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mardi 24 mai 2011, par Joseph Cedar, par Cannes 2011
Bizarrement il semble que la victoire d’un cinéaste israélien à Cannes passe totalement inaperçue. En fait c’est en regardant avec un oeil attentif que l’on s’aperçoit de la présence de Joseph Cedar dans la liste complète des lauréats du festival de Cannes 2011 :
Palme d’Or : « The Tree of Life » de Terrence Malick Grand prix du jury : « Il était une fois en Anatolie » de Nuri Bilge Ceylan et « Le Gamin au vélo » des frères Dardenne Prix du meilleur acteur : Jean Dujardin pour « The Artist » Prix de la meilleure mise en scène : Nicolas Winding Refn pour « Drive » Prix de la meilleure actrice : Kirsten Dunst pour « Melancholia » Prix du scénario : Joseph Cedar pour « Footnote » Prix du jury : « Polisse » de Maïwenn
Caméra d’or : « Las Acacias » de Pablio Giorgelli, présenté à la Semaine de la Critique
Palme d’Or du court-métrage : « Cross Country » de Maryna Vroda Mention spéciale : « Badpakje » de Wannes Destoop
Oui cela n’apparaît pas au premier coup d’oeil, mais Joseph Cédar est un cinéaste israélien qui remporte donc le prix du meilleur scénario, pour le film Footnote.
Une comédie grinçante sur la rivalité entre un père et un fils, "Footnote" séduit par son scénario un peu moins par sa mise en scène. Depuis vingt ans, le professeur Eliezer Shkolnik (Shlomo Bar Aba), qui a toujours vécu en ermite misanthrope cloîtré dans son bureau, un casque anti-bruit sur les oreilles, aspire à être distingué par le plus prestigieux prix de l’état d’Israël pour ses études sur le Talmud. Mais, c’est son fils, Uriel (Lior Ashkenazi), chercheur comme lui, qui reçoit tous les honneurs.
Un coup de téléphone va changer leur vie… Ce film israélien au scénario d’une intelligence rare, explore avec un humour grinçant, les relations complexes entre un père et son fils, tout en questionnant, de façon ironique, les liens narcissiques qu’entretiennent les hommes de sciences avec la reconnaissance de leurs pairs.
Brillamment interprété, ce film israélien pêche malheureusement par une réalisation parfois maladroite, alourdie par une musique trop présente. Cette tragicomédie érudite aurait eu plus de chance de séduire les festivaliers en étant présentée dans une sélection parallèle, plutôt qu’en compétition officielle. Mais les choix des sélectionneurs sont parfois difficiles à saisir, un peu comme les textes du Talmud…
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CANNES — Le cinéaste et scénariste Joseph Cedar, 42 ans, qui a remporté dimanche le prix du scénario pour son quatrième film "The Footnote", est l’un des plus prometteurs de la nouvelle vague du cinéma israélien.
Né à New York le 31 août 1968, Joseph Cedar a grandi à Jérusalem, où sa famille s’installe quand il a six ans. Front dégarni, regard bleu intense sous d’épais sourcils noirs, il fait son service militaire chez les parachutistes avant d’étudier la philosophie et l’histoire du théâtre à l’Université hébraïque de Jérusalem. Il s’inscrit ensuite à la prestigieuse école de cinéma de l’Université de New York (NYU), qui a notamment formé Martin Scorsese, Jim Jarmusch ou Spike Lee.
Les deux premiers films de ce juif pratiquant, "Time of favor" en 2001 et "Campfire" en 2004, grands succès en Israël et distribués en Europe et en Amérique de Nord, sont choisis pour représenter Israël pour la catégorie du meilleur film étranger aux Oscars.
Mais c’est son troisième film "Beaufort", consacré à un épisode de la guerre du Liban, qui, en 2007, le fait connaître dans le monde entier.
Le réalisateur, qui a lui-même passé neuf mois au Liban pendant son service militaire, expliquait vouloir "traiter la guerre comme une catastrophe naturelle : les obus tombent au hasard, ils sont inévitables. C’est une histoire de survie".
Le film reçoit l’Ours d’argent à Berlin, devenant l’un des films israéliens les plus acclamés de ce jeune cinéma. Il est aussi nommé aux Oscars, ce qui n’était pas arrivé à un film israélien depuis plus de vingt ans.
Dans "Footnote" ("Hearat Shulayim"), comédie grinçante sur les pièges de la filiation, il met en scène Uriel et Eliezer Shkolnik, tous deux spécialistes du Talmud. Mais le fils est célèbre et pas le père, désespérément en quête de reconnaissance.
Le vieil Eliezer, spécialiste des différentes versions du Talmud, est chercheur depuis des décennies. Érudit, austère, rigoureux jusqu’à la névrose, ses travaux ne lui ont pas apporté la consécration. Son fils en revanche est un intellectuel de renom, promis aux plus hautes distinctions académiques. A l’opposé de son père, il est bon vivant, charmeur, plein d’entregent.
Pourtant, c’est Eliezer qui reçoit un appel du ministère de l’Éducation : un prix très prestigieux lui est décerné pour ses recherches. Seul problème, une secrétaire s’est trompé de Shkolnik. Le prix devait aller au fils.
Sur cette terrible méprise, Joseph Cedar construit un récit tragi-comique très enlevé et construit, ponctué par des effets graphiques inspirés des lecteurs de micro-films d’archives.
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