dimanche 16 janvier 2011

Les proches de Ben Ali traqués ...

Leparisien.fr16.01.2011,  : 20h23




En Tunisie, au surlendemain du départ de l'ex-président Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite, les nouveaux dirigeants tentent de reprendre le contrôle de la situation, tandis que les habitants s'organisent en comité de défense pour éviter les pillages.
Un neveu du président déchu et l'ex-chef de la sécurité présidentielle ont été arrêtés.


Le clan Ben Ali est accusé d'avoir provoqué ce chaos. Deux proches de l'ex-dirigeants ont été arrêtés.  Les consultations sur les réformes politiques à mener ont démarré samedi. Des élections devront être organisées dans les deux mois. Retrouvez le film des événements dans le pays.
20h05. Le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, déclare que les autorités tunisiennes de transition ne feraient preuve d'«aucune tolérance» avec ceux qui sèment le chaos dans le pays, à la télévision publique. Interrogé sur la nature de ces bandes criminelles, il a répondu: «Je ne peux pas me susbtituer à la justice. c'est elle qui identifiera ces énigmes».


20 heures : l'armée tunisienne donne l'assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Ben Ali, selon une source sécuritaire. Un habitant de cette banlieue huppée  a dit entendre «des échanges de tirs» à proximité. Il a ajouté que l'armée avait établi un large périmètre de sécurité autour du bâtiment.


19h50 : la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Cécile Duflot, estime que la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, «devrait s'excuser» d'avoir proposé cette semaine d'aider la Tunisie à «régler les situations sécuritaires».


19h40 : des tirs sont échangés près du palais présidentiel à Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, entre l'armée et des hommes loyaux à l'ex-président Ben Ali. 


19h20 : le leader d'opposition russe Boris Nemtsov vante l'exemple du renversement du régime en Tunisie, un pays qui «ressemble beaucoup à la Russie», au lendemain de sa libération après 15 jours de prison.


19h12 : la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton indique que les Etats-Unis sont «rassurés» par les récentes promesses d'ouverture formulées par le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi et le président par intérim Foued Mabazza.


19 heures : le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, met en garde l'Occident contre toute ingérence dans les affaires arabes.


18h50 : la télévision publique tunisienne annonce que deux francs tireurs ont été abattus dimanche après-midi par l'armée dans le centre de Tunis, au début des affrontements armés qui ont éclaté entre miliciens armés et forces régulières.


18h42 : le photographe français Lucas Mebrouk Dolega est «en état critique» mais il n'est pas mort, selon le consulat.


18h41: la composition du nouveau gouvernement doit être annoncée lundi, a déclaré à l'AFP Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Démocratique progressiste (PDP, opposition légale la plus radicale en Tunisie). Selon elle, les partis auparavant proches du pouvoir en seront écartés. Le gouvernement sera composé de représentants du mouvement Ettajdid (Renaissance), du PDP, du Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), ainsi que de personnalités indépendantes», a-t-elle ajouté. Ces trois formations, qui faisaient partie de l'opposition légale, ont demandé une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques. Elle souhaite que les prochaines élections soient «surveillées par un comité indépendant et des observateurs internationaux». 


18h40 : Kamel Morjane, le ministre des Affaires étrangères de l'ancien gouvernement tunisien, assistera cette semaine au sommet économique arabe à Charm el-Cheikh, en Egypte, afin d'informer ses homologues des développements dans son pays


18h30 : les tirs entre miliciens armés et policiers ont cessé à Tunis depuis une demi-heure, selon les journalistes de l'AFP.


18h20 : quatre ressortissants allemands ont été arrêtés dans la capitale tunisienne en possession d'armes à bord de trois taxis avec d'autres étrangers dont les nationalités n'ont pas été précisées.


18h10 : un cirque familial italien, bloqué à Sfax par les émeutes, a été placé sous protection de l'armée et ravitaillé, selon le ministère des Affaires étrangères tunisien.


17 heures : l'ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l'Unesco, Mezri Haddad accuse Ben Ali d'avoir «prémédité l'anarchie avant son départ». «Il a donné des armes et beaucoup d'argent à sa garde rapprochée et à ses fidèles afin qu'ils provoquent la guerre civile». Ce plan criminel et machiavélique n'avait qu'un seul objectif: reprendre le pouvoir», poursuit-il accusant Ben Ali de «de faire passer ses crimes actuels pour des crimes commis par les islamistes et l'opposition de gauche». Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours, notamment à Tunis et sa banlieue, à des membres de l'appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour.


16h47.  « A Tunis, les jeunes montent la garde jour et nuit »


16h30 : à Amman en Jordanie, près de 3 000 syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche participent à un sit-in devant le Parlement pour protester contre l'inflation et la politique économique du gouvernement. «Jusqu'à quand continuerons-nous à payer le prix des vols et de la corruption?», pouvait-on lire sur une des banderoles.
16h20 : un Algérien de 37 ans a été hospitalisé dans un état grave après s'être immolé samedi devant une mairie de la région de Tébessa, près de la frontière avec la Tunisie, où il était venu réclamer un emploi et un logement. Les mouvements sociaux avaient débuté après l'immolation d'un jeune Tunisien le 17 décembre dans la région de Sidi Bouzid.


