”
Un matin d’hiver, le 18 février dernier, 4 adar, le Dr Gilles Morali décide de prendre de nouvelles résolutions: “J’avais décidé qu’en ce début de mois de Adar, il était temps que je prenne un nouveau départ et que je sois capable de déployer toutes mes forces physiques et psychiques pour un renouveau que je voyais comme absolument indispensable”. Il part dans la forêt de Jérusalem et se livre à des exercices physiques soutenus pendant deux heures. Son cœur lâche et il s’effondre. Il restera près de 24h dans le coma, dans le froid, seul. Son épouse ayant alerté les secours, ces derniers le retrouveront avec l’aide de plus de 8000 personnes, et le transportent alors immédiatement en soins intensifs. Il souffrait d’une pneumonie massive et était dans un coma profond: ” J’étais beaucoup plus proche de l’au-delà que du monde matériel. Et cette proximité avec le monde des âmes m’a emmené faire un voyage des plus troublants”.
Le Dr Morali se voit alors sortir de son corps: ”Je le voyais là, inanimé, gisant sur un lit et soutenu artificiellement par des machines à respirer. Et c’est ainsi que je me retrouvai dans un long tunnel, où il faisait bon errer. Dans ce tunnel, il n’y avait rien d’autre que la sérénité, le calme et la tranquillité que l’on cherche souvent en vain toute sa vie. Dans ce tunnel, je rencontrai mes deux grands-pères. Mes deux grands-pères me souriaient, m’indiquant par-là que je pouvais être serein quant à la suite des événements. Au bout du tunnel, je fus aveuglé par une lumière blanche. Et dans cette lumière trois êtres me parlaient et me regardaient. Après un certain temps, où je m’étais habitué à la lumière, je pus discerner les trois êtres qui se trouvaient dans cette lumière et me parlaient. Il s’agissait de trois grandes figures du monde juif: Eliahou le prophète, homme imposant de par sa taille et sa stature. Il portait une barbe bien taillée et siégeait au centre des trois êtres de lumière. A sa droite se trouvait le Rav Mordekhai Eliahou, ancien grand rabbin d’Israël et connu pour ses jugements cléments. A gauche était assis le Rav Daniel Frich, auteur d’un important commentaire sur le Zohar “Matok midvach”. Après quelques instants, je compris qu’il s’agissait d’un tribunal rabbinique qui devait statuer sur mon devenir: ou revenir dans le monde des vivants, ou continuer dans la lumière de la sérénité du monde à venir. Je compris aussi pourquoi le tribunal était constitué de ces rabbins-là: le Rav Eliahou et le Rav Frich avaient été mes patients! Lorsque je travaillais à Shaare Zedek, j’eus l’honneur de m’occuper de ces deux grands rabbins. Ce qui m’avait frappé à l’époque, c’est, alors qu’ils étaient gravement atteints par une maladie mortelle qui devait les emporter peu de temps après, l’un et l’autre gardaient leur sérénité, leur paix intérieure. Je me souvenais de m’être dit qu’ils seraient toujours un modèle pour moi face à l’adversité.
Et si Dieu avait décidé de nommer ces rabbins-patients pour former mon tribunal, c’était certainement pour orienter le jugement vers plus de clémence. Et c’est effectivement ce qui se produisit. Ils déclarèrent d’un commun accord que mon heure n’était pas encore arrivée, car j’avais encore plusieurs fonctions à remplir dans le monde des vivants. Ils nommèrent trois fonctions centrales: que je m’occupe de ma famille, tant spirituellement que matériellement; que je m’occupe de mes patients, certains considérant que j’étais le seul  médecin à pouvoir les aider (personne évidemment n’est irremplaçable, mais l’empathie que je développe durant la consultation, associée à une longue expérience qui me permet de prendre des risques là où d’autres n’oseront pas faire le pas, fait que de nombreux patients préfèrent me voir plutôt qu’un médecin “standard”); et enfin diffuser la Torah ésotérique. A ce titre il est troublant de voir qu’un mois à peine avant mon accident, nous avons décidé, le Rav Mordekhai Chriqui (spécialiste du Ramhal et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur la Kabbale) et moi –même, de lancer un  grand projet pour la diffusion du Zohar. Visiblement, ce projet semble suffisamment important pour que nos êtres de lumière, formant le tribunal céleste, décident de me renvoyer sur terre.
