Le LOSC a récupéré la première place de la L1 en allant arracher à Marseille une victoire très précieuse dans la course au titre (1-2). Mis en orbite sur un but exceptionnel d'Hazard, Lille dépasse Rennes à la différence de buts et brise la malédiction qui l'empêchait de battre un Top 5 cette saison..
Buts : Rémy (60e) pour Marseille et Hazard (10e), Frau (90+2) pour LilleLille se sent bien dans le fauteuil de leader et il n'a aucune envie de le rendre. C'est le message qu'ont envoyé les Nordistes en s'imposant dans les arrêts de jeu à Marseille grâce à Pierre-Alain Frau (1-2). Une victoire précieuse et totalement méritée, après deux matches sans victoire en Ligue 1, qui leur permet de repasser devant Rennes à la différence de buts et surtout de frapper un grand coup dans la course au titre. Avec désormais quatre points d'avance sur leurs poursuivants immédiats (Lyon et l'OM), les Lillois ont fait forte impression et validé leur stature de candidat au titre. Car on ne pourra désormais plus dire que le LOSC est incapable de battre les équipes du Top 5. Au match aller, ils n'avaient pas su le faire. Malgré une ouverture du score en première période, il avait fini par s'incliner (1-3).
Visiblement, ils ont retenu la leçon. Pourtant, ils ont dû craindre de revivre le même scenario. Après qu'Eden Hazard ait rapidement refroidi le Vélodrome d'une frappe du gauche magistrale des 30 mètres (0-1, 10e), qui surprenait un Mandanda un brin trop avancé, les Lillois ont laissé passer plusieurs occasions de tuer le match malgré une évidente aisance technique. Si Frau n'était pas sorti de sa boîte pour arracher la victoire, Sow (20e, 22e), Gervinho (30e, 45e) ou Cabaye (69e) auraient longtemps cauchemardé d'avoir loupé autant d'occasions en première période. Ils auraient également pu regretter plusieurs faits de match, notamment un penalty non-sifflé suite à une poussette dans la surface de Fanni sur Gervinho (67e) ou un tacle de Diawara qui aurait pu mériter plus qu'un carton jaune (80e).
La victoire du jeu sur le physique
"Mais, cette fois, Lille n'a pas flanché. Même lorsque Loïc Rémy est parvenu à égaliser au retour des vestiaires d'une frappe du gauche à l'entrée de la surface, profitant d'une mauvaise relance de la défense lilloise (1-1, 60e). Malgré la fatigue, née de l'accumulation des matches et des 120 minutes disputées dans la semaine en Coupe de France face à Lorient (0-0, 5-3 tab), les Nordistes ont levé le pied mais n'ont pas baissé les bras. Au contraire. Alors que l'OM commençait à refaire surface, ils ont finalement été récompensés sur ce but de Frau, laissé libre dans la surface, à la 92e minute..
A Marseille, le débat sur la qualité de jeu n'a pas fini de faire parler. Car la victoire de Lille récompense aussi l'équipe au football le plus léché. "On joue. On est venu pour ça et on le fait", s'est réjoui Rudi Garcia. Vanté pour ses mérites défensifs retrouvés depuis quelques semaines, la formation de Deschamps est quant à elle passée près de la correctionnelle dans ce secteur. Pas plus brillante dans le secteur offensif, elle a repris vie après la pause suite à la sortie de Lucho Gonzalez, transparent et blessé aux ischio-jambiers, au profit de Gignac. Cheyrou et Jordan Ayew essayaient également de relancer la machine. En vain. L'OM enregistre un coup d'arrêt brutal après avoir amassé 16 points sur 18 possibles. Et le calendrier s'annonce compliqué avec un déplacement à Rennes, dès vendredi, et la réception du PSG avec entre-temps un rendez-vous capital face à Manchester United dans le chaudron d'Old Trafford.
Eurosport
La victoire du foot..
Je vous le dit tout net : je vais écluser rapidement les deux rencontres de dimanche après-midi. Non pas que Lyon-Arles et Brest-Bordeaux aient été de mauvaise qualité, loin de là même. Ces deux matchs ont été agréables à suivre et ont eu l'immense mérite de nous apporter neuf buts, soit deux de plus que lors des sept matchs de samedi. Non, si je veux faire vite c'est uniquement parce que j'ai très envie de vous parler du Marseille-Lille d'hier soir.