16h15. Des tirs nourris retentissent entre des personnes cachées dans des immeubles et des policiers, tout près de l'avenue Bourguiba, à Tunis, dont le centre ville est déserté, selon des journalistes de l'AFP. La situation semblait calme en matinée mais s'est brusquement tendue en début d'après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules pour vérifier notamment s'il n'y avait pas d'armes à l'intérieur.


15h45 : un neveu de l'ex-président tunisien, Kaïs Ben Ali, a été interpellé par l'armée à Msaken, dans le centre de la Tunisie, dans la nuit de samedi à dimanche avec dix autres personnes qui «tiraient en tous sens» à bord de véhicules de police, ont rapporté des témoins.


15h30 : des échanges de tirs se sont produits devant le siège d'un parti d'opposition, le Parti démocratique progressiste (PDP). Un groupe d'individus cachés dans un immeuble proche du siège du PDP a tiré des coups de feu vers des policiers qui fouillaient un taxi stationnant près de cette formation politique, et dont les occupants étaient armés, a expliqué à l'AFP Issam Chebbi, un responsable du PDP. Les policiers ont ensuite riposté. Il n'y a pas eu de blessés dans la fusillade. Plusieurs personnes ont été arrêtées, dont deux étrangers. Deux autres taxis à l'intérieur desquels se trouvaient également des hommes armés ont également été arrêtés par la police à proximité.


15 heures : l'ex-chef de la sécurité du président Ben Ali a été arrêté, annonce une source officielle. Accusé d'être responsable des exactions contre la population, le général Ali Sériati a été interpellé à Ben Guerdane dans le sud du pays alors qu'il tentait de s'enfuir en Libye, sans précision de date. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui.


14h40 : Ségolène Royal critique le gouvernement français, sur Canal+, jugeant qu'il s'est «très mal comporté» vis-à-vis du peuple tunisien, notamment en proposant d'aider l'ancien gouvernement tunisien au maintien de l'ordre. «S'il veut se rattraper de cette erreur impardonnable», le gouvernement «doit accompagner la mutation démocratique et apporter des solutions pour que la paix et la prospérité reviennent en Tunisie», a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes. «Ca, c'est l'urgence !».


14h20 : le militant tunisien des droits de l'Homme Kamel Jendoubi, en exil en France depuis 16 ans, s'apprête dimanche à rentrer en Tunisie après la chute du président Ben Ali. «Je rentre dans mon pays natal qui me manque beaucoup. Je rentre dans un contexte extraordinaire pour vivre ce rêve», explique-t-il depuis l'aéroport parisien d'Orly.


14h15 : un mandat d'arrêt est lancé contre l'ex-chef de la sécurité du président déchu Ben Ali, le général Ali Sériati, formellement accusé d'être le responsable des exactions actuelles contre la population, annonce une source officielle. Une information judiciaire a été ouverte «pour complot contre la sécurité intérieure de l'Etat, incitation à commettre des crimes et à s'armer et provocation au désordre».


14h10 : à Roissy-Charles-de-Gaulle, premiers retours de touristes français en provenance de Tunisie. Selon le Syndicat national des agences de voyage (SNAV), la «quasi-totalité» des touristes français bloqués en Tunisie seront rentrés lundi.


13h40 : le couvre-feu va être allégé d'une heure à partir de dimanche dans l'ensemble de la Tunisie, annonce une source officielle. «En raison d'une amélioration de la sécurité, il a été décidé d'alléger le couvre-feu qui est désormais fixé de 18 heures à 05 heures», contre 6 heures auparavant.


13h10 : l'envoyé spécial du Parisien et du Parisien.fr à Tunis, Timothée Boutry, témoigne d'une situation en voie d'amélioration. «Dans la banlieue sud de Tunis, à El Mourouj, la nuit a été plus calme que la précédente, selon les habitants qui ont patrouillé jusqu'à 5 heures du matin. L'armée a arrêté des gens, mais ce n'est pas l'état de siège.»


12h45 : l'organisation Reporters sans frontières (RSF) demande que «toute la lumière soit faite» sur le décès du photographe français Lucas Mebrouk Dolega, dimanche à Tunis, et sur l'éventuelle responsabilité des forces de l'ordre tunisiennes. «Toute la lumière doit être faite sur cette tragédie, et l'enquête doit explorer la piste d'un acte intentionnel de la part des forces de l'ordre. Nous soutiendrons, dans tous les cas, les poursuites engagées par les proches de la victime, le cas échéant», prévient RSF.


12h30 : à Gabès, au centre du pays, les habitants, joints par leparisien.fr, s'organisent pour surveiller les points stratégiques et éviter les pillages. «Hier, en fin d'après-midi, il y a eu une rumeur selon laquelle des produits toxiques avaient été déversés dans les réservoirs d'eau, raconte Ali, 25 ans. Ma maison étant située à quelques mètres, mon frère Nacer a passé une partie de la nuit à faire le guet. » Installé sur le balcon de sa chambre, le jeune homme n'a pas quitté des yeux les réservoirs, prêt à intervenir. « D'autres hommes sont venus le rejoindre, les voisins leur préparaient du café et des sandwichs, continue Ali. C'est notre seule solution pour sauver notre pays de la ruine et de la violence. » Un peu partout en Tunisie, les habitants montent la garde autour des maisons ou des magasins.


