dimanche 1 avril 2018

Le Hamas est votre Pharaon, dit Mordechai aux Gazaouis........


Le chef de l’instance de défense israélienne pour les affaires civiles palestiniennes, le général de division Yoav « Poli » Mordechai, a fait samedi la comparaison entre le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, et Pharaon, le personnage biblique qui aurait obstinément refusé de libérer les Israélites réduits au servage jusqu’à leur exode de l’ancienne Egypte, sous la direction du prophète hébreu Moïse.

Le ministre de la Défense israélien Avigdor Liberman a qualifié « d’hypocrites » les appels à ouvrir une enquête.

« Il n’y aura pas de commission d’enquête », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. « Il n’y aura rien de tel ici, nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête. »
Dans un post publié sur la page Facebook arabophone du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, Mordechai a critiqué le Hamas qui a soutenu vendredi la « marche du chaos », au cours de laquelle au moins 16 Palestiniens auraient trouvé la mort sous les tirs israéliens.
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont marché vendredi vers la frontière de Gaza avec Israël à l’occasion de l’une des plus importantes manifestations de mémoire récente, appelant à ce que les Palestiniens puissent retourner sur les terres que leurs ancêtres avaient fui pendant la guerre d’Indépendance de 1948.
Les militaires ont expliqué que les manifestants avaient jeté des grenades incendiaires et des pierres aux soldats, qu’ils avaient lancé des pneus en flammes dans leur direction, cherché à ouvrir des brèches ou à endommager la barrière de sécurité et que, à une occasion, ils avaient ouvert le feu sur des soldats israéliens.
Dans son post publié samedi sur Facebook, Mordechai a inclus une vidéo d’étudiants gazaouis qui avaient été interdits d’accès à l’université al-Azhar pour y passer leurs examens, et frappés par des gardes. Les étudiants, selon le post, n’avaient pas pu payer leurs frais de scolarité.
« Le Hamas frappe des étudiants qui n’ont pas d’argent et à la place, il investit des millions dans la marche du chaos… C’est là la priorité du Hamas… Envoyer ses forces de sécurité frapper les étudiants », a-t-il écrit.
Le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires du gouvernement, le général de division Yoav Mordechai. (Capture d’écran)
« Les priorités du Hamas sont claires : Au lieu d’investir dans ses étudiants et dans l’avenir, il investit dans des actions vides pour détourner de ses propres échecs les critiques publiques. Le Hamas utilise cette ‘marche’ pour dissimuler ses crimes et ses pratiques », a-t-il écrit.
Mordechai a indiqué que pendant que les Juifs israéliens (et tous les Juifs du monde) fêtaient Pessah, qui a commencé vendredi, et se souvenaient du récit du Pharaon et de la délivrance des Israélites de l’Egypte, les Gazaouis devaient subir la cruauté de leur propre dirigeant.
« Votre Pharaon à Gaza, c’est le mouvement du Hamas », a-t-il dit.
Les Palestiniens défilent devant une tente érigée le long de la frontière avec Israël à l’est de la ville de Gaza dans la bande de Gaza pour commémorer la Journée de la Terre, le 30 mars 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
Le Hamas est un groupe terroriste islamiste qui a juré de détruire Israël. Il s’est saisi du contrôle de l’enclave côtière en 2007 lors d’un coup d’état violent fomenté contre le Fatah d’Abbas.
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, à Gaza, a fait état de 16 morts et de 1 400 blessés du côté des Gazaouis. Il a ajouté que plus de 750 personnes avaient été touchées par des balles réelles.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Ronen Manelis, a expliqué samedi que les personnes qui ont été tuées s’étaient engagées dans des violences, ajoutant que les responsables du ministère de la Santé exagéraient le nombre de blessés et que plusieurs douzaines de personnes au plus avaient été touchés par des tirs à balles réelles, les autres ayant été affectées par des gaz lacrymogènes et autres moyens de dispersion.
Le porte-parole de l’armée israélienne Ronen Manelis a expliqué que l’armée a dû affronter une « manifestation terroriste violente en six points » le long de la clôture. Il a expliqué que l’armée israélienne avait fait usage de « tirs chirurgicaux » à chaque fois que des protestataires ont tenté de franchir la barrière de sécurité ou de l’endommager.