Et effectivement, mon âme réintégra mon corps, et contre toute attente, je me réveillai. Mon réveil étonna tout le corps medical”.
Passer par l’obscurité permet de mieux comprendre la lumière
Pour ce médecin, il ne fait aucun doute qu’il est, selon ses propres mots, ”un miracle ambulant”. En effet, aujourd’hui, à peine deux mois après cette expérience, le Dr Morali a totalement repris sa vie d’avant. Enfin, pas exactement, puisque une EMI transforme, obligatoirement.
Le Dr Morali tire d’abord une leçon importante de son accident: ”les changements brutaux et immédiats sont néfastes. Il ne faut pas y croire, ne dit-on pas que la gueoula arrivera à petits pas? Il en va de même pour les changements dans nos vies”.
Qu’est-ce qui a changé en vous? ”Le Ramh’al dit qu’on ne peut comprendre la lumière que si l’on est passé par l’obscurité. Quand on a frôlé la mort, on apprécie encore plus la vie. J’ai vécu une renaissance, j’ai beaucoup changé. Je me rends compte, maintenant, de l’importance de chaque chose, de chaque événement dans la vie. Je dirige ma vie vers plus de don de soi, plus d’ouverture. Je sais aussi que les nombreuses prières qui ont été faites pour moi ont joué en ma faveur, alors j’ai compris ce que signifiait ”Israël arevim zé la zé”, nous sommes tous responsables les uns des autres”.

Raconter, explorer
Le Dr Gilles Morali a jugé nécessaire de raconter son expérience de mort imminente. Pourquoi? ”Cela peut aider beaucoup de personnes à se renforcer dans leur foi. C’est la preuve qu’il y a une âme, une présence divine. La “décorporation” n’est autre que l’âme qui quitte le corps, se colle au plafond de la chambre et observe”.
Votre récit donne également une image rassurante de la mort. Elle ne serait pas négative? ”Nous ne recherchons pas la mort, mais celle-ci n’est pas négative. Elle n’est qu’un passage vers autre chose. Elle est un moyen que D’ieu nous donne pour nous rapprocher de lui”.
Le monde dans lequel vous étiez était apaisant, tranquille, avez-vous ressenti une tristesse de le quitter? ”Non, la vie est un cadeau. Avoir été autorisé à revenir par le Beth Din est une chance parce que cela me donne la possibilité de poursuivre mes missions sur terre”.
Comment le médecin que vous êtes comprend-il ces phénomènes, qui ont l’air de relever davantage du spirituel? “La médecine possède plusieurs dimensions: psychologique, sociologique et spirituelle. En effet, il a été prouvé par exemple, que des femmes qui souffraient d’un cancer du sein et qui priaient avaient une espérance de vie plus grande que celles qui ne priaient pas. Un traitement médical se base sur des médicaments, mais aussi sur la spiritualité ou la pensée positive. C’est le message que j’essaie de transmettre aux étudiants mais il n’est pas facile à accepter. La médecine est vue comme une matière biologique pure. Or ce n’est pas le cas”.
Le Dr Gilles Morali écrit un ouvrage sur son EMI. A travers celui-ci, mais aussi avec la poursuite de tous ses travaux, entamés avant son accident, sur le sujet, il voudrait parvenir à une prise de conscience de la dimension spirituelle intrinsèque de la médecine. Ces EMI permettent une nouvelle approche scientifique et il veut le mettre en exergue. Un autre regard sur la médecine à explorer.
 Retrouvez le récit qu’a écrit le Dr Gilles Morali sur son EMI, ”Là, D’ieu”, cliquez ici

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