12 heures : le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi doit réunir ce dimanche des représentants des partis politiques et de la société civile pour décider de la mise en place de trois comités : l'un chargé de proposer des personnes pour former un gouvernement d'union nationale, un autre pour examiner les exactions et dérives sécuritaires qui ont fait des dizaines de morts pendant un mois d'émeutes, et le dernier sur les accusations de corruption de l'ancien régime.


11h35 : le photographe français de l'agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, blessé vendredi à Tunis par un tir tendu de grenade lacrymogène, est décédé dimanche matin, ont annoncé à l'AFP ses proches et une source consulaire française dans la capitale tunisienne. Selon un de ses amis, joint par leparisien.fr, la famille n'aurait pas été prévenue de l'officialisation de l'annonce.


10h45 : les Tunisois témoignent de tirs contre des maisons dans la nuit à partir de véhicules circulant à vive allure : «une ambulance a été vue à La Marsa et une autre à Mégrine (nord et sud de la capitale). Ils tirent sur des maisons», a expliqué un citoyen apeuré à l'AFP, en affirmant que ces véhicules transportaient des personnes encagoulées.


10h30 : L'ex-chef d'état-major français et ex-ambassadeur en Tunisie, l'amiral Jacques Lanxade, estime que «c'est l'armée qui a lâché» le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et qu'elle peut être un «élément stabilisateur» pour sortir du chaos, dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France.


10h15 : Un groupe de 34 touristes polonais, qui devaient être rapatriés samedi de Tunisie, y sont restés bloqués car leur avion charter n'a pas eu l'autorisation d'atterrir à Monastir, a indiqué une agence de voyage polonaise. Les touristes polonais, qui séjournent dans la région de Monastir et dans l'île de Djerba, pourront probablement repartir lundi.


10h : le soutien de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). L'OCI a assuré dimanche sa solidarité au peuple tunisien qu'elle exhorte à «préserver la sécurité et la stabilité» du pays. L'organisation pan-islamique exprime «l'espoir que la Tunisie réussira à surmonter ces événements par la solidarité et l'unité de son peuple et à concrétiser ses aspirations à la démocratie et à la bonne gouvernance», selon le communiqué.


09h40 : le gouvernement koweïtien respecte le «choix du peuple tunisien» qui a destitué le président Ben Ali et espère le rétablissement de la stabilité dans le pays, selon un communiqué du chef de la diplomatie. «L'Etat du Koweït respecte les choix du peuple tunisien frère (...) et exprime l'espoir que la sécurité et la stabilité seront rétablies», explique le ministre des Affaires étrangères, cheikh Mohammed Al-Sabah.


09h30 : un millier d'étudiants ont manifesté à Sanaa, capitale du Yémen, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants à l'instar des Tunisiens. Les étudiants sont sortis du campus de l'Université de Sanaa et se sont dirigés vers l'ambassade de Tunisie, accompagnés par des militants des droits de l'homme. «Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois», scandaient les étudiants, qui répétaient également des slogans appelant les peuples arabes à «la révolution contre les dirigeants menteurs et apeurés».


09h20 : l'envoyé spécial du Parisien et du Parisien.fr, Timothée Boutry, témoigne de la tension persistante à Tunis ce dimanche matin. Le centre-ville est «totalement désert, bouclé et quadrillé par les forces de l'ordre. Tout le monde est contrôlé en permanence». Concernant les exactions, «on a des témoignages épars de troubles dans les faubourgs, mais on peut difficilement en mesurer l'ampleur. Ce qui est sûr, c'est qu'on a encore entendu des tirs nocturnes et qu'un hélicoptère a tourné toute la nuit».


09h10 : une habitante de Tunis barricadée chez elle témoigne d'exactions sur RTL : «c'est atroce, on n'a pas dormi de la nuit. C'est un cauchemar, tous les quartiers sont touchés», explique-t-elle, avant de lancer un «appel de détresse».


09h : un ministre israélien, Sylvan Shalom, exprime la crainte que la chute de Ben Ali ne favorise une montée des islamistes en Tunisie. «La communauté internationale avait préféré fermer les yeux sur les violations des droits de l'Homme. Bien entendu il y a aujourd'hui une grande crainte que les mouvements islamistes qui jusqu'à maintenant étaient hors-la-loi ne reviennent» en force, explique le suppléant du Premier ministre Benjamin Netanyahu.


08h30 : le neveu de l'ancien couple présidentiel, Imed Trabelsi, dont le meurtre a été annoncé dans la nuit à Tunis, avait été poursuivi sans succès en France pour «vols en bande organisée» pour s'être approprié le yacht de l'un des dirigeants de la Banque Lazard. En mai 2007, la justice française avait émis un mandat d'arrêt à son encontre, mais la justice de son pays avait refusé de 

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