Lyon s'est donc imposé face au dernier de la classe. Quoi de plus normal ? En réalité, la seule inconnue dans cette rencontre était de savoir combien les Provençaux allaient en prendre dans la musette. On a vite été mis sur la piste puisque l'OL, emmené par un Lisandro des grands soirs pour son retour (triplé, une passe décisive), menait déjà 2-0 après un quart d'heure de jeu. Bref, rien de neuf à Gerland : Arles-Avignon a pris une nouvelle tannée et l'OL monte sérieusement en puissance.
Ce qui est plus nouveau, c'est que Bordeaux est lancé dans une opération rédemption assez étonnante. Après avoir balayé Auxerre à Chaban le week-end passé, les Girondins ont remporté une victoire convaincante face à des Brestois bien décevants lors de cette deuxième partie de saison. Wendel a marqué un superbe coup-franc, comme au bon vieux temps, avant que Plasil ne double la mise d'un joli but en solo. Le Tchèque qui est, et de loin, le meilleur bordelais cette saison.
Une frappe à tomber
Et j'en viens donc au sommet annoncé de cette 26e journée. Un choc qui a tenu toutes ses promesses, surtout grâce au LOSC qui a livré un véritable récital. Avec un peu plus d'efficacité dans le dernier geste, les Nordistes auraient pu rentrer aux vestiaires avec deux ou trois buts d'avance à la mi-temps. Ils n'en auront qu'un seul. Mais quel but, signé Eden Hazard ! Cette frappe du gauche de 35 mètres en pleine lucarne est à tomber. D'autant qu'en face, c'était Mandanda, qui n'est quand même pas le premier venu.
Cette première mi-temps a été cauchemardesque pour le milieu de terrain marseillais. Le duo Cissé-Kaboré a pris l'eau dès le début et a eu une fâcheuse tendance à laisser très souvent le pauvre Fanni livré à lui-même et en infériorité numérique sur le côté droit. Et si Lille aurait pu mener plus largement au score à la pause, Marseille n'aurait jamais dû l'atteindre en étant toujours à onze. Pour moi, le tacle d'Ayew sur Béria valait rouge direct.
A la reprise, on a senti les Lillois un peu plus attentistes. Sans doute échaudés par le scénario du match aller, les hommes de Rudi Garcia ont essayé de gérer leur courte avance et se sont fait piéger sur la seule véritable occasion olympienne, Rémy reprenant victorieusement du gauche un ballon mal dégagé. Réussite maximale pour l'OM. Un but qui a pourtant eu le mérite de réveiller des Nordistes qui se sont aussitôt remis en mode "attaque".
Marco Simone était fou
Un poteau de Cabaye , une nouvelle expulsion marseillaise non sanctionnée - Diawara sur Sow, ça vaut aussi rouge direct pour moi - et un péno évident oublié - en loge, Marco Simone était fou en voyant la faute de Fanni sur Gervinho - plus tard, et on imaginait déjà Lille perdre sa place de leader avec des regrets plein la tête. Et là, il convient de saluer le coaching du technicien lillois. A 1-1, Rudi Garcia aurait pu se dire : "On a raté notre chance en première, maintenant on va tenir le nul." Pas le genre de la maison. Il a donc fait entrer des attaquants à la place d'attaquants.
Une audace récompensée. Centre d'Emerson, De Melo fait diversion au premier et Frau reprend au second. Le coup est d'autant plus parfait qu'il se déroule dans les arrêts de jeu et offre au LOSC une victoire totalement méritée. Aujourd'hui, personne ne peut le nier : cette équipe est celle qui propose le meilleur foot en France. En termes de jeu, il y a vraiment les Lillois et les autres. Surtout quand ils peuvent évoluer sur une pelouse qui ressemble à quelque chose.
C'est évidemment le gros coup de cette 26e journée. Avec ce succès, non seulement Lille suit le rythme infernal tenu par le Stade Rennais mais surtout, Lille est toujours en tête après son triptyque Montpellier-Lyon-Marseille. En n'ayant pris que quatre points, certes, mais le résultat est là. Et j'ai l'impression que cette victoire, associée au fait qu'ils sont maintenant débarrassés de la Ligue Europa, va donner un vrai coup de fouet au moral des Lillois.
Pierrot
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