« Toutes les victimes étaient âgées de 18 à 30 ans, plusieurs d’entre elles étaient connues de nos services, et au moins deux étaient membres des forces de commando du Hamas », a-t-il précisé en fin d’après-midi.
Manelis a averti que si les violences devaient continuer, Israël élargirait ses ripostes aux terroristes qui en sont à l’origine. Les militaires ont jusqu’à présent restreint leurs activités à ceux qui tentent d’ouvrir des brèches dans la frontière mais, si les attaques devaient perdurer, ils iraient frapper « ces organisations terroristes sur d’autres sites également », a-t-il dit.
Samedi, des centaines de personnes ont participé à un certain nombre de manifestations le long de la barrière de sécurité. Les médias palestiniens ont fait savoir que 13 Gazaouis ont été blessés au cours de cette journée.
Les affrontements de vendredi ont été les plus meurtriers du conflit israélo-palestinien. Les soldats israéliens ont utilisé des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour empêcher des milliers d’habitants de Gaza de tenter de s’approcher de la frontière.
Vendredi soir, les chefs du Hamas ont appelé les manifestants à se retirer de la zone frontalière jusqu’au samedi.
Les organisateurs du mouvement de protestation ont fait savoir que les manifestations massives continueraient jusqu’au 15 mai, date du 70ème anniversaire de l’établissement de l’Etat d’Israël. Les Palestiniens marquent cette date comme étant leur « Nakba » – ou catastrophe – lorsque des centaines de milliers de personnes avaient fui, volontairement ou non, le territoire israélien au cours de la guerre d’Indépendance de 1948. La vaste majorité des deux millions d’habitants de Gaza est constituée de leurs descendants.
L’Autorité israélienne a indiqué que le samedi serait une journée nationale de deuil en mémoire des victimes des affrontements.
Le Hamas a salué le mouvement de protestation et le camp de tentes installé qui restera en place pendant six semaines, le leader de Gaza, Ismail Haniyeh, estimant vendredi que les manifestations ont marqué le retour des Palestiniens dans « toute la Palestine ».
« Nous sommes là pour déclarer aujourd’hui que notre peuple n’acceptera pas de conserver le droit au retour au simple stade du slogan », a-t-il dit.
Le leader du groupe islamiste terroriste du Hamas Yihya Sinwar scande des slogans et fait le geste de la victoire alors qu’il participe à une manifestation à proximité de la frontière avec Israël, à l’est de Jabalia, dans le nord de Gaza, le 30 mars 2018 (Crédit : AFP/ Mohammed ABED)
Yahya Sinwar, leader du Hamas à Gaza, a pour sa part estimé dans un discours prononcé devant les manifestants vendredi que « La marche du retour continuera…Elle ne cessera pas jusqu’à ce que nous faisions disparaître cette frontière éphémère [entre la bande de Gaza et Israël] ».
Le mouvement qui a eu lieu, a-t-il dit,  » marque le début d’une nouvelle phase du combat national palestinien sur la voie de la libération et du retour [des réfugiés palestiniens et de leurs descendants dans leurs anciennes habitations au coeur d’Israël] ».
La « marche du retour », a ajouté Sinwar, « répète que notre peuple ne peut renoncer à un centimètre de notre terre de Palestine ».
Lors des pourparlers de paix antérieurs, les Palestiniens ont toujours demandé, avec la souveraineté en Cisjordanie, à Gaza, à Jérusalem-est et dans la Vieille Ville, un « droit au retour » en Israël pour les Palestiniens qui avaient quitté ou avaient été dans l’obligation de quitter l’Etat juif lors de sa fondation. Les Palestiniens ne demandent pas seulement l’exercice de ce droit pour les centaines de milliers de réfugiés encore en vie – un chiffre qui atteindrait des dizaines de milliers de personnes – mais également pour leurs descendants, qui sont des millions.
Aucun gouvernement israélien ne pourrait probablement accepter cette demande puisqu’elle signerait la fin d’Israël en tant qu’Etat à majorité juive. Le positionnement israélien est que les réfugiés palestiniens et leurs descendants pourraient devenir les citoyens d’un Etat palestinien à l’apogée du processus de paix, comme cela avait été le cas des Juifs contraints à fuir les pays du Moyen-Orient en raison de gouvernements hostiles qui sont devenus par la suite des ressortissants israéliens.

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