Téhéran a dit qu’il avait des preuves que les espions qui travaillent pour Israël rencontraient leurs agents traitants dans un pays voisin. Personne n’a prêté beaucoup d’attention, à l’époque, à cette affirmation. Puis des personnes ont été interpelées par le régimes. Et… On n’a plus jamais entendu parler d’elles.
Il y a quelques jours, David Ignatius , l’analyste principal en matière d’affaires étrangères au Washington Post, a jeté un pavé dans la mare en révélant le rôle de la Turquie dans cette affaire.
Il affirme que Recep Tayyip Erdogan, premier ministre islamiste du pays, et son espion en chef Hakan Fidan – décrit par certains initiés israéliens comme le collaborateur de Téhéran à Ankara – a trahi les Iraniens qui ont eu des réunions avec leurs agents traitant du Mossad en Turquie. Et les États-Unis le savaient. Sans rien avoir dit à personne.
Des sources bien informées décrivent l’action turque comme une perte «significative» pour les services secrets et « un effort pour frapper les Israéliens. » L’incident , révélé ici pour la première fois, illustre les amertumes et les guerres d’espionnage multidimensionnels qui se cachent derrière les négociations en cours entre Iran et l’occident. Le porte-parole de l’ambassade de Turquie aux Etats-Unis n’a fait aucun commentaire.Les responsables américains ont évalué l’incident comme un problème de confiance mal placée. Ils ne pensaient pas qu’après plus de 50 ans de coopération entre le Mossad et la Turquie, celle-ci balancerait ses amis à une puissance hostile.
La Turquie nie l’information et il n’y a pas eu de commentaire officiel du bureau du Premier ministre israélien. Mais comme Max Fisher, un blogueur américain l’affirme, le refus des excuses de Netanyahu concernantla flottille, est compréhensible.
Soudain, la position de Netanyahu fait de sens. À l’époque, cela semblait déconcertant, et cela a été largement considéré comme une preuve de l’entêtement autodestructeur du dirigeant israélien. Cette information montre le refus de présenter des excuses dans une lumière très différente, ce qui la rend beaucoup plus compréhensible.
Pour Ruthie Blum du journal Israël Hayom, le message est clair: Ankara est heureux d’aider Téhéran contre Jérusalem.
Le problème est que M. Erdogan ne partage pas le sentiment de realpolitik de Netanyahu, il ne considère pas que la Turquie a des intérêts communs avec Israël. Il ne va pas aider Netayahu dans une opération contre l’Iran.La seule chose de surprenant de cette révélation, c’est qu’Israël continue d’utiliser la Turquie comme un lieu de rencontre pour les agents du Mossad… Israël a toujours su que la Turquie d’Erdogan n’est ni fiable ni un allié. Celui qu’il ne sait pas devrait prendre sa démission.
Steven A. Cook au Council on Foreign Relations dit que les Etats-Unis devrait également être en train de reconsidérer le relation – en dépit de la conviction de Barack Obama a pour confident Erdogan:
Comment l’administration Obama continuera à vanter la Turquie comme un «partenaire modèle» ou encore le considérer comme un allié? Pas un seul de ses objectifs pour la Turquie – ancrage de la Turquie dans l’OTAN, l’avancement des objectifs de sécurité nationale des États-Unis tels que la non-prolifération, la lutte contre le terrorisme et la promotion de la démocratie, n’ont été remplies …Nous avons franchi la ligne de désaccord raisonnable et on est arrivé à un point où la Turquie est très claire et travaille très activement à subvertir les objectifs américains au Moyen-Orient sur une foule de questions. Erdogan et / ou de son chef des services secrets, Hakan Fidan, étaient prêts à porter atteinte à l’effort occidental visant a stopper la construction d’une bombe atomique iranienne. La Turquie devrait savoir que quand on trahi un ami, on perd sa confiance.
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